
-
Städtebund kritisiert für Montag geplanten Großstreik als überzogen
-
Woidke hält Kohleausstieg bereits 2032 unter Umständen für möglich
-
Lula verschiebt Staatsbesuch in China auf unbestimmte Zeit
-
Ratingagentur Fitch stuft Argentinien auf eine Stufe vor Zahlungsausfall herab
-
Osnabrücks Bischof Bode verzichtet auf sein Amt
-
Wirtschaftsweise äußert Verständnis für massive Streiks am Montag
-
USA: "Hotel Ruanda"-Held aus der Haft entlassen worden
-
USA und Kanada erzielen Vereinbarung bei illegalen Grenzübertritten
-
Baugewerkschaft fordert massive Ausweitung staatlicher Förderprogramme
-
Wissing und EU-Kommission legen Streit um Verbrenner-Aus bei
-
Zusammenstöße bei Protesten in Frankreich gegen Bau von Wasserreservoir
-
Intel-Mitgründer Gordon Moore im Alter von 94 Jahren gestorben
-
U19 verpasst erneut die EM-Endrunde
-
Adler "heilfroh", Haie verlieren den Kopf
-
Wirtschaftsweise: Zu früh für Entwarnung für globalen Bankensektor
-
Vor Klimavolksentscheid in Berlin mehr als 450.000 Abstimmungsscheine ausgestellt
-
Führender indischer Oppositionspolitiker: Rauswurf aus Parlament politisch motiviert
-
Bundesweite Streiks am Montag sorgen für kontroverse Debatten
-
Erstes Schuldbekenntnis bei US-Verfahren wegen Mordes an Haitis Präsident Moïse
-
Putin kündigt Stationierung taktischer Nuklearwaffen in Belarus an
-
Heimpleite für die Mavericks: "Das war Hundescheiße"
-
DFB-Elf mit Doppelspitze und Debütant Wolf gegen Peru
-
Matthäus kritisiert Bayern-Führungsetage: "Keine gute Figur"
-
Biden nach Luftangriffen in Syrien: USA suchen keinen Konflikt mit dem Iran
-
Reformbewegung Wir sind Kirche lobt Rücktritt von Osnabrücks Bischof Bode
-
Guterres drängt zum Abschluss von UN-Wasserkonferenz zu entschlossenem Handeln
-
17-Jähriger soll Mitarbeiterin von Blumenladen in Bayern getötet haben
-
Knappe Mehrheit der Frauen gegen Möglichkeit zum Schwimmen "oben ohne"
-
Zverev in Miami von der Rolle: Aus gegen Nobody Daniel
-
Bayern-Frauen stoßen Wolfsburg von der Tabellenspitze
-
Freie Wähler wählen Aiwanger zum Spitzenkandidaten für bayerische Landtagswahl
-
Handwerk zeigt sich bei Wärmepumpen-Einbau optimistisch
-
Tuchel übernimmt FC Bayern: "Ehre und Auszeichnung"
-
Schmerzen in der Hand: Tulovic startet nicht in Portimao
-
"Hotel Ruanda"-Held Rusesabagina wieder auf freiem Fuß
-
Hand-Schmerzen: Tulovic fehlt in Portugal und Argentinien
-
Putin kündigt Stationierung taktischer Atomwaffen in Belarus an
-
Zwei Tore in der letzten Minute: Mannheim krönt Aufholjagd
-
Weiter Streit in "Ampel" vor Koalitionsausschuss am Sonntag
-
Gwyneth Paltrow beteuert in Prozess um Skiunfall ihre Unschuld
-
Wissing fordert vor Koalitionsausschuss Einlenken der Grünen
-
US-Klage gegen in Brasilien inhaftierten mutmaßlichen russischen Spion
-
Matthäus kritisiert Bayern-Führung: "Keine gute Figur"
-
Keine "Panikreaktion": Bayern-Bosse begründen Nagelsmann-Aus
-
Ukraine verwahrt sich gegen Vorwurf willkürlicher Exekutionen von Kriegsgefangenen
-
FDP-Fraktionsvize Meyer wirft SPD und Grünen "ungezügelte Ausgabensucht" vor
-
Landtagsfraktionschef Redmann ist neuer Vorsitzender von Brandenburger CDU
-
Havertz von politischer Diskussion "überfordert"
-
Sprint in der MotoGP: Bagnaia gewinnt - Marquez Dritter
-
Ingolstadt im DEL-Halbfinale - Mannheim mit Aufholjagd

"Rendez-nous la terre": la FNSEA prise d'assaut au Salon de l'agriculture
"Contre l'extinction, la rébellion!", crient à plein poumons les militants écologistes enchaînés au pied du stand de la FNSEA: sous le regard plutôt hostile du public, ils sont venus dimanche dénoncer le "modèle productiviste et mortifère" prôné selon eux par le premier syndicat agricole français.
Ils étaient plusieurs dizaines, dimanche vers 13H30, à prendre d'assaut le stand du syndicat au Salon de l'agriculture, vêtus de combinaisons de gaze blanches, avec le logo "lobby busters" (chasseurs de lobby) plaqué dans le dos.
Leur mission: "décontaminer" la parole et la réflexion sur l'agriculture, et offrir un récit alternatif au "discours majoritaire", ici à grands coups de peinture orange plutôt que d'échanges policés.
"Rendez-nous la terre! Mettons fin à l'emprise de la FNSEA, créons la résilience", chantaient des militants d'Extinction Rebellion, certains debout le poing levé, d'autres assis et enchaînés par le cou par grappes de trois - "pour être durs à déloger".
Une quinzaine avait rapidement gagné l'étage du stand où déjeunaient quelques cadres et employés de la FNSEA. Furieux, certains syndicalistes ont tenté de repousser les militants, en venant brièvement aux mains, sous les caméras de quelques journalistes.
"Nous sommes là pour bloquer la FNSEA qui bloque toute initiative vers la transition agroécologique, plus soutenable pour les agriculteurs, la terre et notre santé", a expliqué à la presse "Victoire", 35 ans et mère de deux enfants.
- "Patate et ça dégage" -
"Le modèle agricole intensif que défend la FNSEA fait des ravages sociaux - un quart des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté - des ravages sanitaires et écologiques, en gorgeant le sol et l'eau de pesticides et d'engrais azotés, facteurs d'effondrement de la biodiversité et d'émissions massives de gaz à effet de serre", a-t-elle détaillé.
Pour les militants, "les agriculteurs sont les premières victimes de ce modèle, défendu avec acharnement par ce syndicat". "La FNSEA est le lobby le plus puissant au service de la chimie et il est parvenu à faire adopter son discours au gouvernement", affirme "Appi", qui suit une formation agricole et se désespère de voir les éleveurs "s'endetter pour produire toujours plus en polluant les sols".
Dans les allées, cris et bris de vaisselle ont attiré les regards. Rapidement une foule de badauds se masse autour du stand de la FNSEA, qui clame en lettres vertes "L'agriculture, une chance pour la France".
"Mais qu'est-ce qu'ils ont à être contre la viande? Ils sont gonflés de venir ici", lâche un passant. "Non, c'est contre les pesticides", lui explique sa compagne.
Dépêchées sur les lieux, les forces de l'ordre déploient un large périmètre de sécurité. Certains militants finissent par accepter d'être escortés en dehors du parc des expositions, certains restant avec la certitude de finir en garde à vue. "On se partage", expliquent-ils. L'objectif étant de bloquer le stand le plus longtemps possible.
"Ce serait moi, ce serait facile: patate, coup de pied au cul et ça dégage", lance un jeune homme. Non loin, trois jeunes éleveurs n'en pensent pas moins. "Vous voulez un coup de main?", demande l'un d'eux à un responsable de la FNSEA, qui décline poliment.
"Ils ont tout saccagé. C'est ça le dialogue?" souffle Christine Claudon, directrice de la communication du syndicat, encore "choquée" par "cette violence".
A deux pas, les militants enchaînés par terre ont sorti leurs livres de poche et bouquinent en attendant d'être évacués. La FNSEA s'apprête, elle, à porter plainte, indique à l'AFP son premier vice-président, Arnaud Rousseau.
Selon Extinction Rebellion, 38 militants avaient été interpellés dimanche à 17H00.
P.Anderson--BTB