- Sabotages sur le réseau de trains SNCF: trafic encore perturbé, l'enquête se poursuit
- Des milliers d'évacuations en Californie face à un mégafeu qui grossit rapidement
- À la cérémonie d'ouverture des JO-2024, des spectateurs trempés mais aux yeux brillants
- Obama apporte son soutien crucial à Kamala Harris
- La Seine pour scène et Céline Dion sur la tour Eiffel pour lancer les JO-2024
- Justin Timberlake ne conduisait pas ivre lorsqu'il a été interpellé près de New York, selon son avocat
- Les Etats-Unis portent un "coup très dur" au cartel de Sinaloa en capturant deux chefs
- Sabotages, pluie battante et apothéose sur la Seine, Paris a repris sa saga olympique
- La Seine pour scène et Céline Dion sur la Tour Eiffel pour lancer les JO-2014
- JO-2024: Marie-José Pérec, comme une évidence
- JO-2024 : Aya Nakamura, la Seine et la communauté LGBT+, divas d'une cérémonie critiquée par l'extrême droite
- Une parade fluviale, déjantée et diluvienne pour ouvrir les Jeux
- Paris ouvre ses Jeux par une parade fluviale, déjantée et diluvienne
- Wall Street termine en hausse, la rotation des valeurs se poursuit
- JO-2024: Aya Nakamura, Lady Gaga et la Seine, divas d'une cérémonie qui casse les codes
- Aya Nakamura, du sommet des charts à celui de l'Olympe
- Choc metal et chic lyrique aux JO de Paris
- Afrique du Sud : 95 Libyens arrêtés dans un camp militaire clandestin présumé
- Les Etats-Unis portent un "coup très dur" au cartel de Sinaloa avec deux chefs arrêtés
- Sabotages sur le réseau de trains SNCF pour le coup d'envoi des JO
- JO-2024: la cérémonie d'ouverture sur la Seine a commencé
- JO: Allyson Felix veut "rendre plus facile" la vie des mères athlètes
- La Bourse de Paris rebondit de son point bas depuis sept mois
- Glissement de terrain meurtrier : l'Ethiopie décrète trois jours de deuil national
- Rugby: Jaminet écope de plusieurs mois de suspension pour ses propos racistes
- Italie : le "sentier de l'amour" des Cinque Terre rouvre au public
- Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, des passagers dépités à la recherche de plan B
- F1: Bruno Famin, patron de l'écurie Alpine, quittera ses fonctions fin août
- L'écrivain français Beigbeder accusé de viol: enquête classée sans suite
- Rugby/Vidéo raciste: l'arrière du XV de France Melvyn Jaminet suspendu 34 semaines (Fédération)
- A Rio, le G20 face au défi de la fiscalité des milliardaires
- Sabotages sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
- Obama soutient Kamala Harris, qui ferait "une fantastique présidente"
- La défense de l'avortement par Kamala Harris peut peser sur les élections américaines
- JO-2024: pluie et sabotage ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
- Dernier tour de piste pour la flamme olympique en Seine-Saint-Denis avant l'ouverture des JO-2024
- Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, les passagers restent à quai
- JO-2024: Djokovic pour l'histoire, l'incertitude Nadal
- JO-2024: pluie et sabotage du réseau ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
- La mythique verrerie française Duralex reprise par les salariés sous forme de Scop
- Attaque contre la SNCF: à la gare Montparnasse, des passagers restent à quai
- EDF améliore son bénéfice semestriel mais anticipe une "baisse durable" des prix de l'électricité
- Reprise de Duralex: le tribunal valide le projet de Scop, tous les emplois sauvés
- Nouvelle-Calédonie: la direction de l'usine de nickel KNS annonce le licenciement de ses 1.200 salariés
- La Bourse de Paris tente de se reprendre après trois jours de baisse
- Aux Philippines, les garde-côtes tentent d'éviter la "catastrophe"
- "Sabotage" sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
- Ouverture sans grand changement des Bourses européennes
- EDF améliore son bénéfice net de 21% à 7 milliards d'euros au 1er semestre
- La SNCF se dit victime d'"une attaque massive pour paralyser le réseau" TGV
De navire de guerre à chariot de supermarché, coques à la découpe près de Bordeaux
Après avoir écumé les mers, huit ex-navires de guerre français vont achever leur vie près de Bordeaux, où la déconstruction de ces géants d'acier a commencé, un "pincement au cœur" pour la Marine mais la perspective de recycler 30.000 tonnes de matériaux.
À Bassens, en bord de Garonne, l'ancien pétrolier-ravitailleur Meuse a pris place début mars dans la forme de radoub du Grand Port maritime de Bordeaux, une cale sèche de 240 mètres de long.
C'est la première des huit coques à être découpée dans le cadre de ce spectaculaire chantier de 40 mois. Un contrat de "plusieurs millions d'euros" conclu par la Marine nationale avec un groupement d'entreprises, le plus grand marché de ce type en France depuis une décennie.
Minuscules devant l'immense coque de 150 mètres de long, plusieurs ouvriers masqués s'affairaient mardi après-midi, chalumeau à la main, pour retirer les équipements du pont arrière, araser le château au centre et, à la proue, découper l'étrave dans des gerbes d'étincelles.
C'est une "petite séquence émotion", a reconnu auprès de l'AFP le capitaine de vaisseau Grégory Lerenard, directeur adjoint du service de soutien de la flotte de la Marine nationale, à Brest.
"Il y a toujours un petit pincement au cœur quand on voit partir à la retraite des navires sur lesquels on a navigué. Ça fait partie du cycle de vie des navires, on sait qu'après ils vont être recyclés et servir à autre chose", observe-t-il.
- Valoriser 98% des matériaux -
De 1980 à 2015, la Meuse a accompagné en opération les porte-avions Foch, Clemenceau et Charles-de-Gaulle.
Le tonnage de ce pétrolier-ravitailleur, jadis doté d'un hôpital embarqué, de salles d'état-major et d'amples cales, pouvait atteindre 18.000 tonnes une fois chargé en carburant.
À ses côtés, à quai, se trouve l'ancien Suffren, reconnaissable au large radôme (sorte de boule abritant le radar) à son sommet. Cette ex-frégate a servi de 1967 à 2001, avant d'être utilisée comme brise-lames près de Toulon puis remorquée jusqu'à Bordeaux.
Au moment de leur démobilisation, ces anciens navires avaient déjà été dépouillés de leur motorisation, de leurs canons et de nombreux équipements.
Mais il reste entre quatre et huit mois de chantier pour chaque navire, afin de dépolluer les coques puis recycler 98% des matériaux.
"Il y a de l'amiante, des PCB, des FCR (fibres céramiques réfractaires, NDLR), du plomb... Il faut en tenir compte", souligne Nathalie Le Rest, responsable des opérations de déconstruction au sein du service de soutien de la flotte.
"C'est un processus industriel qu'on maîtrise de bout en bout", répond Nicolas Masson, directeur de Cardem, filiale d'Eurovia (groupe Vinci) chargée du démantèlement.
Snadec Environnement (dépollution) et Sirmet (recyclage) complètent le groupement, également chargé de revendre les métaux recyclés à des aciéries désireuses de réduire leur empreinte carbone.
- De "futures voitures ou casseroles" -
"À la fin de la boucle, on a des bateaux qui vont servir à faire des métaux de construction. Peut-être que vous en retrouverez des morceaux dans vos futures voitures ou casseroles", sourit Nicolas Masson.
Ou bien encore dans des chariots de supermarché, car "tout acier peut être recyclé à l'infini", abonde le capitaine de vaisseau Lerenard, qui précise que l'éventuelle rouille des coques est seulement superficielle et facile à décaper.
Avant 2005, les bateaux militaires étaient océanisés, c'est-à-dire coulés au large, parfois après avoir servi de cibles d'exercice. Depuis, cette pratique est interdite et les navires sont déconstruits en France ou à l'étranger après le lancement d'appels d'offres.
Ces dernières années, d'autres prestigieux navires de combat, comme l'ancien croiseur Colbert ou le mythique navire-école Jeanne d'Arc, ont achevé leur vie près de Bordeaux, l'un des 18 sites européens habilités.
Et d'autres chantiers sont en vue pour la Marine nationale. "Sur la décennie à venir on peut comptabiliser une centaine de coques de fort et moyen tonnage à déconstruire, et un peu plus de 300 petits navires et engins nautiques", détaille Nathalie Le Rest.
M.Furrer--BTB