
-
Medien: Terodde bleibt wohl doch bei Schalke
-
Leipzig verbietet geplante Demonstration nach Urteil gegen Linksextremisten
-
Entwurf für internationales Plastikabkommen soll bis November stehen
-
Wehrbeauftragte schlägt Musterung aller jungen Männer und Frauen vor
-
Haft und Sicherungsverwahrung für früheren Schulleiter wegen Missbrauchs
-
Bund der Steuerzahler rechnet mit steigenden Grundsteuern
-
Vorerst keine neuen Streiks bei der Bahn - Gespräche Anfang kommender Woche
-
UN-Sicherheitsrat verlängert Sudan-Mission nur bis Dezember
-
Kiew erneut massiv mit russischen Raketen und Drohnen beschossen
-
US-Wirtschaft schafft im Mai überraschend viele neue Jobs
-
Flick über U17: "Fantastischer, toller Erfolg"
-
Eintracht-Präsident Fischer macht Morddrohungen öffentlich
-
Lemke dringt auf internationales Abkommen zur Senkung der Plastikproduktion
-
Klare Mehrheit der Fahrgäste ist mit 49-Euro-Ticket zufrieden
-
Baerbock stärkt grünem Parteikollegen Habeck im Heizungsstreit den Rücken
-
Wehrbeauftragte für Musterung aller jungen Männer und Frauen
-
König Charles III. trifft in Rumänien zu erstem Auslandsbesuch seit Krönung ein
-
Türkischer Präsident Erdogan wird nach Wiederwahl vereidigt
-
Wegen Bränden in Kanada Evakuierungsanordnung für weitere 11.000 Menschen
-
Gedenken an ICE-Unglück von Eschede vor 25 Jahren
-
Hüft-OP: Bis zu sechs Monate Pause für NHL-Star Kane
-
Zwei Zwölfjährige legen in baden-württembergischer Stadt mehrere Brände
-
Schleuserauto mit 17 Syrern landet auf Flucht vor Polizei in der Spree
-
Sinkende Immobilienpreise machen Teilverkäufe riskant
-
Biden: Kompromiss im US-Kongress verhinderte "katastrophalen" Zahlungsausfall
-
Ausgebüxte Zirkustiere sorgen in Bandenburg für Polizeieinsatz
-
Barca baggert: Xavi macht Interesse an Kimmich offiziell
-
Zum Triple-Jubiläum: "Stolze" Popp will Henkelpott zurück
-
Bundeskartellamt prüft Vorwürfe gegen Vodafone nach Beschwerde von 1&1
-
RB-Sportchef Eberl dementiert Bayern-Gerüchte
-
Klos weint, Fans sorgen für Chaos: Bielefeld zerlegt sich
-
EVG: Streikdrohung vorerst ausgesetzt - Gespräche mit der Bahn Anfang der Woche
-
UEFA ermittelt gegen Mourinho
-
Leitung der Moderation von Inhalten bei Twitter erneut vakant
-
"Respektlos": Pariser Publikum sorgt für Unmut bei Djokovic
-
Prozess um tödlichem Messerangriff in Illerkirchberg mit Anklageverlesung gestartet
-
Chef des Umweltbundesamts fordert parteiübergreifenden Appell für Klimaschutz
-
Kämpfe im Sudan gehen trotz US-Sanktionen gegen Konfliktparteien weiter
-
Passagierzahlen an deutschen Flughäfen haben im April deutlich zugelegt
-
Ethikrat-Vorsitzende will Wasserzeichen gegen Desinformation
-
Ermittlungsfortschritte nach Fund von in Säcken verpackter Leiche in Hessen
-
Verstappen im Barcelona-Training vorn
-
Tag der Organspende mit zentraler Veranstaltung in Düsseldorf
-
Fiel neuer Cheftrainer beim Club
-
IW-Studie: Baden-Württemberg innovativste Region Deutschlands
-
Polnischer Präsident will umstrittenes Gesetz zu Russland-Kommission abmildern
-
Baerbock nennt Bedingungen für Asylverfahren an EU-Außengrenzen
-
Anwohner finden Leiche in Kölner Parkanlage
-
Berliner Polizei ermittelt gegen eigenen Mitarbeiter
-
Bewährungsstrafen in Prozess um Bankbetrug mit falschen Identitäten

A Mykolaïv, dernier verrou avant Odessa, l'hôpital se remplit, les civils fuient
Un quartier de barres d'immeubles tristes et gris, dans la banlieue de Mykolaïv, ville du sud de l'Ukraine sous le feu russe. L'obus a laissé un trou béant au deuxième étage, la porte métallique est arrachée, les fenêtres soufflées. "Salauds", souffle Liliana, habitante du 4e étage.
Le bombardement s'est produit lundi vers 5 heures du matin. Par miracle, il n'y a pas de victimes. "Je dormais, les vitres ont commencé à trembler, je me suis collé contre un mur", raconte Vitali Sobolev, un septuagénaire dont la cuisine dévastée jouxte le point d'impact.
Dans ce quartier très pauvre, pas d'objectifs militaires, juste des civils, "des gens qui n'ont rien et que personne n'aide", lance Liliana Sidorska, l'habitante du quatrième. "Que fait le gouvernement ukrainien? Pourquoi les Russes viennent ici nous bombarder? Ce sont des salauds, des salauds", répète-t-elle.
Mykolaïv et sa région sont le théâtre de violents combats et bombardements depuis plusieurs jours. La ville de 500.000 habitants, qui paya un lourd tribut sous l'occupation nazie pendant la Deuxième Guerre mondiale, est le dernier verrou sur la mer Noire avant la grande cité portuaire d'Odessa, à 130 km plus à l'ouest, objectif stratégique pour les forces russes.
Ce mardi, la situation semble relativement calme, des bombardements sporadiques résonnent. Mais surtout, les gens fuient. Des kilomètres et des kilomètres de voitures attendent de passer le pont enjambant la rivière qui traversela ville, pour aller vers l'ouest. Un peu plus loin à la sortie de la ville, autre checkpoint ukrainien, et toujours ces voitures, beaucoup avec une dérisoire affichette indiquant "enfants" à bord.
- 'Que nos avions bombardent les Russes!'-
Devant l'hôpital central de la ville, où les médecins sont mobilisés pour faire face à un éventuel afflux de victimes, Sabrina, une jeune femme de 19 ans attend sa mère, venue se faire traiter pour un rein malade. "Après, on part, le plus vite possible, en bus. On ne peut plus rester, c'est trop dangereux", dit la jeune femme, un petit chien en laisse, un chat réfugié dans l'échancrure de sa doudoune, et des sacs épars autour d'elle. Elle n'a aucune nouvelle de son mari, parti au front.
Plusieurs jeunes soldats sont hospitalisés ici, comme Olexandr, une vingtaine d'années, la jambe cassée et criblée d'éclats d'obus après un bombardement russe sur son baraquement lundi. Selon le jeune homme, huit de ses camarades sont morts, huit autres disparus et 18 ont été blessés.
Impossible de vérifier ses dires, de toutes façons, même le chirurgien en chef, le docteur Dmytro Sykorsky, ne tient pas le compte des blessés et des morts. Trop compliqué. Il sait qu'aux premiers jours de la guerre, 160 soldats ont été traités dans son hôpital, et que ce sont beaucoup de civils qui arrivent désormais.
Des soldats russes blessés ? "Il y en a eu quelques uns, mais nous ne pouvons pas les approcher, ce sont les militaires qui s'en occupent", répond le Dr Sykorsky.
A son étage sont essentiellement traités des civils. Comme Vira Pismenna, une belle sexagénaire aux yeux bleus et cheveux blancs, le visage couvert de sang séché et un gros pansement sur la tempe. Elle a été victime d'un bombardement dans le village de Snegirovka, à une soixantaine de kilomètres de Mykolaïv. Son neveu et deux enfants y sont toujours, terrés dans un abri. "Que nos avions bombardent les Russes pour ce qu'ils nous ont fait!", s'exclame la femme au doux visage.
Dans une autre chambre, Maxime Sokol se laisse tranquillement bander la tête.
Sur le torse et les bras du jeune homme, sont tatoués un dragon, une kalachnikov, un loup et un molosse. Maxime était en train de jeter un cocktail molotov sur un char russe lorsqu'il a été blessé par un tir. "C'était il y a deux, trois ou quatre jours, je ne me souviens plus" dit le jeune homme, qui a "très mal à la tête". Sa mère, dont il est le fils unique, explique qu'il n'a pas pu joindre l'armée pour des problèmes de santé, et qu'il a donc rallié les volontaires civils de la Défense territoriale.
D'une voix faible, Maxime plaisante avec l'infirmière, lui demande si elle a déjà fait un safari. "Nous irons après la guerre", lui promet-elle gentiment. "Quand?", réplique-t-il. "Je ne sais pas".
N.Fournier--BTB