- Tennis de table: "Je n'ai pas une pression énorme", assure Félix Lebrun
- Cyclisme sur piste: "une partie de moi est morte", estime Mathilde Gros
- Nouvelles frappes sur Beyrouth, Netanyahu opposé à tout cessez-le-feu "unilatéral" au Liban
- Giorgia Meloni met les banques à contribution pour boucler un budget très serré
- L'"ère de l'électricité" renouvelable déferle dans un monde encore épris d'énergies fossiles
- "Endurance": l'épave du navire de l'explorateur Ernest Shackleton dévoilée sur grand écran
- La guerre au Soudan provoque un nouvel afflux de réfugiés vers le Tchad, s'inquiète l'ONU
- Une bonne action pour le climat ne l'est pas toujours pour la biodiversité
- L'ouette d'Egypte a fait son nid dans l'Est, au détriment d'autres espèces
- Un marché légal d'amphibiens, "solution" pour assécher le trafic en Colombie
- A Porto Rico, on sort les griffes pour sauver des chats errants
- Le Parlement britannique saisi du sujet sensible de l'aide à mourir
- Budget 2025: coup d'envoi des débats en commission
- "Lissage brésilien": les autorités alertent sur les produits capillaires contenant de l'acide glyoxylique
- LVMH voit ses ventes reculer au troisième trimestre dans un marché mondial du luxe chahuté
- Doliprane: le gouvernement demande un "bilan" des aides dont a bénéficié Sanofi
- Ethiopie: dans un marché d'Addis Abeba, rien ne se perd, tout se transforme
- Wall Street termine en baisse, les semi-conducteurs inquiètent
- Foot: Thomas Tuchel proche d'être nommé sélectionneur de l'Angleterre
- Le gouvernement demande un bilan des aides dont a bénéficié Sanofi ces dix dernières années
- Affaire Mbappé: le parquet suédois enquête sur un "viol", le joueur se dit "serein"
- La crise du vin de Porto frappe les viticulteurs du nord du Portugal
- Foot: un an de prison ferme requis contre Ben Yedder pour agression sexuelle
- Trump envisage des droits de douane "terribles" pour attirer les entreprises aux Etats-Unis
- Le chef de la diplomatie indienne au Pakistan pour la première fois depuis 2015
- Polluants éternels: l'usine Daikin, près de Lyon, relance un atelier controversé
- L'UE prévient la Suisse : L'Europe "n'est pas à la carte"
- La Bourse de Paris en nette baisse, freinée par TotalEnergies et la Chine
- Côté chinois comme à Taïwan, on veut préserver la paix
- Afghanistan: deux chaînes de télévision cessent de montrer des êtres vivants
- Ubisoft: plus de 700 grévistes en France pour le télétravail et les salaires
- Violences sur mineurs en famille d'accueil: des "recadrages", se défend l'un des principaux prévenus
- Assiégée par l'armée israélienne, Jabalia, dans le nord de Gaza, vit une "tragédie"
- Affaire Mbappé: le parquet suédois enquête sur un "viol" sans citer le nom du joueur
- Nouvelle "nuit calme" en Martinique, les négociations contre la vie chère au point mort
- Le gouvernement italien fait appel aux banques pour boucler un budget très serré
- Non-lieu pour Isabelle Adjani dans une affaire d'escroquerie
- Le New York Times enjoint à Perplexity AI d'arrêter de piller ses contenus
- Non-lieu pour Isabelle Ajdani dans une affaire d'escroquerie
- Zineb El Rhazoui visée par un signalement de Retailleau pour "apologie du terrorisme"
- Immigration: Retailleau détaille sa loi, malaise tenace dans l'aile gauche de la macronie
- Malgré l'automne, un village de l'Aude toujours alimenté en eau par camion-citerne
- La Corée du Nord fait sauter des tronçons de routes la reliant au Sud
- Entrée en scène des bébés pandas jumeaux au zoo de Berlin
- Harris remet en question la santé de Trump après un étrange épisode musical
- Foot: Mbappé, gloire et déboires
- Wall Street ouvre partagée, apathique malgré une vague de bons résultats
- Pesticides: la pollution des eaux "très sous-estimée" faute de surveillance, selon Générations Futures
- Ligue des nations: le match France-Israël aura lieu au Stade de France et sera ouvert au public
- Boeing, en difficultés, annonce plusieurs mesures pour renflouer sa trésorerie
Procès Lelandais: un premier jour marqué par les excuses de l'accusé
Des excuses et une plongée dans la personnalité de l'accusé: le premier jour du procès de Nordahl Lelandais pour le meurtre de la petite Maëlys s'est ouvert lundi à Grenoble sous une forte pression médiatique.
Dès qu'il l'a pu, en fin de matinée, l'ancien militaire âgé de 38 ans, visiblement ému, a ôté son masque et demandé à pouvoir se tourner vers la famille de Maëlys De Araujo pour leur parler directement. La présidente lui a demandé de s'adresser plutôt à la cour.
"Je veux leur présenter mes excuses, j'ai bien donné la mort à Maëlys, je ne voulais pas lui donner la mort", a-t-il déclaré en réprimant des sanglots, promettant de "(s)'expliquer sur les faits au cours de l'audience".
"On a eu droit à une larme de Nordahl Lelandais, on a eu droit à des excuses, mais ça ne valait très clairement pas grand-chose", a-t-il lancé.
"Très clairement, on ne compte pas sur Nordahl Lelandais, on compte sur un dossier qui fait 23.000 pages, sur une instruction qui a établi la personnalité et la dangerosité de cet individu", a-t-il poursuivi.
Maëlys, huit ans, avait disparu dans la nuit du 26 au 27 août 2017 lors d'une soirée de mariage dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin (Isère). Sa famille l'avait cherchée durant une heure avant d'alerter les gendarmes.
Rapidement soupçonné malgré ses dénégations, Nordahl Lelandais avait été confondu en février 2018 par la découverte d'une tache de sang dans le coffre de sa voiture. Il avait alors admis l'avoir tuée "involontairement", puis avait conduit les enquêteurs jusqu'aux restes de la victime, dans le massif de la Chartreuse.
Mais, plus de quatre ans après les faits, plusieurs zones d'ombre demeurent: on ignore notamment encore dans quelles conditions la petite fille est montée dans sa voiture, ainsi que les circonstances précises du décès.
Les parents de la fillette sont arrivés lundi matin au palais de justice avec un grand portrait peint de l'enfant.
"L'objectif est que Maëlys ait toute sa place dans cette salle d’audience", a expliqué Me Rajon, ajoutant que la famille était "prête à affronter ces trois semaines d'assises".
"Nous verrons le degré de participation d'un accusé qui a eu quatre longues années pour se préparer", a noté de son côté Me Laurent Boguet, avocat du père de la victime, Joachim De Ajauro.
- Aucune difficulté majeure" -
Passée la pause de midi, la cour a entamé l'examen de la personnalité de l'accusé, qui devrait se poursuivre mardi et les jours suivants.
Elle a commencé par auditionner longuement une enquêtrice de personnalité, Adeline Sendra, qui a rencontré Nordahl Lelandais à trois reprises et a détaillé à la barre son cadre familial, son amour des animaux et notamment des chiens, ses relations sentimentales, son parcours professionnel ou encore ses problèmes d'addiction.
Elle a dit n'avoir détecté "aucune difficulté majeure durant l'enfance et l'adolescence". Nordahl Lelandais est "quelqu'un qui ne supporte pas l'autorité, colérique mais la violence, ce n'est pas quelque chose qui ressort", a-t-elle relevé.
La demi-sœur de l'accusé, de six ans son aînée, a pour sa part déclaré avoir "toujours été proche" de son frère, "assez complice". "C'était un peu comme si c'était moi la petite sœur, il m'aidait pour déménager, pour repeindre l'appartement..."
Pour sa mère, également appelée à la barre, Nordahl Lelandais était un "enfant doux et gentil". Au moment des faits, en 2016-2017, elle a expliqué avoir été totalement accaparée par la grave maladie de son mari et n'avoir pas observé de changement dans le comportement de son fils.
Elle a également mis en cause "ces histoires de drogues, d'alcool, qui l'ont entraîné dans ce délire".
L'accusé doit également être jugé pour des agressions sexuelles à l'encontre de deux petites-cousines âgées à l'époque de cinq et six ans, ainsi que pour détention et enregistrement d'images pédopornographique.
Déjà condamné à Chambéry en mai 2021 à 20 ans de réclusion pour le meurtre du jeune soldat Arthur Noyer, il n'avait pas fait appel.
Le procès a attiré une énorme couverture médiatique, avec plus de 250 journalistes accrédités, un chiffre considérable pour ce type d'affaire. Le public s'est également pressé nombreux aux portes du palais de justice, une partie n'ayant pu entrer faute de place.
Le verdict est attendu autour du 18 février, sauf report forcé pour cause de pandémie de Covid-19.
Nordahl Lelandais encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
S.Keller--BTB