-
Faure à la rescousse de Lecornu pour sauver le budget de la Sécurité sociale
-
Un an après le passage du cyclone Chido, Mayotte se reconstruit lentement
-
Airbags Takata: contre-visite obligatoire pour les véhicules non réparés
-
Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad
-
Stratégie de sécurité américaine: l'Europe ne peut accepter une "menace d'interférence"
-
La Bourse de Paris en léger recul avant la Fed
-
Inondations en Indonésie: le bilan monte à 950 morts et 5.000 blessés
-
Les affrontements reprennent entre la Thaïlande et le Cambodge
-
F1: une saison réussie pour les rookies
-
F1: après une saison noire, les espoirs d'Alpine pour 2026
-
Les adolescents partagés dans le monde face à l'interdiction des réseaux sociaux aux jeunes Australiens
-
Marché du livre: Amazon évalue à 100 millions d'euros les frais de port payés par les Français
-
L'intelligence artificielle au service de la procréation médicalement assistée
-
L'ONU fustige l'"apathie" du monde en lançant son appel humanitaire 2026
-
NBA: LeBron James royal à Philadelphie
-
Zelensky, critiqué par Trump, reçu par ses alliés européens
-
Le gouvernement lance des conférences sur la "souveraineté alimentaire", sur fond de méfiance agricole
-
L'UE avance au pas de charge pour durcir sa politique migratoire
-
"Wicked: partie II", "Hamnet" et "Sinners" favoris des nominations aux Golden Globes
-
Espagne: le Real Madrid humilié par le Celta Vigo avant de recevoir City
-
Coup d'Etat déjoué au Bénin, le bloc ouest-africain envoie des troupes pour soutenir Cotonou
-
Champions Cup: UBB, Toulouse, La Rochelle, les champions d'Europe donnent le ton
-
Ligue 1: Nice s'enfonce dans la crise, Auxerre laisse la dernière place à Metz
-
L'entraîneur de l'équipe de foot palestinienne conseillé par sa mère, depuis une tente à Gaza
-
Bénin: le gouvernement affirme avoir déjoué un coup d'Etat, calme à Cotonou
-
Mort du photographe Martin Parr, observateur ironique de la vie britannique
-
Champions Cup: Toulouse et Capuozzo croquent les Sharks de Durban
-
F1: Max Verstappen, champion même quand il ne l'est pas
-
Ligue 1: Nice continue de couler, la crise n'est pas terminée
-
Biathlon: Fillon Maillet brille dans la poursuite d'Ostersund, Bened 4e
-
Netanyahu prévoit "très bientôt" la deuxième phase de l'accord de trêve à Gaza
-
F1: à Abou Dhabi, Lando Norris joue les stratèges pour décrocher son premier titre
-
F1: Lando Norris, le sacre d'un champion à la vulnérabilité assumée
-
F1: à Abou Dhabi, Lando Norris assure le podium pour décrocher son premier titre
-
Budget de la Sécurité sociale: la tension monte à 48 heures du vote crucial de l'Assemblée
-
F1: Lando Norris champion du monde grâce à sa 3e place à Abou Dhabi
-
Les Hongkongais en nombre restreint aux urnes après un incendie meurtrier
-
Bénin: le gouvernement affirme avoir déjoué un coup d'État, une douzaine de militaires arrêtés
-
Décès du photographe britannique Martin Parr à l'âge de 73 ans
-
Biathlon: Hauser remporte la poursuite d'Ostersund, Bened 4e
-
L'entraîneur de l'équipe de foot palestinienne coaché par sa mère depuis une tente à Gaza
-
Patinage: Timothy "Tempo" Loubineaud, nouveau maître de la vitesse
-
Bénin: les autorités affirment avoir déjoué une tentative de coup d'État
-
"Tout est fini": comment l'Iran a abandonné Assad deux jours avant sa chute
-
Tentative de coup d'État au Bénin, la présidence dit garder le contrôle
-
Macron menace la Chine de droits de douane "dans les tout prochains mois"
-
A Jérusalem, Merz réaffirme le soutien de l'Allemagne à Israël avant une rencontre avec Netanyahu
-
Le Japon accuse l'aviation chinoise d'actes hostiles en mer, Pékin réfute
-
Des écoles aux boutiques, les calculettes à l'ancienne résistent à l'heure de l'IA
-
Inondations en Asie: nouvelles pluies au Sri Lanka, les Indonésiens veulent plus d'aide
Un an après le passage du cyclone Chido, Mayotte se reconstruit lentement
Dans le quartier résidentiel des Hauts-Vallons à Mamoudzou, prisé des fonctionnaires de Mayotte, des tas de gravats sont toujours entassés ici ou là. Un an après le passage du cyclone Chido, qui a dévasté l'archipel de l'océan Indien, "rien n'a été fait", se désole un habitant.
Assis sur un chaise de camping, devant l'immeuble construit il y a seulement cinq ans par la société immobilière de Mayotte, Anli regarde les passants. A côté de lui, s'amoncellent des morceaux de placo, de bois et de barres métalliques.
Le toit de l'immeuble a été arraché le 14 décembre 2024 quand le cyclone Chido a frappé l'archipel, détruisant également les logements du dernier étage. Résident du rez-de-chaussée, Anli subit toujours des infiltrations, faute d'intervention des pouvoirs publics.
Si sur le territoire des travaux ont été réalisés dans les collèges et lycées au cours de l'été pour pouvoir accueillir les élèves à la rentrée d'août, les habitations et les bâtiments publics restent marqués par la catastrophe naturelle.
Selon la Fondation pour le logement, "60% du bâti de l'île a été endommagé ou détruit et plus des 2/3 des logements collectifs ont subi des dommages".
- "Explosion" des prix -
"Nous avons mis du temps à démarrer les travaux", concède Ahmed Ali Mondroha, directeur général de la société immobilière de Mayotte (SIM), qui évalue les dégâts causés par le cyclone à 72 millions d'euros. "Sur 1.600 logements impactés, 500 ont pu être remis en exploitation et environ 600 sont actuellement en travaux".
Mais "les entreprises du bâtiment n'ont pas toujours les matériaux nécessaires, les prix ont explosé depuis le passage du cyclone - la tôle a par exemple augmenté de 40% - et les délais d'acheminement se sont allongés", détaille le directeur général.
Selon Julian Champiat, président de la fédération mahoraise du BTP (FMBTP), il faut en effet attendre "quatre mois" pour réceptionner une commande, contre "deux auparavant". Notamment à cause d'un allongement des délais de dédouanement, lié au nombre important de conteneurs au port de commerce de Longoni.
Faute de trésorerie - à cause d'une reprise d'activité tardive et de défauts de paiement -, les entreprises travaillent par ailleurs "en flux tendu". "Elles n'ont pas de stock", confirme le directeur général de la SIM. Ce qui ralentit encore les chantiers.
"Le tissu économique est largement fragilisé", souligne Fahardine Mohamed, président du Medef à Mayotte. Notamment parce que les finances du secteur public - qui représente 70% de l'économie de l'archipel - sont "au plus bas", selon lui. "Après le cyclone, les collectivités se sont engagées dans des dépenses pour faire face à l'urgence. Et elles sont en fin de mandat", indique le président du Medef.
- "Fuites d'eau partout" -
Elles-mêmes n'ont pas été épargnées. Dans le centre-ville de Mamoudzou, l'hôtel de ville conserve une partie de sa toiture arrachée et des locaux sont condamnés. Un peu plus haut, le toit du bâtiment de la communauté d'agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) reste bâché.
"On est en télétravail depuis le passage du cyclone", confie un employé de la collectivité, souhaitant rester anonyme. "Mon bureau est inutilisable, il y a des fuites d'eau partout et lorsqu'il pleut ça fait sauter l'électricité. Rien n'a été fait. Les collectivités n'ont plus d'argent".
D'autant que les indemnisations des assurances tardent toujours à arriver. "On attend environ 20 millions d'euros", souligne le directeur général de la SIM.
Derrière le comptoir du restaurant le Camion blanc, sur le front de mer de Mamoudzou, Melie Razafindrasoa prépare un jus de papaye.
"On en voit à nouveau au marché", se réjouit-elle. En revanche, cette habitante de Doujani n'a "toujours pas vu l'argent de l'assurance". "On a perdu les fenêtres et une porte de la maison pendant le cyclone, on a réparé nous-mêmes mais à chaque fois qu'il pleut, les chambres sont inondées", raconte la serveuse, qui confie "avoir très peur qu'un nouveau cyclone arrive".
A Mayotte, la saison des pluies commence. Et les orages se font de plus en plus fréquents. "La dernière fois, il y a eu beaucoup de vent et de pluie. Mes enfants ont eu très peur, ils sont encore traumatisés...", rapporte Melie Razafindrasoa. "Alors que la nouvelle saison cyclonique a débuté, des milliers de ménages sinistrés restent privés de logement digne et décent", alerte de son côté la Fondation pour le logement.
S.Keller--BTB