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À Mayotte, la lutte contre le chikungunya se heurte à la précarité
Dans une maison du quartier informel de Kawéni à Mayotte, une femme se recroqueville sur son matelas. Archidine Abdourahamane, technicien sanitaire de l'Agence régionale de santé (ARS), l'interroge: "Montrez-moi où ça fait mal." Elle désigne ses articulations, douleurs caractéristiques du chikungunya, explique-t-il.
Avec une équipe d'agents, il est venu démoustiquer et inspecter les cas suspects dans ce bidonville de Mamoudzou où un patient a récemment été diagnostiqué. "Il y a une dame là, son mari aussi a de la fiève", signale un habitant. Les agents le pressent de consulter un médecin, une étape nécessaire pour que les cas soient officiellement recensés.
"Beaucoup font de l'automédication. Si on n'a pas ces signalements-là, on ne peut pas intervenir", déplore Archidine Abdourahamane. Avec cinq fois moins de médecins généralistes que dans l'Hexagone, le taux de renoncement aux soins atteint 45% à Mayotte, contre 29% en métropole, selon les chiffres officiels.
Depuis l'arrivée du virus chikungunya en mars, importé de La Réunion où l'épidémie a atteint des proportions jamais vues depuis 20 ans, les interventions de l'ARS s'intensifient à Mayotte, déjà frappée l'an passé par une épidémie de choléra.
"Hier, on en a fait cinq", indique Zoubert Mouchouaki, adjoint sanitaire. Le niveau 2B du plan Orsec a été activé la semaine dernière. Avec 205 cas recensés, les autorités veulent éviter que l'archipel bascule dans l'épidémie.
Dans les habitations, l'équipe distribue répulsifs et autant de moustiquaires qu'il y a de matelas. Mais dans ce quartier informel, le nombre de lits est trop élevé pour les stocks disponibles. "On va déjà en donner deux par foyer", tranche Archidine Abdourahamane face à un homme qui partage sa case en tôle avec six personnes.
- Système de santé en difficulté -
Les protections en place, les agents pulvérisent de l'Aqua K-Otrine, un insecticide ciblant le moustique tigre, vecteur du chikungunya. Ils couvrent un rayon de 150 mètres autour des maisons des malades. Mais depuis le passage du dévastateur cyclone Chido, en décembre, beaucoup de foyers ont déménagé, rendant leur localisation difficile.
Plus tôt, en intervention à Cavani et Passamaïnty, deux quartiers de Mamoudzou, les agents n’ont pas réussi à retrouver les foyers contaminés. L'hôpital "ne met pas à jour systématiquement les coordonnées du patient", explique Archidine Abdourahamane.
Pendant que son collègue, méconnaissable en combinaison blanche, asperge la zone, lui part inspecter un cours d'eau qui traverse le bidonville, obstrué de ferrailles. Il enregistre les coordonnées GPS pour les signaler à la mairie.
"L'eau va avoir tendance à stagner, ça va aider à la prolifération" des moustiques, explique-t-il. Si la présence importante de déchets favorise la ponte, la crise hydrique traversée par le 101e département français pèse aussi.
"Avec les coupures d'eau que nous subissons, on a beaucoup de réserves d'eau (stockée par les habitants, ndlr). Et si ce n'est pas bien couvert, les moustiques viennent pondre dedans", détaille M. Abdourahamane.
L'ARS a anticipé l'arrivée du virus en surveillant la situation à La Réunion, où plus de 50.000 cas ont été officiellement recensés - et 120.000 estimés - depuis le début de l'année, faisant au moins 12 décès.
Mais la situation locale inquiète. Chido est venu tendre une situation déjà délicate au Centre hospitalier de Mayotte qui dispose actuellement de 1,4 lit pour 1.000 habitants, contre 3,3 dans l'Hexagone. "La question, c'est si le système de santé va suivre", s'inquiète Archidine Abdourahamane.
B.Shevchenko--BTB