-
Chute de 37% du nombre des animaux des fonds marins dans une zone d'exploration minière, selon une étude
-
Retraites et travail: la conférence sociale cherche à voir loin, en plein débat budgétaire
-
L'UE inflige une amende de 120 millions d'euros à X, vive réaction américaine
-
F1: Norris encore devant Verstappen lors des essais libres 2 à Abou Dhabi, Piastri 11e
-
Mondial-2026: Trump et Infantino lancent la cérémonie du tirage au sort en grande pompe
-
Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes
-
Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: jugement "excessif" et "injuste", selon Macron
-
Un sac Birkin ayant appartenu à Jane Birkin vendu près de 2,5 millions d'euros à Abou Dhabi
-
La Bourse de Paris finit à l'équilibre, confiante dans la Fed
-
Mondial-2026: l'effervescence monte pour le tirage au sort, avec Trump en guest-star
-
Shein sera-t-il suspendu en France ? Décision le 19 décembre
-
Les boycotts jettent une ombre sur l'Eurovision 2026
-
Trump présente une vision résolument nationaliste pour l'Amérique dans le monde
-
Wall Street évolue en hausse, satisfaite de l'inflation américaine pour septembre
-
Egyptologie: une découverte exceptionnelle dans la nécropole de Tanis
-
Finale du Grand Prix: Chiba en tête après le libre, devant Liu
-
Wall Street ouvre en hausse, attend l'inflation américaine pour septembre
-
La pluie de retour au Sri Lanka et en Indonésie, déjà ravagés par les intempéries
-
Netflix en passe de racheter Warner Bros Discovery pour créer un géant du divertissement
-
Retraites et travail: la conférence sociale percutée par le débat budgétaire
-
Netflix va racheter Warner Bros Discovery pour près de 83 milliards de dollars
-
De fortes vagues attendues dans l'ouest, trois départements en vigilance orange samedi
-
Zone euro: la croissance révisée à la hausse à 0,3% au 3e trimestre, selon Eurostat
-
Conflit dans l'est de la RDC: accord signé, mise en oeuvre complexe
-
Tanzanie: l'ONU alerte sur l'"intensification de la répression"
-
Le Liban appelle l'Onu à faire pression sur Israël pour le respect du cessez-le-feu
-
JO-2026: "Que ces Jeux arrêtent les agressions et la barbarie", espère le président italien
-
Réchauffement climatique: face au déni, le chef du Giec appelle à être "très clair" sur le rôle de l'homme
-
Les vaccins anti-Covid à ARN messager ne causent aucune hausse de la mortalité, selon une étude
-
L'UE inflige une amende de 120 millions d'euros à X
-
Les prix alimentaires en baisse, reflet de l'abondance agricole mondiale
-
Erasmus, le sorcier du rugby sud-africain, prolongé jusqu'en 2031
-
Retraites et travail: la conférence sociale entre dans le vif du sujet
-
Rugby: Rassie Erasmus prolongé à la tête des Springboks jusqu'en 2031
-
Inde: ces femmes du Rajasthan qui font passer des villages de l'ombre à la lumière
-
Quatre morts dans une nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
Quatre morts dans un nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
F1: Un an après son éviction d'Alpine, Esteban Ocon "très content" chez Haas
-
En RDC, des quartiers submergés par les eaux "acides" de l'industrie minière
-
Budget de la sécu: "pas d'autre horizon" que de le voter, dit le gouvernement
-
Netflix en "négociations exclusives" pour racheter Warner Bros Discovery
-
MaPrimeRénov': les conseillers en rénovation énergétique craignent pour leur avenir
-
Netflix en "négociations exclusives" pour racheter Warner Bros Discovery (médias)
-
Grippe aviaire: au zoo de Paris, la campagne de vaccination bat son plein
-
En Tanzanie, tourisme au ralenti après les massacres des élections
-
Les Game Awards, "cerise sur le gâteau" pour le créateur du jeu vidéo français "Clair Obscur"
-
Voile: l'Australien Ian Thorpe engagé avec le double vainqueur de la Sydney-Hobart
-
Au Zimbabwe, tournées à vélo et données satellites pour faciliter la coexistence avec les éléphants
-
F1: Isack Hadjar semble prêt pour le défi Red Bull
-
En Géorgie, les chiens errants entre adoration et danger sanitaire
A Ryad, des humoristes étrangers bousculent les tabous malgré les critiques
Insultes, blagues crues: des stars de la scène anglo-saxonne se sont produites ces derniers jours en Arabie saoudite devant un public parfois mal à l'aise mais souvent hilare, malgré une levée de boucliers à l'étranger autour de leur participation.
Organisé pour la première fois dans la capitale de la monarchie du Golfe, le Riyadh Comedy Festival a divisé le monde du stand-up, avec des humoristes, sensés défendre la liberté d'expression, accusés d'hypocrisie.
L'évènement illustre le développement du secteur des divertissements dans le royaume conservateur, qui cherche à réduire sa dépendance au pétrole, tout en redorant son image ternie par la répression des dissidents et son bilan en matière de droits humains.
Mais à Ryad, le public s'est délecté de l'humour grivois de certains artistes, comme l'américain Jeff Ross, 60 ans, qui n'a pas lésiné sur les insultes devant les centaines de spectateurs venus le voir à Ryad.
"Lâche-toi!", lui lancent plusieurs personnes dans la salle, majoritairement composée de Saoudiens.
"Je peux dire des choses obscènes? C'est autorisé ici?", répond-il, visiblement plus amusé qu'inquiet de jouer pour la première fois dans le pays.
"Il y a des stars du porno parmi vous?", demande-t-il à la foule, d'abord gênée.
Puis, désignant un spectateur du doigt: "expliquez-lui la blague, il ne peut pas accéder aux sites porno", lance-t-il, déclenchant les rires d'un public qui s'amuse alors de la référence à l'interdiction des contenus pornographiques dans le pays.
Au total, plus d'une cinquantaine d'artistes, majoritairement américains, ont été invités à se produire entre les 26 septembre le 9 octobre.
Parmi eux, les superstars de la comédie Dave Chappelle, Pete Davidson, Kevin Hart et Russell Peters, ainsi que des comédiens ouvertement gays et des artistes juifs.
Succédant à Jeff Ross sur les planches d'un théâtre de Boulevard City, véritable temple du divertissement avec ses écrans géants dignes d'un Times Square saoudien, la jeune texane Cristina Mariani n'a pas hésité à faire rire en parlant de sa vie sexuelle.
- "Aucun tabou" -
"J'ai adoré le spectacle! Ils n'avaient aucun tabou, ils ont parlé de sexe et de sujets dont on n'a pas l'habitude d'entendre parler en public en Arabie saoudite, c'était très rafraîchissant", témoigne auprès de l'AFP Abdelaziz Rahman, 24 ans, étudiant en médecine.
La scène aurait été inimaginable dans le royaume il y a quelques années, quand la police religieuse quadrillait encore les rues pour veiller à la stricte application d'un islam austère.
Depuis, des réformes menées sous l'impulsion du prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane, ont transformé la vie dans le pays: la police religieuse a été muselée et des milliards de dollars ont été investis dans le sport et le divertissement.
Certains des athlètes les plus célèbres au monde s'y produisent désormais tout comme des stars de la chanson comme Jennifer Lopez et Eminem.
Sur scène, Jeff Ross a même ironisé sur les éventuelles limites à la liberté de ton: "qu'est-ce qu'ils vont faire? Me virer? Je ne suis là que pour un seul spectacle", a-t-il lancé sous les rires.
Le comédien s'est toutefois abstenu d'évoquer la famille royale saoudienne ou la religion.
Le festival a suscité de vives critiques à l'étranger, où des militants ont dénoncé une tentative du royaume de détourner l'attention de ses violations des droits humains, de la condition des femmes et du nombre élevé d'exécutions.
- "Ecoeuré" -
Si de grands noms de la scène comique ont participé au festival, d'autres ont pris leurs distances, refusant de se produire à Ryad ou fustigeant leurs collègues qui l'ont fait.
"Je suis écœuré et profondément déçu par toute cette affaire immonde. Que des personnes que j'admire, au talent indéniable, cautionnent cette seigneurie totalitaire pour (...) une quatrième maison? Un bateau?", a écrit l'humoriste David Cross dans une lettre ouverte.
Tim Dillon, humoriste et podcasteur populaire, a affirmé que sa participation avait été annulée après des commentaires sur les supposées pratiques de travail illégales dans le royaume.
"Dans mon propre pays, où j'ai la liberté de dire ce que je veux, je continuerai à être drôle et à rester moi-même. Ca ne s'achète pas", a-t-il déclaré dans un podcast.
Mais pour les fans de comédie saoudiens, ces critiques relèvent d'un double standard.
"Est-ce qu'on demande aux artistes d'arrêter de se produire aux Etats-Unis parce qu'ils ont Guantánamo?", s'agace Mohammed Shaalane, 31 ans, employé de banque.
"Pourquoi on ne pourrait pas nous aussi voir notre comédien préféré sur scène?", dit-il à l'AFP.
M.Furrer--BTB