- Boxe: 25 ans après, les lourds ont un nouveau roi avec Usyk
- Taïwan ou Chine, regards contradictoires de part et d'autre du détroit
- Biden à l'université de Martin Luther King, au risque de manifestations propalestiniennes
- Au Texas, décollage vers l'espace tout proche pour un Français
- Européennes: la campagne à double titre de l'agricultrice LR Céline Imart
- Vaste opération des forces de l'ordre en Nouvelle-Calédonie, après six morts dans des émeutes
- "Joe l'escroc", "dérangé": Trump et Biden s'invectivent entre le Texas et la Géorgie
- "Jo l'escroc", "dérangé": Trump et Biden s'invectivent entre le Texas et la Géorgie
- Athlétisme : McLaughlin-Levrone survole le 200 m du LA Grand Prix à deux mois des JO
- Top 14: Toulouse qualifié, Montpellier coulé, Bayonne et Lyon sauvés
- La Meurthe-et-Moselle attend la crue de la Vezouze, plus aucun département en vigilance rouge
- Trump en défenseur des armes à feu à la réunion annuelle de leur puissant lobby
- Gaza: violents combats à Jabalia et à Rafah, dissensions au sommet de l'Etat israélien
- Nicolas Cage prend la bonne vague de la série B à Cannes
- En vigilance rouge, la Meurthe-et-Moselle attend la crue de la Vezouze
- Gaza: violents combats à Jabalia et Rafah, d'où les civils fuient en masse
- Trump en défenseur des armes à feu au congrès annuel de leur puissant lobby
- Rome/100 m: Marcell Jacobs en 10:07 pour son retour à la maison
- Narcos, rythmes latinos et transidentité: Jacques Audiard réinvente la comédie musicale
- Un pétrolier touché par un missile lancé par les Houthis au large du Yémen
- F1: en Emilie-Romagne, Max Verstappen signe sa 7e pole position de la saison
- Allemagne: L'invincible Leverkusen écrit une page de l'histoire de la Bundesliga
- Tennis: la N.1 mondiale Iga Swiatek s'impose pour la 3e fois à Rome
- Le Pape préside un forum sur la paix à Vérone, en Italie
- Afghanistan: 50 morts dans de nouvelles crues dans l'ouest du pays
- "Tout le monde est sur le pont": la Meurthe-et-Moselle en vigilance rouge "crues"
- Gaza: violents combats à Jabilia et Rafah, première livraison d'aide via un ponton
- Top 14: Toulouse s'envole, Montpellier quasi barragiste
- Intempéries: la Meurthe-et-Moselle rejoint la Moselle en vigilance rouge
- Emma Stone: Yorgos Lanthimos est ma "muse", et pas l'inverse
- Au Vietnam, le ministre de la Sécurité devient le nouveau président
- Attentat contre Fico en Slovaquie : pronostic sur l'état de santé "positif", le suspect en détention
- L'immigration, "colonne vertébrale" de l'économie américaine
- Elections au Mexique: faire campagne au risque de sa vie sous la menace des cartels
- "Semer la paix" : des peines inédites pour les criminels de guerre en Colombie
- République dominicaine: le mur anti-haïtien, argument électoral
- A Kharkiv, la longue attente des parents de familles prises dans la guerre
- Nouvelle-Calédonie: un sixième mort dans les émeutes
- Attentat contre le Premier ministre slovaque: médecins optimistes, le suspect au tribunal
- La Nouvelle-Calédonie "loin" de l'apaisement, six morts depuis le début des violences
- Intempéries en Moselle: la situation s'améliore, début du nettoyage
- Top 14: Léo Barré, la saison qui change tout
- Foot: Jürgen Klopp, le "Normal One" devenu légende de Liverpool
- F1: Alpine, les raisons d'un début de saison moribond
- La Pologne investira plus de 2 milliards d'euros dans la fortification de sa frontière orientale
- Slovaquie: le suspect de l'attentat contre le Premier ministre devant le tribunal
- Un pétrolier touché par un missile au large du Yémen (société de sécurité maritime)
- Intempéries en Moselle: la situation "reste compliquée"
- Slovaquie: le suspect de l'attentat contre le Premier ministre attendu devant le tribunal
Présidentielle au Tchad: duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre
Les Tchadiens votent lundi pour mettre fin à trois ans de pouvoir militaire dans une présidentielle qui se résume à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime.
A N'Djamena, l'affluence était relativement faible à l'ouverture du scrutin dans cinq bureaux, ont constaté des journalites de l'AFP. Dans le quartier d'Abena, où siège le parti de Masra, Les Transformateurs, aucun électeur n'attendait au bureau de vote N° 1, et une dizaine seulement au numéro 3, tous des jeunes.
Dans le bureau où devait voter le général Déby, à deux pas de la présidence, quelques électeurs patientaient encore une heure après l'ouverture du scrutin.
Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter tous ses rivaux les plus dangereux.
Mais l'économiste Masra, accusé par ses anciens alliés de l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu en fin de campagne comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, en drainant des foules imposantes à ses meetings.
- "Premier tour" -
"Je suis très contente d'avoir voté pour le changement", s'enthousiasme une électrice, Yolane Madjilar, près d'un bureau installé en plein air près d'une route dans un quartier populaire. "Je n'aime pas la fraude, si quelqu'un m'accompagne ce soir, j'irai observer le dépouillement".
Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir.
"Tous ceux qui ont montré qu'ils veulent un changement massif doivent aller voter massivement, de façon pacifique", a lancé M. Masra, boubou bleu profond et taghihé (la coiffe traditionnelle) assorti, après avoir voté.
Le général Déby, lui, entouré de nombreux bérets rouges lourdement armés de la toute puissante garde présidentielle, était inaccessible pour les journalistes hors la presse d'Etat mais, sa page Facebook assure qu'il a proclamé, après avoir voté, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel".
Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans d'une main de fer sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois.
Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel.
Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein milieu du désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG.
Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil.
- "Assassiné" -
L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février dernier par des militaires à l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales.
Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains (FIDH) s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains", dont la mort de Dillo.
Le même jour, l'ONG International Crisis Group (ICG) a également émis des "doutes sur la crédibilité du scrutin" après l'éviction des candidats d'une "opposition politique muselée".
Les deux ONG mettent aussi en doute "l'indépendance" des institutions chargées d'organiser le scrutin et de proclamer les résultats, dont les membres ont été nommés par M. Déby: le Conseil constitutionnel -- qui avait invalidé dix candidats dont le remplaçant de M. Dillo -- et l'Agence nationale de gestion des élections.
"Le nouveau code électoral a supprimé l'obligation d'afficher les procès-verbaux (de dépouillement) à l'extérieur des bureaux de vote et permet de ne publier les résultats qu’au niveau régional, ce qui empêchera les observateurs de consolider les résultats par bureau de vote pour vérifier les chiffres", regrette ICG.
Les résultats sont attendus le 21 mai, avec un éventuel second tour le 22 juin.
lnf-dwi-yas-gir/sba
B.Shevchenko--BTB