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A Mayotte, Borne rattrapée par l’insécurité
Entre sifflets et colliers de fleurs, Elisabeth Borne a été rattrapée vendredi à Mayotte par l’insécurité, dont ont témoigné devant elle beaucoup d'habitants, soignants, élèves ou gendarmes de ce département miné aussi par une grave sécheresse et la pression migratoire des Comores voisines.
Accueillie par des chants traditionnels et des colliers de fleurs à l'aéroport, la cheffe du gouvernement, accompagnée par deux ministres, Aurélien Rousseau (Santé) et Philippe Vigier (Outre-mer), s'est d'abord penchée sur la pénurie d'eau, à laquelle les habitants n'ont accès qu'un jour sur trois.
C'est cette crise qui a motivé au départ la visite d'une douzaine d'heures, la première d'un chef de gouvernement depuis Manuel Valls en 2015. Mais l'archipel de l'océan Indien de 310.000 habitants, où Marine Le Pen (RN) a réuni près de 60% des suffrages à la dernière présidentielle, est aussi secoué par des affrontements entre villages qui ont conduit à l'envoi de renforts en gendarmes.
- Une "prison" -
Après la visite d'une usine de dessalement, qui doit être agrandie, la Première ministre a assisté à une distribution d'eau en bouteilles. Une mesure qui, comme la prise en charge des factures, va se poursuivre "aussi longtemps que nécessaire".
"Vous êtes bienvenue à Mayotte mais il y a un +mais+. Avant on vivait librement maintenant on est en prison" avec l'insécurité, l'a interpellé une élue locale. "Liberté égale à quoi chez nous? La prison. Egalité égale (...) la tuerie" et "la fraternité, la soif", a-t-elle déploré.
"On voit bien que la crise de l’eau se rajoute à toutes les crises qui existent", lui a répondu Mme Borne. L'archipel est confronté à sa pire sécheresse depuis 1997, aggravée par un manque d'infrastructures et d'investissements.
"La violence que vous vivez, ce n'est pas normal", a reconnu la Première ministre.
A Mamoudzou, elle a été accueillie par une petite centaine de manifestants munis de sifflets qui criaient "on en a marre". "Mayotte, paradis transformée en enfer", pouvait-on lire sur une banderole, face à Mme Borne descendue de la barge en robe traditionnelle.
La cheffe du gouvernement s'est ensuite frayé un chemin dans les dédales boueux d'un bidonville à Koungou (nord-est), quadrillé pour l'occasion par l'armée, qui doit prochainement être démantelé. Une opération d’intérêt national sur trois communes doit aider au relogement de ses habitants.
- "pas digne de notre pays" -
"Ce n'est pas digne de notre pays", a jugé Mme Borne, déterminée à "renforcer la lutte" contre l'immigration illégale, et "au-delà" à proposer des logements "dignes" aux personnes en situation régulière.
La moitié de la population ne possède pas la nationalité française à Mayotte, selon l'Insee, même si un tiers des étrangers sont nés sur l'île. Environ 30% des logements sont de l’habitat insalubre.
Les résultats se font attendre. Les opérations contre les bidonvilles ont permis de détruire environ 700 habitats informels (ou cases) cette année, contre 1.600 en 2021. Le nombre d'expulsions d'immigrés illégaux a baissé: environ 22.000 depuis le début de l'année, contre 25.000 en 2022.
Sur l'insécurité, "clairement, on ne va pas laisser des zones de non droit, (...) on réagira", a promis la Première ministre qui veut renforcer les moyens de l'opération Shikandra de lutte contre l'immigration irrégulière, avec des radars modernisés promis pour 2027.
Au conseil départemental, son président Ben Issa Ousseni a réclamé "l'état d’urgence". "Vous n'êtes pas seuls, vous pouvez compter sur la République", lui a assuré la Première ministre.
A l’hôpital de Mayotte qui va bénéficier de 240 millions d'euros pour sa modernisation, 70% des postes de praticiens hospitaliers ne sont pas pourvus, et l'insécurité est "l'élément bloquant" pour venir y travailler, témoigne la cheffe du service des urgences Alimata Gravaillac.
"Ce qu'on voit au bloc, c'est horrible. Faut voir les coups de machette" témoigne un soignant.
A Dembeni (centre est), commune touchée par les violences, Mme Borne a entendu plusieurs témoignages de forces de l’ordre et d’élèves.
"On ne comprend pas ce qui se passe dans leur tête", dit Mme Borne au sujet des auteurs de violence, faisant valoir une loi prochaine sur la justice des mineurs. "Ce sont des luttes de territoires", explique Lucien Barth, commandant de la gendarmerie sur l'île.
Le gouvernement financera des vitres sécurisées pour les bus mais pour la CPE du lycée de la ville, Chloé Bacoup, "ce n'est clairement pas suffisant".
L.Janezki--BTB