![Crimes contre l'humanité: trois cadres du régime syrien condamnés à la réclusion à perpétuité](https://www.berlinertageblatt.de/media/shared/articles/06/f8/60/Crimes-contre-l-humanit----trois-ca-117731.jpg)
-
Des milliers d'évacuations en Californie face à un mégafeu qui grossit rapidement
-
À la cérémonie d'ouverture des JO-2024, des spectateurs trempés mais aux yeux brillants
-
Obama apporte son soutien crucial à Kamala Harris
-
La Seine pour scène et Céline Dion sur la tour Eiffel pour lancer les JO-2024
-
Justin Timberlake ne conduisait pas ivre lorsqu'il a été interpellé près de New York, selon son avocat
-
Les Etats-Unis portent un "coup très dur" au cartel de Sinaloa en capturant deux chefs
-
Sabotages, pluie battante et apothéose sur la Seine, Paris a repris sa saga olympique
-
La Seine pour scène et Céline Dion sur la Tour Eiffel pour lancer les JO-2014
-
JO-2024: Marie-José Pérec, comme une évidence
-
JO-2024 : Aya Nakamura, la Seine et la communauté LGBT+, divas d'une cérémonie critiquée par l'extrême droite
-
Une parade fluviale, déjantée et diluvienne pour ouvrir les Jeux
-
Paris ouvre ses Jeux par une parade fluviale, déjantée et diluvienne
-
Wall Street termine en hausse, la rotation des valeurs se poursuit
-
JO-2024: Aya Nakamura, Lady Gaga et la Seine, divas d'une cérémonie qui casse les codes
-
Aya Nakamura, du sommet des charts à celui de l'Olympe
-
Choc metal et chic lyrique aux JO de Paris
-
Afrique du Sud : 95 Libyens arrêtés dans un camp militaire clandestin présumé
-
Les Etats-Unis portent un "coup très dur" au cartel de Sinaloa avec deux chefs arrêtés
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF pour le coup d'envoi des JO
-
JO-2024: la cérémonie d'ouverture sur la Seine a commencé
-
JO: Allyson Felix veut "rendre plus facile" la vie des mères athlètes
-
La Bourse de Paris rebondit de son point bas depuis sept mois
-
Glissement de terrain meurtrier : l'Ethiopie décrète trois jours de deuil national
-
Rugby: Jaminet écope de plusieurs mois de suspension pour ses propos racistes
-
Italie : le "sentier de l'amour" des Cinque Terre rouvre au public
-
Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, des passagers dépités à la recherche de plan B
-
F1: Bruno Famin, patron de l'écurie Alpine, quittera ses fonctions fin août
-
L'écrivain français Beigbeder accusé de viol: enquête classée sans suite
-
Rugby/Vidéo raciste: l'arrière du XV de France Melvyn Jaminet suspendu 34 semaines (Fédération)
-
A Rio, le G20 face au défi de la fiscalité des milliardaires
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
-
Obama soutient Kamala Harris, qui ferait "une fantastique présidente"
-
La défense de l'avortement par Kamala Harris peut peser sur les élections américaines
-
JO-2024: pluie et sabotage ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
-
Dernier tour de piste pour la flamme olympique en Seine-Saint-Denis avant l'ouverture des JO-2024
-
Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, les passagers restent à quai
-
JO-2024: Djokovic pour l'histoire, l'incertitude Nadal
-
JO-2024: pluie et sabotage du réseau ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
-
La mythique verrerie française Duralex reprise par les salariés sous forme de Scop
-
Attaque contre la SNCF: à la gare Montparnasse, des passagers restent à quai
-
EDF améliore son bénéfice semestriel mais anticipe une "baisse durable" des prix de l'électricité
-
Reprise de Duralex: le tribunal valide le projet de Scop, tous les emplois sauvés
-
Nouvelle-Calédonie: la direction de l'usine de nickel KNS annonce le licenciement de ses 1.200 salariés
-
La Bourse de Paris tente de se reprendre après trois jours de baisse
-
Aux Philippines, les garde-côtes tentent d'éviter la "catastrophe"
-
"Sabotage" sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
-
Ouverture sans grand changement des Bourses européennes
-
EDF améliore son bénéfice net de 21% à 7 milliards d'euros au 1er semestre
-
La SNCF se dit victime d'"une attaque massive pour paralyser le réseau" TGV
-
Une cave après l'autre, à la recherche d'une antique cité souterraine en Turquie
![Crimes contre l'humanité: trois cadres du régime syrien condamnés à la réclusion à perpétuité](https://www.berlinertageblatt.de/media/shared/articles/06/f8/60/Crimes-contre-l-humanit----trois-ca-117731.jpg)
Crimes contre l'humanité: trois cadres du régime syrien condamnés à la réclusion à perpétuité
Une victoire dans la "lutte contre l'impunité": trois hauts responsables du régime syrien, jugés par défaut en France pour complicité de crimes contre l'humanité et de délit de guerre, ont été condamnés vendredi à la réclusion criminelle à perpétuité.
La cour d'assises de Paris a jugé coupables Ali Mamlouk, ex-chef du Bureau de la sécurité nationale, la plus haute instance de renseignement en Syrie, Jamil Hassan, ex-directeur des services de renseignements de l'armée de l'air, et Abdel Salam Mahmoud, ex-directeur de la branche investigation de ces services et a ordonné le maintien des effets des mandats d'arrêts internationaux les visant.
Après l'énoncé du verdict, le public dans la salle s'est levé et a applaudi.
"C'est le premier procès qui juge et condamne pour complicité de crimes contre l'humanité de si hauts responsables du régime syrien", a salué à la sortie Me Clémence Bectarte, qui défendait plusieurs parties civiles dans ce dossier.
"C'est un verdict qui résonne pour des centaines de milliers de Syriennes et de Syriens qui attendent toujours la justice", a-t-elle ajouté.
- "Historique" -
Les trois hommes, qui se trouvent vraisemblablement encore en Syrie, étaient absents au procès et donc jugés par défaut, une possibilité offerte dans le système judiciaire français. Ils n'ont par ailleurs mandaté aucun avocat pour les défendre à l'audience.
Si à l'avenir ils venaient à être arrêtés, ils pourraient soient acquiescer à la peine, soit faire opposition, ce qui conduirait à mener un nouveau procès, en première instance et en leur présence cette fois-ci.
Ils ont été condamnés pour avoir joué un rôle, du fait de leur place dans la chaîne hiérarchique, dans la disparition forcée et la mort de Mazzen Dabbagh et de son fils Patrick.
Ces deux Franco-Syriens ont été arrêtés à Damas en 2013 et transférés dans le centre de détention de l'aéroport de Mezzeh, tenu par les redoutés services de renseignement de l'armée de l'Air. Ils n'ont plus donné signe de vie, jusqu'à être déclarés morts en août 2018.
Mais les investigations menées par le pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris ont permis de considérer qu'il était "suffisamment établi" qu'ils avaient subi des tortures et qu'ils en étaient décédés.
Au-delà de leur cas, c'est le caractère massif et systématique des exactions commises par le régime syrien sur sa population civile qui a animé les débats de ce procès inédit dans l'histoire de la justice française.
"L'impunité, c'est quelque chose de très dur à vivre", a déclaré après le verdict Obeïda Dabbagh, frère et oncle des deux victimes. "Il faut que la justice passe, c'est un premier pas très important, c'est historique", a-t-il salué.
Les faits dont ont été victimes Mazzen et Patrick Dabbagh "s’inscrivent dans un contexte dans lequel des dizaines, voire des centaines de milliers de Syriens peuvent se reconnaître", avait observé plus tôt dans la journée l'avocate générale, qui avait demandé la réclusion criminelle à perpétuité.
- "Crimes du présent" -
Elle s'est employée dans ses réquisitions à démontrer que le régime de Bachar al-Assad menait "une politique répressive d’Etat, mise en oeuvre par les plus hauts niveaux" de la hiérarchie et "déclinée localement dans chaque gouvernorat". Les accusés constituent, comme Bachar al-Assad, "les architectes de ce système".
Lors de ce procès entamé mardi, plusieurs experts et rescapés des geôles syriennes ont défilé à la barre pour décrire le système politique et carcéral syrien et raconter les horreurs subies en détention.
Des photos du dossier César, du nom d'un ex-photographe de la police militaire qui s'est enfui de Syrie en 2013 en emportant 46.000 photographies effroyables de corps torturés, ont été diffusées à l'audience.
"Ce ne sont pas des crimes du passé que vous allez juger, ce sont des crimes du présent", avait plaidé Me Bectarte.
Elle a souligné que ce procès représentait pour des milliers de Syriens l'"espoir" de trouver "un espace de justice tant la situation en Syrie reste marquée par une totale impunité".
Ali Mamlouk est notamment devenu conseiller spécial de Bachar al-Assad.
Pour Me Patrick Baudouin, avocat de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), c'est "le président Assad lui-même qui est visé à travers cette opprobre, cette infamie de la condamnation".
Celle-ci est "un signal envoyé à nos dirigeants, aux dirigeants européens, qu'il ne faut à aucun prix normaliser les relations avec Bachar al-Assad", a exhorté de son côté Me Bectarte.
J.Horn--BTB