- Champions Cup: l'UBB et Toulouse affolent les compteurs, Castres réalise l'exploit
- Trois ex-otages du Hamas sont arrivées en Israël au premier jour de trêve à Gaza
- Mondial de hand: les Bleus enfin dans le vif du sujet
- Trump aux portes du pouvoir, pour la seconde fois
- L'homme Prada explore l'élégance "sauvage" et sophistiquée
- Angleterre: Manchester City de retour, United à reculons
- TikTok de nouveau accessible, victoire politique pour Trump
- Ligue 1: Le Havre stoppe l'hémorragie, Saint-Etienne et Nantes se neutralisent
- TikTok va rétablir l'accès à son application, remercie Trump pour son intervention
- Espagne: Mbappé brille, le Real Madrid reprend la tête
- Trois otages libérées par le Hamas arrivées en Israël au premier jour de trêve à Gaza
- Trump va suspendre la loi sur TikTok lundi, offre une porte de sortie à son actionnaire chinois
- Angleterre: Manchester United rechute contre Brighton (3-1)
- Biathlon: Preuss reprend le large à Ruhpolding, premier podium pour Richard
- "Nous voulons la paix": en Colombie, les déplacés demandent l'arrêt des combats
- 50 ans après la loi Veil, les anti-IVG "marchent pour la vie"
- Cessez-le-feu à Gaza: les trois otages israéliennes ont été remises à la Croix-Rouge
- Champions Cup: 20/20 pour l'UBB face aux Sharks, Penaud puissance six
- De retour chez eux, des Gazaouis découvrent un territoire "devenu invivable"
- Ski: McGrath emmène un triplé norvégien dans le slalom de Wengen
- Cancer du sein: des dessous pour reprendre le dessus
- A leur retour chez eux, des Gazaouis découvrent ruines et destructions
- La CPME change de tête mardi, après dix ans de mandat de François Asselin
- Ski: Brignone en forme olympique à Cortina d'Ampezzo, coup d'arrêt pour Vonn
- TikTok désormais inaccessible aux Etats-Unis compte sur "une solution" Trump
- Investiture de Trump: les migrants, un marché à plusieurs milliards de dollars pour les mafias
- Open d'Australie: Djokovic rejoint Alcaraz en quarts, Sabalenka et Gauff passent aussi
- Des milliers de Gazaouis déplacés rentrent chez eux au premier jour du cessez-le-feu
- Ski: Brignone sans rivale dans le super-G de Cortina d'Ampezzo
- Travailler au musée de l'ex-camp nazi d'Auschwitz, une mission quotidienne pour la mémoire
- Cinq ans après, le choc du Covid encore visible sur le système de santé français
- La pandémie? Cinq ans après, Wuhan a tourné la page
- Aux sources du Covid-19: fuite d'un laboratoire ou origine naturelle?
- Open d'Australie: Alcaraz attend Djokovic en quarts, Zverev y est déjà
- Open d’Australie: Humbert cale à nouveau en huitièmes en Grand Chelem
- Magnats de la tech, figures d'extrême droite et Village People pour l'investiture de Trump
- A Los Angeles, les retrouvailles émouvantes avec les animaux sauvés des incendies
- Raids israéliens meurtriers à Gaza, la trêve avec le Hamas retardée
- Open d'Australie: Alcaraz attend Djokovic en quarts, Sabalenka et Gauff aussi qualifiées
- Aux Etats-Unis, les adeptes du télétravail ne veulent pas revenir en arrière
- Open d'Australie: Eva Lys, l'éclosion d'une "lucky loser"
- L'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hamas retardée
- Open d'Australie: Monfils, un travail physique acharné pour une longévité hors normes
- Dans l'Aude, les pompiers manient le feu l'hiver pour limiter les incendies en été
- Cyclisme: la Suissesse Noemi Ruegg remporte le Tour Down Under
- Incertitudes de dernière minute sur l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hamas
- Corée du Sud: le tribunal responsable du maintien de Yoon en détention pris d'assaut dans la nuit
- TikTok rend inaccessible son réseau social aux Etats-Unis mais compte sur "une solution" Trump
- Une trêve attendue à Gaza à 06H30 GMT, après 15 mois de guerre
- Trump est à Washington, avant d'être investi lundi 47e président américain
Pour le Charles de Gaulle, fin d'une mission où "la guerre a changé le plan"
Un changement complet de mission en cours de route, une densité inédite de Russes, l'adrénaline provoquée par l'irruption d'une guerre majeure en Ukraine... C'est un engagement hors-norme de plus de deux mois que le porte-avions français Charles de Gaulle et son escorte sont en passe d'achever.
"Vous étiez partis en février pour aller appuyer la lutte contre le terrorisme au Levant", mais "le retour de la guerre en Europe a changé le plan": figés dans la lumière rouge de nuit des coursives, les marins écoutent le message du chef d'état-major des armées, diffusé partout à bord du fleuron de la Marine française.
Le général Thierry Burkhard est venu leur rendre visite mardi, avant leur retour à Toulon. Le 1er février, l'équipage quittait son port d'attache pour participer à la mission Chammal, en envoyant les Rafale marine et des avions de détection Hawkeye au-dessus de l'Irak et la Syrie.
Mais après l'invasion de l'Ukraine le 24 février, Paris décide que son unique porte-avions, qui croise alors en Méditerranée orientale quadrillée de bâtiments russes, doit contribuer avec ses avions à la protection des frontières de la Roumanie et la Bulgarie, pays de l'Otan proches du terrain de guerre.
"C'est la première fois que le groupe aéronaval (le porte-avions et son escorte, ndlr) change de mission en déploiement. En trois jours on a fait une bascule", explique le contre-amiral Christophe Cluzel, qui le dirige. "Tout le monde était très conscient que l'instant était grave pour l'Europe".
- "Un gros travail" -
Mais "il n'y a pas eu de bouleversement à bord", affirme le capitaine de vaisseau Sébastien Martinot, qui dirige les quelque 1.800 marins et 42.500 tonnes que représente le porte-avions, pour paraphraser la formule d'Henry Kissinger.
Tout juste y a-t-il eu "une petite montée d'adrénaline", explique le lieutenant de vaisseau Jean-Marc, chef de bordée du personnel du pont d'envol. A 48 ans, il fait partie des anciens. "On avait déjà connu ce genre de situation, comme en ex-Yougoslavie. On a pu rassurer les plus jeunes".
Assis dans un Hawkeye à son poste de contrôleur tactique, le lieutenant de vaisseau Cédric, 36 ans, se remémore ces moments. "Il peut y avoir un petit sentiment d'inquiétude, d'inconnu, comme tout un chacun peut avoir en France, mais du fait d'être en groupe, soudés, tous vers la mission, on se pose beaucoup moins de questions".
"Cela a été un gros travail de se réapproprier la nouvelle zone, intégrer les règles pour y opérer", explique le capitaine de corvette Florentin, 37 ans, officier de lutte de l'état-major, qui collecte et analyse les informations remontées par les éléments du groupe.
Il a fallu aussi changer l'armement des Rafale, pour remplacer les missiles air-sol destinés au théâtre irako-syrien par des missiles air-air, afin de pouvoir éventuellement faire face à des avions russes. "Nous avons 300 tonnes de munitions à bord, la panoplie d'armement est suffisante", explique dans l'immense hangar du porte-avions le lieutenant de vaisseau Michaël, 50 ans, responsable des munitions.
- Trois sous-marins russes -
L'autre aspect extraordinaire de la mission a tenu à la présence russe autour du groupe.
"Ce qui a été très particulier (...) c'était la densité des unités autour de nous, à la fois aérienne et de surface (...) Il a fallu gérer plus d'interactions", résume le capitaine de corvette Edouard, 34 ans, un des responsable du centre opérationnel du porte-avions.
En Méditerranée orientale, "il y avait une vingtaine de bâtiments russes, dont trois sous-marins" se rappelle l'amiral Cluzel. "Quand on a autant de milliers de tonnes d'acier en Méditerranée, forcement la tension monte (...) J'ai renforcé très singulièrement le dispositif défensif du porte-avions, nous étions prêts à utiliser n'importe quelle arme dans des délais très courts".
Avec toujours la volonté d'éviter l'escalade ou la méprise sur les intentions rivales qui pourraient conduire à l'irréversible. Après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine, le message aux armées françaises d'Emmanuel Macron appelant "une grande vigilance et la retenue nécessaire" leur était en grande partie destiné.
Mais "les Russes sont restés très professionnels", affirme le capitaine de corvette Florentin, et n'étaient pas plus agressifs que d'habitude. "Le sous-marin, c'est un bon moyen de juger l'intentionnalité. Or ils ne se sont jamais approchés", fait valoir l'amiral Cluzel.
Entre l'Italie et la Corse, alors que les marins devraient arriver à Toulon jeudi, le lieutenant de vaisseau Cédric, pilote de Rafale de 30 ans, confie sa "fierté": "C'est beaucoup plus concret (...) de défendre une frontière est aussi proche de la France. Car on sait que si ça va plus loin, c'est potentiellement nos territoires, donc nos familles, qui vont être en danger".
Y.Bouchard--BTB