-
Face à la progression de la grippe, des SMS de l'Assurance maladie pour inciter à la vaccination
-
L'Ukraine dans l'UE en 2027? Une perspective improbable
-
"Des chiffres et des lettres": les ex-présentateurs gagnent aux prud'hommes
-
L'Iran libère une femme accusée d'avoir tué son mari violent
-
Le Sénégal suspend toute extradition vers la France, accuse Paris de ne pas coopérer
-
Nouvelle augmentation du prix des cigarettes au 1er janvier 2026
-
La Bourse de Paris en léger recul avec les doutes sur l'IA
-
Taylor Swift en larmes dans un documentaire en évoquant une attaque meurtrière en Angleterre
-
Gaza: 13 morts après des pluies torrentielles, selon la Défense civile
-
La Lituanie commande 30 canons Caesar supplémentaires au franco-allemand KNDS
-
Berlin confirme la venue de Zelensky et de dirigeants européens lundi
-
Le chat du Premier ministre belge se fait un nom, comme Larry à Downing Street
-
Procès Péchier: la perpétuité requise contre "le docteur la mort"
-
Le Smic va augmenter de 1,18% au 1er janvier, sans coup de pouce, les syndicats déçus
-
Les médecins libéraux maintiennent leur appel à la grève en janvier
-
Dermatose: le gouvernement étend la vaccination, mais maintient sa stratégie d'abattage
-
Dermatose en Ariège: le troupeau abattu malgré la mobilisation des éleveurs
-
La prix Nobel Narges Mohammadi arrêtée en Iran
-
Le Bénin émet un mandat d'arrêt contre l'influenceur panafricaniste Kemi Seba
-
Dermatose et abattage des bovins: la Confédération paysanne et la Coordination rurale appellent à de nouvelles mobilisations
-
Ski: étincelante à St-Moritz, Vonn renoue avec la victoire sept ans plus tard
-
Brésil: la gauche appelle au rassemblement contre les projets de réduction de peine de Bolsonaro
-
Procès Péchier: la perpétuité requise contre l'anesthésiste
-
Biathlon: à Hochfilzen, Jeanmonnot retrouve la victoire, Perrot monte en puissance
-
Le Conseil d'État interdit de tirer sur les loups des Hautes-Pyrénées
-
Athlétisme: Paméra Losange, de silence et d'or
-
Le groupe de mode IKKS trouve repreneur mais perd 500 emplois
-
L'ex-président irakien Barham Saleh nommé à la tête du HCR, l'agence de l'ONU pour les réfugiés
-
L'Allemagne accuse la Russie d'une cyberattaque contre la sécurité aérienne et d'ingérence électorale
-
Dans les dunes de Kandahar, en Afghanistan, le rendez-vous des passionnés de 4x4
-
Collège: encore 9% d'heures de cours perdues, déplore la Cour des comptes
-
Le gouvernement va revaloriser le Smic de 1,18% au 1er janvier, sans coup de pouce
-
Mohamed Salah, légende lointaine dans son village natal de Nagrig
-
Wall Street ouvre mitigée, retour des doutes concernant l'IA
-
Dermatose et abattage des bovins: la Confédération paysanne appelle à "des blocages partout"
-
La prix Nobel Narges Mohammadi arrêtée en Iran, selon son comité de soutien
-
Au procès de Lafarge, les parties civiles dénoncent le cynisme de la société et de ses cadres
-
Ethiopie: "suspension définitive" de deux journalistes locaux de la Deutsche Welle
-
Budget de la Sécu: les médecins libéraux maintiennent leur appel à la grève
-
Indonésie: les mosquées inondées, les fidèles ne savent pas où prier
-
La France met à jour sa méthode pour devenir "neutre en carbone" en 2050
-
Crash d'Air India: les plaies toujours à vif des familles des victimes
-
Charles III va évoquer son expérience du cancer à la télévision
-
Greenpeace asperge de peinture la place de l'Étoile à Paris
-
Ariège: l'abattage des bovins a débuté dans la ferme où un cas de dermatose a été détecté
-
Biathlon: deuxième en sprint, Perrot monte en puissance à Hochfilzen
-
Procès Péchier: l'avocate générale gagnée par l'émotion
-
Les petits colis chinois entrant dans l'UE seront taxés 3 euros à partir de juillet 2026
-
Ski: Etincelante à St-Moritz, Vonn renoue avec la victoire après 7 ans d'attente
-
Nucléaire: feu vert pour l'exploitation de l'EPR de Flamanville à pleine puissance (ASNR)
Au procès de Lafarge, les parties civiles dénoncent le cynisme de la société et de ses cadres
"La perspective des bénéfices était supérieure aux risques": au procès de Lafarge, les parties civiles ont dénoncé vendredi le cynisme de la multinationale et de ses ex-responsables, qui ont choisi de maintenir une usine en Syrie jusqu'en 2014 moyennant des paiements à des groupes jihadistes classés comme "terroristes".
Après quatre semaines de débats, la parole est désormais aux avocats des parties civiles pour leurs plaidoiries.
Dans cette affaire, la société et huit anciens responsables sont jugés jusqu'au 19 décembre pour financement du terrorisme et violation d'embargo, soupçonnés d'avoir versé en 2013 et 2014 à des groupes rebelles, dont l'État islamique (EI) et Jabhat al-Nosra, plusieurs millions d'euros afin de maintenir l'activité d'une cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie.
"Les salariés syriens ont été exposés aux conséquences de ce système pour maintenir l'activité de l'usine coûte que coûte", a dénoncé Me Mathieu Bagard, avocat de plusieurs anciens employés de la cimenterie. "Ce qu'il faut entendre c'est la manière dont la peur s'est infiltrée dans leur vie quotidienne, dans leurs trajets vers l'usine", qui étaient truffés de checkpoints tenus par les groupes rebelles, a relaté sa consœur, Me Elise Le Gall.
"Chaque paiement de sécurité nourrissait le contrôle territorial des groupes terroristes, chaque paiement consolidait les checkpoints", a-t-elle ajouté.
"Le mobile c'était la préservation de l'investissement", a abondé Me Grégoire Rialan, qui défend les ONG Sherpa et ECCHR.
"Des risques ont été pris en conscience car la perspective des bénéfices était supérieure aux risques", a lancé de son côté Me Julie Février, autre conseil de Sherpa. "On s'autorise à financer des factions armées pour continuer à opérer", mais "l'argent n'est pas neutre", a-t-elle observé.
"Si ces groupes sont terroristes, on finance le terrorisme", a-t-elle poursuivi. "Un financement parle, un financement n'est pas une ligne, un chiffre dans un tableau".
Pour l'avocate, "ce financement du terrorisme n'est pas l'œuvre d'une pomme pourrie comme tente à le faire croire (l'entreprise), c'est tout un système qui dysfonctionne".
- "Responsabilités diluées" -
"Les responsabilités sont diluées à divers niveaux de la hiérarchie", a encore pointé Me Février. Et pendant les débats, les prévenus se sont défaussés les uns sur les autres, a-t-elle fustigé. "C'est toujours soit la faute du N+1, soit la faute du N-1 (...) finalement c'est la faute à personne, comme dans la cour de récréation".
Elle a particulièrement critiqué la position adoptée par l'ex-PDG du groupe Bruno Lafont, qui s'est toujours défendu en disant qu'il n'était pas au courant des versements effectués. Un autre prévenu, l'ancien directeur général adjoint de Lafarge Christian Herrault, affirme lui que son supérieur avait bien été informé.
"Lorsqu'on est aux commandes, on est responsable, diriger une grande multinationale ça oblige, on a des milliers de personnes sous sa hiérarchie", a déroulé l'avocate de Sherpa. "On ne peut pas sérieusement croire que quand la guerre éclate (...) on ne surveille pas ce qui se passe près de l'usine" et "qu'on est tenus à l'écart des confidences".
"Une condamnation d'une multinationale aurait un effet dissuasif pour toutes les autres", a-t-elle enfin plaidé.
Au total, 337 parties civiles se sont constituées à ce jour dans cette affaire, dont 12 associations, 193 anciens salariés de l'usine de Lafarge en Syrie, et 132 victimes directes ou indirectes d'attentats liés à l'État islamique, a détaillé Aurélie Valente, une des deux représentantes du parquet national antiterroriste.
Le tribunal correctionnel de Paris dira lors de son jugement s'il les juge recevables et si à ce titre elles peuvent prétendre à des dommages et intérêts.
Mais selon la jurisprudence de la Cour de cassation, les personnes physiques ne peuvent être considérées comme des victimes de l'infraction de financement du terrorisme, a expliqué la procureure, qui a demandé de fait de rejeter leur constitution de partie civile. "Nous ne nions nullement la souffrance des salariés de LCS" et des victimes des attentats, a-t-elle assuré. "Mais notre métier de magistrat c'est uniquement de faire appliquer le droit".
C.Kovalenko--BTB