![Du Caire à Kiev, les réseaux sociaux au cœur des conflits](https://www.berlinertageblatt.de/media/shared/articles/3b/b8/1f/Du-Caire----Kiev--les-r--seaux-soci-187258.jpg)
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF: trafic encore perturbé, l'enquête se poursuit
-
Des milliers d'évacuations en Californie face à un mégafeu qui grossit rapidement
-
À la cérémonie d'ouverture des JO-2024, des spectateurs trempés mais aux yeux brillants
-
Obama apporte son soutien crucial à Kamala Harris
-
La Seine pour scène et Céline Dion sur la tour Eiffel pour lancer les JO-2024
-
Justin Timberlake ne conduisait pas ivre lorsqu'il a été interpellé près de New York, selon son avocat
-
Les Etats-Unis portent un "coup très dur" au cartel de Sinaloa en capturant deux chefs
-
Sabotages, pluie battante et apothéose sur la Seine, Paris a repris sa saga olympique
-
La Seine pour scène et Céline Dion sur la Tour Eiffel pour lancer les JO-2014
-
JO-2024: Marie-José Pérec, comme une évidence
-
JO-2024 : Aya Nakamura, la Seine et la communauté LGBT+, divas d'une cérémonie critiquée par l'extrême droite
-
Une parade fluviale, déjantée et diluvienne pour ouvrir les Jeux
-
Paris ouvre ses Jeux par une parade fluviale, déjantée et diluvienne
-
Wall Street termine en hausse, la rotation des valeurs se poursuit
-
JO-2024: Aya Nakamura, Lady Gaga et la Seine, divas d'une cérémonie qui casse les codes
-
Aya Nakamura, du sommet des charts à celui de l'Olympe
-
Choc metal et chic lyrique aux JO de Paris
-
Afrique du Sud : 95 Libyens arrêtés dans un camp militaire clandestin présumé
-
Les Etats-Unis portent un "coup très dur" au cartel de Sinaloa avec deux chefs arrêtés
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF pour le coup d'envoi des JO
-
JO-2024: la cérémonie d'ouverture sur la Seine a commencé
-
JO: Allyson Felix veut "rendre plus facile" la vie des mères athlètes
-
La Bourse de Paris rebondit de son point bas depuis sept mois
-
Glissement de terrain meurtrier : l'Ethiopie décrète trois jours de deuil national
-
Rugby: Jaminet écope de plusieurs mois de suspension pour ses propos racistes
-
Italie : le "sentier de l'amour" des Cinque Terre rouvre au public
-
Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, des passagers dépités à la recherche de plan B
-
F1: Bruno Famin, patron de l'écurie Alpine, quittera ses fonctions fin août
-
L'écrivain français Beigbeder accusé de viol: enquête classée sans suite
-
Rugby/Vidéo raciste: l'arrière du XV de France Melvyn Jaminet suspendu 34 semaines (Fédération)
-
A Rio, le G20 face au défi de la fiscalité des milliardaires
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
-
Obama soutient Kamala Harris, qui ferait "une fantastique présidente"
-
La défense de l'avortement par Kamala Harris peut peser sur les élections américaines
-
JO-2024: pluie et sabotage ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
-
Dernier tour de piste pour la flamme olympique en Seine-Saint-Denis avant l'ouverture des JO-2024
-
Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, les passagers restent à quai
-
JO-2024: Djokovic pour l'histoire, l'incertitude Nadal
-
JO-2024: pluie et sabotage du réseau ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
-
La mythique verrerie française Duralex reprise par les salariés sous forme de Scop
-
Attaque contre la SNCF: à la gare Montparnasse, des passagers restent à quai
-
EDF améliore son bénéfice semestriel mais anticipe une "baisse durable" des prix de l'électricité
-
Reprise de Duralex: le tribunal valide le projet de Scop, tous les emplois sauvés
-
Nouvelle-Calédonie: la direction de l'usine de nickel KNS annonce le licenciement de ses 1.200 salariés
-
La Bourse de Paris tente de se reprendre après trois jours de baisse
-
Aux Philippines, les garde-côtes tentent d'éviter la "catastrophe"
-
"Sabotage" sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
-
Ouverture sans grand changement des Bourses européennes
-
EDF améliore son bénéfice net de 21% à 7 milliards d'euros au 1er semestre
-
La SNCF se dit victime d'"une attaque massive pour paralyser le réseau" TGV
![Du Caire à Kiev, les réseaux sociaux au cœur des conflits](https://www.berlinertageblatt.de/media/shared/articles/3b/b8/1f/Du-Caire----Kiev--les-r--seaux-soci-187258.jpg)
Du Caire à Kiev, les réseaux sociaux au cœur des conflits
La guerre en Ukraine montre à quel point les réseaux sociaux se sont imposés comme un terrain majeur des conflits et un outil essentiel des opposants politiques. Mais des printemps arabes à la Birmanie, les autorités ont aussi appris à s'en servir à leur avantage.
Depuis l'invasion russe en Ukraine, le gouvernement de Kiev utilise abondamment les plateformes pour relayer des atrocités commises, appeler à l'aide ou aux sanctions, et même faire de l'humour.
"Nous n'avons jamais pu créer des multinationales comme (les chaînes) RT ou Sputnik chez les Russes", souligne Yarema Dukh, ancien conseiller en communication ukrainien, qui a créé le compte Twitter officiel du gouvernement en 2016.
La population n'est pas en reste: de jeunes Ukrainiens racontent la vie sous les bombes sur TikTok, des ONG récoltent des dons en cryptomonnaies sur Telegram... En face, la Russie a quasiment réduit à néant la liberté d'expression en ligne, notamment en bloquant Facebook et restreignant Twitter.
En 2011, les deux réseaux étaient encore loin des géants omniprésents qu'ils sont devenus, mais certains exploraient leur potentiel.
"Nous devions nous battre pour creuser notre place à la marge", raconte Hossam El-Hamalawy, un militant égyptien qui vit désormais à Berlin. Mais "je savais que ce que j'écrivais sur Twitter serait repris (par les médias)".
Il a pris part aux printemps arabes, qui ont ensuite été surnommés les "révolutions Facebook", même si le rôle exact de la plateforme reste débattu.
- "Extrêmement naïf" -
En Ukraine, c'est en 2014 qu'un journaliste découvre le pouvoir du réseau, grâce à un message où il promet d'organiser un rassemblement anti-gouvernement s'il reçoit 1.000 réponses.
La manifestation lancée place Maïdan à Kiev a marqué le début d'un soulèvement pro-européen qui a renversé le gouvernement pro-russe et aussi propulsé Facebook comme premier réseau social dans le pays.
A l'époque, l'image de la plateforme n'était pas encore ternie. Mark Zuckerberg, son fondateur, écrivait en 2012 que son entreprise ne s'intéressait pas aux profits et voulait aider les acteurs du changement social.
Selon la journaliste birmane Thin Lei Win, en 2012, Facebook est "devenu l'internet" en Birmanie. "Tout était sur Facebook et tout le monde partageait tout", a-t-elle dit à l'AFP.
Y compris des messages incendiaires et de la désinformation qui ont alimenté des violences contre les Rohingyas, la minorité musulmane. En 2018, la rapporteuse spéciale de l’ONU Yanghee Lee qualifiait le réseau de "monstre" et l'accusait d'inciter à la haine raciale.
En Egypte aussi, les militants font face à une certaine désillusion.
"J'ai été extrêmement naïf de croire que c'était des outils de libération", a déclaré le militant Wael Ghonim lors d'une interview sur la chaîne américaine PBS en 2018.
Ses messages sur Facebook avaient aidé à galvaniser le mouvement, mais il était devenu une cible de la désinformation.
En Ukraine, Yarema Dukh, alors nouvelle recrue du gouvernement, s'est rapidement retrouvé à se battre contre les campagnes de manipulation menées par les fermes de trolls russes, aussi actives pour semer la discorde en Europe et aux Etats-Unis.
- Inspection des téléphones -
Les militants de pays des printemps arabes se plaignent aujourd'hui que les plateformes servent désormais surtout aux autorités.
Un groupe d'ONG a écrit une lettre ouverte à Facebook, Twitter et YouTube l'année dernière, leur reprochant de soutenir la répression en fermant systématiquement les comptes de dissidents dans la région.
En Birmanie, les opposants à la junte militaire qui a pris le pouvoir début 2021 se retrouvent sur les réseaux grâce à des signes de ralliement, comme le salut avec trois doigts en l'air, inspiré par les films "Hunger Games".
Mais d'après Thin Lei Win, les forces de l'ordre se sont mises à inspecter les téléphones des personnes, dans la rue, et "si vous avez posté quoi que ce soit qui critique la junte (...) vous pouvez être arrêté".
Facebook et d'autres plateformes ont fermé les comptes des généraux birmans après le coup d'Etat mais la propagande militaire est toujours diffusée ailleurs, sur l'application TikTok ou la messagerie Telegram par exemple, assure-t-elle.
En Ukraine aussi, TikTok et Telegram ont été accusés de ne pas suffisamment lutter contre la désinformation russe.
Mais Yarema Dukh, qui a quitté le gouvernement ukrainien en 2019, continue de voir le côté positif des réseaux sociaux.
Il estime que l'Ukraine a tiré les leçons de longues années passées à faire face à la désinformation venue de Moscou: "nous avons bien appris et après la victoire j'espère que nous pourrons en faire profiter les autres aussi".
J.Fankhauser--BTB