- Slovaquie: le suspect de l'attentat contre le Premier ministre devant le tribunal
- Un pétrolier touché par un missile au large du Yémen (société de sécurité maritime)
- Intempéries en Moselle: la situation "reste compliquée"
- Slovaquie: le suspect de l'attentat contre le Premier ministre attendu devant le tribunal
- Nouvelle-Calédonie: un homme tué sur un barrage, six décès depuis le début des violences
- Nouvelle-Calédonie: un mort et deux blessés dans un échange de tirs dans le nord
- JO : face à l'avalanche d'offres, pas de jackpot dans la sous-location
- Top 14: La Rochelle et le spectre de la saison blanche
- Top 14: Stade français-UBB et La Rochelle-Pau, ça va chauffer
- Boxe: Fury ou Usyk, 25 ans après, qui sera l'unique roi des lourds?
- Herbicide interdit par l'UE: les semis de la dernière chance pour les endiviers
- Un "danger derrière la beauté" des aurores boréales: une activité solaire toujours menaçante
- Intempéries: la Moselle en vigilance rouge crues, hauteur record
- Faute de candidats, un restaurateur du Lot embauche un robot-serveur
- En Nouvelle-Calédonie, la vie quotidienne souffre de la crise
- Le projet de loi sur la fin de vie franchit un premier cap à l'Assemblée
- Malgré les problèmes de Boeing, son patron obtient le soutien des actionnaires
- Rome: Zverev s'offre une grande finale après deux ans d'attente
- Colombie : ouverture du procès de l'ancien président Alvaro Uribe
- D1: Lyon, un sacre devant le PSG avant de défier Barcelone
- MMA: après l'épisode de l'écharde, Doumbé se rachète avec de l'humour et la manière
- PGA Championship: Scottie Scheffler interpellé par la police avant le deuxième tour
- Richard Gere, le retour du charme zen
- Thaïlande: Le monde de la plongée très inquiet par le blanchissement des coraux
- Foot: Après un an en enfer, Angers retrouve la Ligue 1
- Afghanistan: trois touristes espagnols tués par des tirs à Bamiyan
- Etats-Unis: Spotify assigné pour royalties impayées par l'organisation de collecte des droits
- Un drapeau américain à l'envers jette le doute sur l'impartialité de la Cour suprême
- L'inflation vient modifier les habitudes d'achat des Américains
- Gaza: premiers déchargements d'aide sur la côte, les corps de trois otages rapatriés
- Inondations: en Moselle, une situation "impressionnante mais pas dramatique"
- "Bebe" Vio, star paralympique, sur le tapis rouge à Cannes
- Etats-Unis: trente ans de prison pour l'agresseur du mari de Nancy Pelosi
- F1: Leclerc brille lors des essais en Emilie-Romagne, Max Verstappen plie
- Coppola, Emma Stone, Uma Thurman et Richard Gere: la Croisette à l'heure américaine
- Malgré les problèmes de production de Boeing, son patron obtient le soutien des actionnaires
- Malgré les problème de production de Boeing, son patron obtient le soutien des actionnaires
- "Je vais vivre mon rêve de gosse": un Français s'apprête à aller dans l'espace
- Suède: "ruée vers l'or" pour Stockholm avec Taylor Swift
- Luca de Meo confirmé pour quatre ans à la tête de Renault
- Un drapeau à l'envers bien embarrassant pour la Cour suprême américaine
- Congrès Fifa: le Mondial féminin 2027 attribué au Brésil, premier débat sur Gaza
- Tour d'Italie: Milan avant la tempête
- Le patron de Boeing renouvelé au conseil d'administration, sa rémunération de départ validée
- La Juventus se sépare d'Allegri après ses coups de sang de la finale de la Coupe d'Italie
- La Bourse de Paris termine en baisse de 0,26%
- Tennis: Zverev stoppe la sensation Tabilo et file en finale à Rome
- L'ADN d'Alain Delon demandé à la justice suisse pour une recherche en paternité
- Le roi Charles III viendra en France pour les commémorations du D-Day
- En Amazonie, le plus grand atelier de violons de Bolivie
Sadiq Khan, visage de la diversité, maire de Londres pour la troisième fois
Le travailliste Sadiq Khan est devenu samedi le premier élu à remporter la mairie de Londres pour un troisième mandat. Ce fils d'immigrés pakistanais, musulman pratiquant, est désormais le visage de la continuité pour la capitale britannique.
L'élu de 53 ans, fils d'un chauffeur de bus, avait pour la première fois ravi la mairie de Londres en 2016. Il était alors devenu le premier musulman à diriger une capitale occidentale.
Avec ce troisième mandat, remporté largement face à son adversaire conservatrice Susan Hall, il bat en terme de longévité son prédécesseur le conservateur Boris Johnson, élu deux fois à la mairie de Londres.
Dans son discours juste après l'annonce des résultats, il s'est dit "honoré" et "fier" et a affirmé espérer que cette année soit celle d'un "grand changement" avec "un futur gouvernement travailliste".
Il a aussi salué dans sa victoire, celle d'une campagne qui a défendu "une ville qui regarde notre diversité pas comme une faiblesse mais comme une force puissante, et qui rejette le populisme et va de l'avant".
Pour son premier mandat, il avait combattu avec force le Brexit.
Cette fois, il a promis une ville "plus juste, plus sûre, plus verte pour tout le monde".
Il veut étendre son programme de repas gratuits pour les enfants des écoles publiques. Lui qui a grandi dans un logement social s'est engagé à ce que 40.000 nouveaux logements sociaux soient construits. Il a promis d'agir pour qu'il n'y ait plus de sans abri à Londres d'ici 2030.
Cet homme à la chevelure poivre et sel, au petit gabarit de 1m65, est jugé peu charismatique. Ce qui ne l'a pas empêché de devenir la bête noire de la presse conservatrice et des "Tories", au pouvoir au Royaume-Uni depuis 2010.
Ils l'attaquent sans relâche sur la sécurité. Ils l'accusent d'être responsable de l'augmentation des agressions à l'arme blanche, un fléau que Sadiq Khan attribue pour sa part à la politique d'austérité des gouvernements conservateurs qui auraient conduit à la baisse des effectifs policiers.
Les opposants de Sadiq Khan lui reprochent d'avoir étendu l'an dernier au grand Londres la taxe pour véhicules polluants, introduite en 2015 par Boris Johnson. Les conservateurs ont sauté sur cette opportunité, accusant Sadiq Khan d'avoir peu d'égard pour les Londoniens souffrant de la crise du coût de la vie.
- Coran à Buckingham -
Les attaques contre lui dérapent parfois. L'ancien vice-Premier ministre des "Tories" Lee Anderson a affirmé en février que les islamistes avaient "pris le contrôle" de Sadiq Khan. "Il a donné notre capitale à ses acolytes", a dit le député qui a depuis rejoint le parti d'extrême-droite Reform UK.
Quelques années plus tôt, en 2019, l'ex-président américain Donald Trump l'avait ciblé durant une vague d'attentats jihadistes à Londres, et l'avait traité de "honte nationale" et de "loser total".
"Un seul d'entre nous est un loser, et ce n'est pas moi", avait répondu Sadiq Khan.
Le maire incarne une de ces success-stories que Londres, ville monde fière de sa diversité, où 46% des résidents s'identifient comme asiatiques, noirs, mixtes ou "autres", affectionne. Il ne rate jamais une occasion de revenir sur ses origines modestes et parle volontiers du fait qu'il respecte le jeûne du ramadan, ne boit pas d'alcool et essaie de faire ses prières tous les jours.
Sadiq Khan est né le 8 octobre 1970 dans une famille pakistanaise alors immigrée au Royaume-Uni depuis peu.
Il grandit dans un lotissement social à Tooting, quartier populaire du sud de Londres, avec six frères et une soeur.
Il fréquente le lycée public local, pas franchement réputé, et l'université de North London.
Un de ses professeurs repère son don pour les joutes oratoires et l'oriente vers des études de droit.
Enfant, il fait de la boxe pour pouvoir plus facilement impressionner ceux qui osent le traiter de "Paki".
A 15 ans, il adhère au Parti travailliste quand Margaret Thatcher est au pouvoir.
En 2005, il abandonne sa carrière d'avocat spécialisé en droits humains pour se faire élire député.
Trois ans plus tard, Gordon Brown lui offre le poste de ministre chargé des Communautés, puis celui des Transports l'année suivante. Il devient le premier musulman à siéger au cabinet d'un Premier ministre britannique.
Quand le palais de Buckingham lui a demandé sur quelle Bible il voulait prêter serment, il a proposé d'apporter son Coran. Sadiq Khan a laissé son exemplaire au palais, espérant qu'il servira "pour le suivant".
M.Ouellet--BTB