![Allemagne: cinq ans de prison pour le plus vieil accusé de crimes nazis](https://www.berlinertageblatt.de/media/shared/articles/86/a3/1b/Allemagne--cinq-ans-de-prison-pour--056655.jpg)
-
Venezuela: des observateurs interdits de séjour à l'approche du scrutin
-
Blinken au Laos pour voir Wang Yi et les partenaires de l'Asie du Sud-Est
-
En grève, les acteurs de jeux vidéo refusent d'être des "données" pour l'IA
-
En chemin vers Jupiter, la sonde Juice a rendez-vous avec la Lune
-
JO-2024: L'heure des premières médailles
-
Donald Trump attaque Kamala Harris sur ses positions sur le Moyen-Orient
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF: trafic encore perturbé, l'enquête se poursuit
-
Des milliers d'évacuations en Californie face à un mégafeu qui grossit rapidement
-
À la cérémonie d'ouverture des JO-2024, des spectateurs trempés mais aux yeux brillants
-
Obama apporte son soutien crucial à Kamala Harris
-
La Seine pour scène et Céline Dion sur la tour Eiffel pour lancer les JO-2024
-
Justin Timberlake ne conduisait pas ivre lorsqu'il a été interpellé près de New York, selon son avocat
-
Les Etats-Unis portent un "coup très dur" au cartel de Sinaloa en capturant deux chefs
-
Sabotages, pluie battante et apothéose sur la Seine, Paris a repris sa saga olympique
-
La Seine pour scène et Céline Dion sur la Tour Eiffel pour lancer les JO-2014
-
JO-2024: Marie-José Pérec, comme une évidence
-
JO-2024 : Aya Nakamura, la Seine et la communauté LGBT+, divas d'une cérémonie critiquée par l'extrême droite
-
Une parade fluviale, déjantée et diluvienne pour ouvrir les Jeux
-
Paris ouvre ses Jeux par une parade fluviale, déjantée et diluvienne
-
Wall Street termine en hausse, la rotation des valeurs se poursuit
-
JO-2024: Aya Nakamura, Lady Gaga et la Seine, divas d'une cérémonie qui casse les codes
-
Aya Nakamura, du sommet des charts à celui de l'Olympe
-
Choc metal et chic lyrique aux JO de Paris
-
Afrique du Sud : 95 Libyens arrêtés dans un camp militaire clandestin présumé
-
Les Etats-Unis portent un "coup très dur" au cartel de Sinaloa avec deux chefs arrêtés
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF pour le coup d'envoi des JO
-
JO-2024: la cérémonie d'ouverture sur la Seine a commencé
-
JO: Allyson Felix veut "rendre plus facile" la vie des mères athlètes
-
La Bourse de Paris rebondit de son point bas depuis sept mois
-
Glissement de terrain meurtrier : l'Ethiopie décrète trois jours de deuil national
-
Rugby: Jaminet écope de plusieurs mois de suspension pour ses propos racistes
-
Italie : le "sentier de l'amour" des Cinque Terre rouvre au public
-
Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, des passagers dépités à la recherche de plan B
-
F1: Bruno Famin, patron de l'écurie Alpine, quittera ses fonctions fin août
-
L'écrivain français Beigbeder accusé de viol: enquête classée sans suite
-
Rugby/Vidéo raciste: l'arrière du XV de France Melvyn Jaminet suspendu 34 semaines (Fédération)
-
A Rio, le G20 face au défi de la fiscalité des milliardaires
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
-
Obama soutient Kamala Harris, qui ferait "une fantastique présidente"
-
La défense de l'avortement par Kamala Harris peut peser sur les élections américaines
-
JO-2024: pluie et sabotage ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
-
Dernier tour de piste pour la flamme olympique en Seine-Saint-Denis avant l'ouverture des JO-2024
-
Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, les passagers restent à quai
-
JO-2024: Djokovic pour l'histoire, l'incertitude Nadal
-
JO-2024: pluie et sabotage du réseau ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
-
La mythique verrerie française Duralex reprise par les salariés sous forme de Scop
-
Attaque contre la SNCF: à la gare Montparnasse, des passagers restent à quai
-
EDF améliore son bénéfice semestriel mais anticipe une "baisse durable" des prix de l'électricité
-
Reprise de Duralex: le tribunal valide le projet de Scop, tous les emplois sauvés
-
Nouvelle-Calédonie: la direction de l'usine de nickel KNS annonce le licenciement de ses 1.200 salariés
![Allemagne: cinq ans de prison pour le plus vieil accusé de crimes nazis](https://www.berlinertageblatt.de/media/shared/articles/86/a3/1b/Allemagne--cinq-ans-de-prison-pour--056655.jpg)
Allemagne: cinq ans de prison pour le plus vieil accusé de crimes nazis
Le plus vieil accusé de crimes nazis, Josef Schütz a été condamné mardi à une lourde peine de cinq ans de prison pour des exactions commises pendant l'holocauste lorsqu'il était gardien dans un camp allemand.
Cet ancien sous-officier des Waffen SS a été jugé coupable de "complicité" dans le meurtre de 3.518 prisonniers lorsqu'il opérait entre 1942 et 1945 dans le camp de Sachsenhausen, au nord de Berlin.
"Monsieur Schütz, vous avez été actif pendant environ trois ans au sein du camp de concentration de Sachsenhausen où vous avez été complice des meurtres de masse", a déclaré le président du tribunal de Brandebourg-sur-la-Havel (Est) Udo Lechtermann.
"Vous y étiez conscient que des prisonniers y avaient été tués. Par votre présence, vous avez soutenu" ces actes, a-t-il ajouté.
"Toute personne voulant fuir le camp était fusillée. Ainsi, tout gardien de camp a participé activement à ces meurtres", a-t-il dit.
A l'annonce de la lourde sentence, plus importante que le minimum de trois ans de prison pour complicité de meurtres inscrit dans le droit allemand, l'accusé est resté stoïque.
"Je suis prêt", avait indiqué M. Schütz en entrant plus tôt dans la salle du tribunal, habillé d'une chemisette grise et d'un pantalon de pyjama dans une chaise roulante.
Son avocat avait déjà annoncé qu'il irait en cassation en cas de lourde peine, repoussant au mieux à début 2023 toute application de celle-ci. Mais étant donné l'état de santé fragile de M. Schütz, qui comparaissait libre depuis octobre, son incarcération semble peu probable.
Jamais au cours de la trentaine d'audiences il n'aura exprimé le moindre regret.
Au contraire, lundi il a encore nié toute implication, se demandant "pourquoi il était là", et affirmé que "tout est faux" à son sujet.
- Récits contradictoires -
Josef Schütz a avancé plusieurs récits sur son passé, parfois contradictoires. "Tout est déchiré" dans ma tête, avait-il même glissé lors de l'ouverture de l'audience avant d'être interrompu par son avocat.
Dernièrement, il a prétendu avoir quitté la Lituanie au début de la Seconde Guerre mondiale pour rejoindre l'Allemagne où il aurait travaillé comme ouvrier agricole durant tout le conflit. "J'ai arraché des arbres, planté des arbres", a-t-il expliqué à la barre, jurant n'avoir jamais porté d'uniforme allemand mais un "bleu de travail".
Une version contestée par plusieurs documents historiques mentionnant notamment son nom, sa date et son lieu de naissance prouvant qu'il avait bien été affecté de fin 1942 à début 1945 à la division "Totenkopf" (Tête de mort) des Waffen-SS.
Après la guerre, il a été transféré dans un camp de prisonniers en Russie et s'est ensuite installé dans le Brandebourg, région voisine de Berlin. Il a successivement été paysan, puis serrurier et n'a jamais été inquiété.
Agé de 21 ans au début des faits reprochés, il est notamment soupçonné d'avoir fusillé des prisonniers soviétiques, d'"aide et de complicité de meurtres systématiques" par gaz de type Zyklon B et "par détention de prisonniers dans des conditions hostiles".
- Camp d'opposants politiques -
Entre son ouverture en 1936 et sa libération par les Soviétiques le 22 avril 1945, le camp de Sachsenhausen a vu passer quelque 200.000 prisonniers, principalement des opposants politiques, des juifs et des homosexuels.
Des dizaines de milliers d'entre eux ont péri, victimes principalement d'épuisement dû au travail forcé et aux cruelles conditions de détention.
Après avoir longtemps montré peu d'empressement à juger tous les auteurs de crimes nazis, l'Allemagne élargit depuis dix ans ses investigations. Gardiens de camps et autres exécutants de la machinerie nazie peuvent être poursuivis du chef d'accusation de complicité de meurtre.
Ces dernières années, quatre anciens SS ont été condamnés à ce titre.
Ce procès tardif permet de "réaffirmer la responsabilité politique et morale des individus dans un contexte autoritaire, et dans un régime criminel, à l'heure où l'extrême droite néo-fasciste se renforce partout en Europe", dit à l'AFP Guillaume Mouralis, directeur de recherche au CNRS et membre du Centre Marc Bloch à Berlin.
F.Pavlenko--BTB