
-
COP28: des "progrès" dans les négociations sur les fossiles, selon la Chine
-
Finale du Grand Prix de patinage: la Japonaise Sakamoto s'impose sans surprise
-
Ski alpin: Shiffrin domine Goggia dans la descente de St-Moritz
-
Les "usines à bitume" de l'A69, nouvelle controverse pour un chantier décrié
-
Une "boulangerie-prison" mise au jour à Pompéi
-
Nouveau malaise sur scène de Pierre Arditi
-
Colère à la COP28 contre l'obstruction de l'Opep
-
Manille accuse les gardes-côtes chinois d'avoir entravé ses bateaux
-
JO-2024: l'Allemagne appelle le CIO à "examiner très précisément" les antécédents des sportifs russes
-
Israël poursuit ses bombardements sur Gaza après l'échec d'un appel au cessez-le-feu à l'ONU
-
Robot journaliste ? L'Est Républicain a lancé son essai d'IA
-
Apprendre à désapprendre, un défi pour l'IA
-
La Cour suprême du très conservateur Texas empêche un avortement d'urgence
-
COP28: fébrilité et pression sur les pays pétroliers
-
Le patrimoine suisse rencontre la haute maroquinerie française dans la première collection de HEIGS
-
L'acteur Ryan O'Neal s'éteint à 82 ans
-
Open d'Australie: Kyrgios annonce son forfait
-
Tennis: la légende américaine Chris Evert annonce une récidive de son cancer des ovaires
-
NBA: Frayeur pour Embiid, deux records pour Wembanyama
-
Israël poursuit son offensive à Gaza, échec de l'appel au cessez-le-feu à l'ONU
-
Guatemala: le tribunal électoral garantit le résultat de la présidentielle que le parquet voulait annuler
-
L'UE va pour la première fois encadrer l'intelligence artificielle
-
Le président Joko Widodo a salué le soutien de la BRI envers l'avancement des MPME à l'occasion de l'inauguration du salon UMKM EXPO(RT) BRILIANPRENEU...
-
Pas de commentaires après la réunion du Conseil de sécurité sur la crise Guyana-Venezuela
-
Foot: le Français Wilfried Nancy, des divisions inférieures à entraîneur finaliste en MLS
-
Champions Cup: Entame idéale de l'UBB, vainqueur avec bonus au Connacht
-
Supermicro étend ses solutions d'IA et de GPU à l'échelle du rack avec la prise en charge des accélérateurs AMD Instinct MI300 Series
-
Kitefoil: "Ramener la médaille d'or aux JO", ambitionne Lauriane Nolot, élue Marin de l'année 2023
-
Lightspeed LA dévoile le premier jeu du studio : Last Sentinel, nouvelle expérience AAA en monde ouvert dans un Tokyo futuriste
-
Combats sanglants à Gaza, veto américain au cessez-le-feu réclamé par l'ONU
-
Mondial-2023 de hand: les Bleues reçues 5/5 et en quarts
-
Wall Street finit la semaine sur une note positive
-
L'économie et l'inflation éclipseront les talents et la technologie comme principaux risques pour les chefs d'entreprise dans le monde l'année prochai...
-
Les Etats-Unis bloquent à l'ONU l'appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza
-
Xinhua Silk Road : Le festival de collecte de glace commence à Harbin, dans le nord de la Chine
-
Une nouvelle étude de l'ASUG identifie le code personnalisé comme le principal défi pour les migrations ERP à grande échelle
-
Assassinat de Samuel Paty: sursis et bracelet électronique pour les six collégiens
-
Mondial-2023 de hand: les Bleues reçues 5/5 et dans l'attente
-
Conférence 2023 « Comprendre la Chine » : défis et opportunités de la narration de la Chine
-
Assassinat de Samuel Paty: prison avec sursis et peine de prison aménageable pour les six collégiens
-
Euro en petit bassin: Gastaldello s'offre la course reine, journée royale pour les Bleus
-
Mondial-2023 de hand: les Bleues poursuivent leur sans-faute et attendent
-
Les jeunes tyrannosaures préféraient manger léger
-
Farasis Energy, leader mondial de l'innovation en matière de batteries d'alimentation grâce à sa technologie SPS
-
Le Sommet RewirEd à la COP28 entre dans l'histoire en plaçant l'éducation au premier plan de l'action climatique pour impacter des milliards d'enfants...
-
Le chef de l'ONU dénonce la "punition collective" infligée aux Palestiniens
-
Des plongeurs volontaires, sentinelles de l'unique récif corallien d'Oman
-
Le leader australien des conseils en ingénierie et en essais de sécurité incendie Warringtonfire Australia rejoint Jensen Hughes
-
Aux Etats-Unis, le transport ferroviaire s'offre une cure de jouvence
-
SUV à Paris: la mairie soumet à la votation le triplement des tarifs de stationnement

Brésil: Petropolis, nouveau drame de l'urbanisation sauvage
La tragédie de Petropolis, ville touristique proche de Rio de Janeiro où des dizaines de personnes sont mortes après des pluies torrentielles, met une nouvelle fois en évidence les risques de l'urbanisation sauvage, avec des habitations précaires bâties à flanc de colline.
La zone la plus touchée est le quartier Alto da Serra, situé sur les hauteurs, non loin du centre historique de la ville qui était la résidence d'été de l'empereur Pedro II du Brésil au XIXe siècle.
Un quartier densément peuplé, avec des maisons modestes collées les unes aux autres, le long de ruelles très étroites et pentues.
Pourtant, Michel Mendonça, mécanicien de 35 ans, n'avait pas conscience de vivre dans une zone à risque.
"J'ai construit cette maison moi-même, il y a dix ans, et je n'aurais jamais imaginé une telle catastrophe", confie-t-il à l'AFP, tout en balayant l'épaisse couche de boue devant sa maison, qui a été relativement épargnée.
"J'ai quand même eu 40 cm d'eau dans mon atelier, en bas, mais ce n'est rien à côté de ceux qui ont perdu des proches", tempère-t-il.
Selon lui, jamais les autorités n'ont alerté les habitants sur le moindre risque depuis qu'il habite le quartier.
"Les pauvres sont délaissés, ce sont toujours les derniers informés, seulement au moment des catastrophes. Les pluies sont un phénomène naturel, mais les autorités sont aussi responsables", résume-t-il.
- "Je dormais tranquille" -
Regina dos Santos Alvalá, directrice adjointe du Centre de surveillance des désastres naturels (Cemaden), estime que, "malgré certains progrès ces dernières années", le Brésil a encore beaucoup d'efforts à faire pour réduire les risques liés aux catastrophes naturelles.
"Il y a eu des avancées dans la surveillance, l'émission d'alertes, mais il faut améliorer d'autres aspects, avec des politiques de logement qui permettent de diminuer la vulnérabilité des plus pauvres. Il faut aussi mieux préserver la végétation native" qui sert de barrière aux glissements de terrain, estime-t-elle.
"On ne peut pas éviter la pluie, mais il faut limiter son impact", insiste cette spécialiste.
Selon elle, 9,5 millions de personnes au Brésil vivent actuellement dans des zones dites "à risque", particulièrement vulnérables aux inondations ou aux glissements de terrain. La plupart habitent dans des favelas, sans tout-à-l'égout.
"J'ai acheté ma maison ici en 1996 et je ne me suis jamais inquiétée. Je dormais tranquille, je ne voyais pas le danger", raconte Sheila Figueira, une autre habitante d'Alto da Serra.
La coulée de boue a dévalé à quelques mètres de sa maison de deux étages. Elle voit les pompiers déterrer des corps depuis son balcon.
"Je ne sais pas si je vais pouvoir rester ici, mais ma maison est très spéciale pour moi. J'ai bataillé pour l'acheter", explique cette vendeuse de 59 ans.
- "Pas le choix" -
Même son de cloche pour Rafael de Matos, dont la maison aux murs jaunes, juste en-dessous de celle de Sheila Figueira, a également été épargnée, à quelques mètres près.
"Je suis né ici et j'ai grandi dans cette maison construite par mon père dans les années 70. À l'époque, c'était une des maisons les plus hautes du quartier, mais aujourd'hui, c'est une des plus basses. Il y a eu beaucoup d'autres constructions, de plus en plus haut (dans la colline), ces dernières années", explique ce coiffeur de 38 ans, en désignant la zone en hauteur atteinte par la coulée de boue.
"Ce sont toujours les pauvres qui finissent par être exposés à ce genre de risque. Avec la crise du coronavirus, la pauvreté a gagné du terrain et certaines personnes qui ne vivaient pas dans des zones à risque ont dû se résoudre à y aménager, parce qu'elles n'avaient pas le choix", dit Estael Sias, de l'agence de météorologie Metsul.
"Au-delà des questions météorologiques, le fait qu'il s'agisse souvent de zones occupées illégalement est un autre facteur de risque", conclut-elle.
O.Krause--BTB