- Top 14: Toulouse s'envole, Montpellier quasi barragiste
- Intempéries: la Meurthe-et-Moselle rejoint la Moselle en vigilance rouge
- Emma Stone: Yorgos Lanthimos est ma "muse", et pas l'inverse
- Au Vietnam, le ministre de la Sécurité devient le nouveau président
- Attentat contre Fico en Slovaquie : pronostic sur l'état de santé "positif", le suspect en détention
- L'immigration, "colonne vertébrale" de l'économie américaine
- Elections au Mexique: faire campagne au risque de sa vie sous la menace des cartels
- "Semer la paix" : des peines inédites pour les criminels de guerre en Colombie
- République dominicaine: le mur anti-haïtien, argument électoral
- A Kharkiv, la longue attente des parents de familles prises dans la guerre
- Nouvelle-Calédonie: un sixième mort dans les émeutes
- Attentat contre le Premier ministre slovaque: médecins optimistes, le suspect au tribunal
- La Nouvelle-Calédonie "loin" de l'apaisement, six morts depuis le début des violences
- Intempéries en Moselle: la situation s'améliore, début du nettoyage
- Top 14: Léo Barré, la saison qui change tout
- Foot: Jürgen Klopp, le "Normal One" devenu légende de Liverpool
- F1: Alpine, les raisons d'un début de saison moribond
- La Pologne investira plus de 2 milliards d'euros dans la fortification de sa frontière orientale
- Slovaquie: le suspect de l'attentat contre le Premier ministre devant le tribunal
- Un pétrolier touché par un missile au large du Yémen (société de sécurité maritime)
- Intempéries en Moselle: la situation "reste compliquée"
- Slovaquie: le suspect de l'attentat contre le Premier ministre attendu devant le tribunal
- Nouvelle-Calédonie: un homme tué sur un barrage, six décès depuis le début des violences
- Nouvelle-Calédonie: un mort et deux blessés dans un échange de tirs dans le nord
- JO : face à l'avalanche d'offres, pas de jackpot dans la sous-location
- Top 14: La Rochelle et le spectre de la saison blanche
- Top 14: Stade français-UBB et La Rochelle-Pau, ça va chauffer
- Boxe: Fury ou Usyk, 25 ans après, qui sera l'unique roi des lourds?
- Herbicide interdit par l'UE: les semis de la dernière chance pour les endiviers
- Un "danger derrière la beauté" des aurores boréales: une activité solaire toujours menaçante
- Intempéries: la Moselle en vigilance rouge crues, hauteur record
- Faute de candidats, un restaurateur du Lot embauche un robot-serveur
- En Nouvelle-Calédonie, la vie quotidienne souffre de la crise
- Le projet de loi sur la fin de vie franchit un premier cap à l'Assemblée
- Malgré les problèmes de Boeing, son patron obtient le soutien des actionnaires
- Rome: Zverev s'offre une grande finale après deux ans d'attente
- Colombie : ouverture du procès de l'ancien président Alvaro Uribe
- D1: Lyon, un sacre devant le PSG avant de défier Barcelone
- MMA: après l'épisode de l'écharde, Doumbé se rachète avec de l'humour et la manière
- PGA Championship: Scottie Scheffler interpellé par la police avant le deuxième tour
- Richard Gere, le retour du charme zen
- Thaïlande: Le monde de la plongée très inquiet par le blanchissement des coraux
- Foot: Après un an en enfer, Angers retrouve la Ligue 1
- Afghanistan: trois touristes espagnols tués par des tirs à Bamiyan
- Etats-Unis: Spotify assigné pour royalties impayées par l'organisation de collecte des droits
- Un drapeau américain à l'envers jette le doute sur l'impartialité de la Cour suprême
- L'inflation vient modifier les habitudes d'achat des Américains
- Gaza: premiers déchargements d'aide sur la côte, les corps de trois otages rapatriés
- Inondations: en Moselle, une situation "impressionnante mais pas dramatique"
- "Bebe" Vio, star paralympique, sur le tapis rouge à Cannes
Comme un "air de révolution" en Hongrie face au système Orban
Acteur en vue en Hongrie, Ervin Nagy a délaissé les planches et studios de tournage pour battre le pavé. Comme des milliers d'autres, il est saisi par la fièvre Magyar, du nom de ce dissident qui défie Viktor Orban.
Dimanche, il participera à un grand rassemblement dans la ville de Debrecen (est), bastion du parti Fidesz du Premier ministre nationaliste, à un mois des élections européennes.
Depuis l'irruption en février sur la scène politique de Peter Magyar, ex-haut fonctionnaire entré en rébellion, le comédien de 47 ans s'est lancé à ses côtés dans ce combat "pour un renouveau" du pays d'Europe centrale.
Il a même mis à disposition son camion à plateau d'où le tribun s'est adressé à la foule un soir, de manière spontanée.
"Nous n'avions pas le temps de trouver un podium", raconte Ervin Nagy à l'AFP. "Il flottait comme un air de la révolution de 1956", s'enflamme-t-il, en allusion au soulèvement de la Hongrie contre la mainmise soviétique.
- "Galvanisés" -
Jamais depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, la Hongrie n'avait connu pareil mouvement de contestation, de l'avis des experts, qui évoquent un défi sans précédent pour le dirigeant.
Après le scandale provoqué par la grâce accordée à un homme condamné dans une affaire de pédocriminalité, Peter Magyar a su capitaliser sur la colère pour drainer des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Budapest.
"Apathiques et frustrés" par un pouvoir indéboulonnable, "ils ont été soudainement galvanisés par l'arrivée de cet homme sensé et téméraire", lance l'acteur.
S'il a adhéré par le passé à la cause des enseignants, il n'avait pas d'ambitions politiques jusqu'à ce que Peter Magyar le contacte. "Il m'a convaincu en une heure", se souvient-il.
En trois mois à peine, cette nouvelle figure de l'opposition a évincé les partis existants, avec son discours conservateur pourfendant la corruption qui ruine à ses yeux le pays.
Son mouvement Tisza (Respect et liberté), qui se veut "ni à gauche ni à droite", est désormais crédité de 25% d'intentions de vote auprès des électeurs sûrs de leur choix, selon un récent sondage réalisé par l'institut Median auprès de 1.000 personnes en vue du scrutin européen du 9 juin.
Sa force, pour ses partisans: connaître le système de l'intérieur. Longtemps diplomate à Bruxelles, le charismatique avocat de 43 ans a aussi partagé pendant des années la vie de Judit Varga, ancienne ministre de la Justice, avec laquelle il a eu trois enfants.
- "Mini-dictature" -
Si Viktor Orban balaie l'arrivée de ce concurrent d'un revers de la main, son parti "se démène pour tuer dans l'oeuf" cette vague de contestation, décrypte pour l'AFP l'analyste Zoltan Lakner.
Des affiches le taxant de "serviteur de Bruxelles" ont fleuri dans le pays, tandis que les journaux pro-gouvernementaux ont publié des dizaines d'articles pour salir sa réputation, d'accusations de violences conjugales - qu'il nie fermement - à des remarques sur ses "lunettes de soleil de femme".
Une nouvelle autorité de surveillance, créée pour prévenir "les interférences étrangères" dans le processus électoral, a également lancé une enquête à son encontre.
"Si Magyar parvient à unir les électeurs de l'opposition", aujourd'hui fragmentée en plusieurs partis sans envergure, il pourrait alors présenter un réel danger pour le pouvoir, estime le politologue.
Même si d'autres jugent le mouvement éphémère et incapable de déstabiliser la solide assise construite par le Premier ministre, qui a progressivement mis au pas les contre-pouvoirs en 14 ans et installé une redoutable propagande selon l'Union européenne, l'ONU et l'OSCE.
Sans se laisser abattre, Peter Magyar a entamé depuis plusieurs semaines une tournée en province afin d'y récolter des voix, son passage à Debrecen lui permettant tester sa popularité.
Sur scène, il sera entouré de plusieurs célébrités hongroises "suffisamment courageuses" pour s'afficher à ses côtés, souligne Ervin Nagy, qui affirme avoir été "placé sur une liste noire" pour avoir osé un jour critiquer un membre du Fidesz.
La Hongrie est devenue "une sorte de mini-dictature", assène-t-il. "Ils ne vous battent pas à mort, mais si vous vous élevez contre les autorités, il y aura des conséquences".
J.Horn--BTB