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Les violences sexuelles dans l'Eglise, défi majeur du prochain pape
Pendant des décennies, les violences sexuelles sur des enfants par des clercs ont été dissimulées par l'Eglise catholique. Les cardinaux les ont pourtant inscrites parmi les principaux "défis" auxquels devra faire face le prochain pape, dont le processus d'élection débutera le 7 mai.
Lors d'une réunion préparatoire lundi, les cardinaux ont évoqué "l'évangélisation, le rapport avec les autres confessions" et "la question des abus (sexuels)" comme "des sujets particulièrement importants pour l'avenir de l'Eglise".
Une déclaration saluée par la militante Anne Barrett Doyle, cofondatrice de l'ONG américaine BishopAccountability, qui documente ce sujet.
"L'Eglise mondiale, avec ses paroisses, écoles, hôpitaux et orphelinats, s'occupe de dizaines de millions d'enfants", a-t-elle rappelé auprès de l'AFP.
"L'obligation la plus sacrée du prochain pape doit être de les protéger contre les abus. Leur sécurité est en jeu, tout comme l'autorité morale de l'Eglise", a-t-elle insisté.
Le pape François, décédé le 21 avril à 88 ans, a lutté contre ce fléau, qui avait miné le pontificat de son prédécesseur allemand Benoît XVI.
Mais pour nombre d'observateurs critiques, les mesures de l'Argentin au cours de ses 12 ans de pontificat ont été bien en deçà de la "tolérance zéro" qu'il avait promise.
"Ce que nous attendons du prochain pape, c'est une action significative, pas plus de rhétorique", souligne Anne Barrett Doyle. "Nous avons besoin qu'il adopte une loi universelle de l'Eglise démettant définitivement de leurs fonctions publiques tous les agresseurs avérés d'enfants", poursuit la militante.
Elle souhaite aussi "qu'il publie les noms des milliers de prêtres reconnus coupables à ce jour en vertu de la loi de l'Eglise".
- Signalement obligatoire -
A l'élection de François en mars 2013, l'Eglise peine à répondre à une avalanche de révélations, qui horrifie alors de nombreux catholiques.
Un tournant décisif survient en 2018, lors d'un voyage au Chili. Mal informé, François, le premier pape sud-américain de l'Histoire, défend d'abord un évêque chilien soupçonné d'avoir tu les crimes d'un prêtre et demande aux victimes présumées des "preuves".
Avant de présenter des excuses personnelles pour ses propos et de dépêcher au Chili un enquêteur. L'affaire débouchera sur de spectaculaires exclusions et démissions au sein de l'Eglise chilienne.
En quelques mois, le jésuite argentin prend des décisions fortes, en défroquant notamment l'influent cardinal américain Theodore McCarrick, reconnu coupable de violences sexuelles sur mineurs, une première historique.
A un sommet inédit au Vatican sur la protection des mineurs en 2019 succède une série de mesures: levée du secret pontifical sur les violences sexuelles du clergé, plateformes d'écoute dans les diocèses du monde entier...
Avec le texte "Vos Estis Lux Mundi" ("Vous êtes la lumière du monde"), il rend aussi obligatoire le signalement dans l'Eglise de tout soupçon d'agression sexuelle ou de harcèlement, et de toute tentative de couverture par la hiérarchie, tout en fixant une procédure sur la manière de traiter les cas.
- "Demi-mesure" -
Mais le clergé n'est pas obligé de dénoncer d'éventuels crimes auprès de la justice civile, sauf si les lois du pays l'y obligent. Et le secret de la confession demeure absolu.
Le texte Vos Estis Lux Mundi "n'obligeait pas à un contrôle externe", ni à une "transparence envers le public", relève encore Anne Barrett Doyle.
"Et il n'impliquait même pas de signalement aux forces de l'ordre. C'était, en quelque sorte, une continuation de ce que nous avons toujours eu", déplore-t-elle.
François n'a pas non plus reconnu le caractère systémique de ces violences et n'a jamais reçu la Commission française (Ciase) qui avait publié en 2021 un rapport accablant estimant à 330.000 le nombre de mineurs victimes dans l'Eglise en France depuis 1950.
Dans un rapport de février 2025, le réseau américain de défense des victimes "Snap" a estimé qu'en réalité, le Vatican continuait de dissimuler des documents sur les cas de violences sexuelles, et a également condamné le signalement obligatoire comme une "demi-mesure".
Snap et BishopAccountability se tournent désormais vers le prochain pape.
Anne Barrett Doyle s'est rendue à Rome pour défendre sa cause. Et Snap a mis en place un site web dédié, ConclaveWatch.org, qui examine la façon dont les cardinaux ont répondu au problème dans leurs diocèses, ordres religieux ou au sein de la Curie.
"Les trois derniers papes ont tous couvert les abus sexuels du clergé. Nous ne pouvons pas nous permettre un quatrième" qui fasse de même, note le site.
O.Lorenz--BTB