![En Ukraine, un héros de guerre "bionique" réapprend à vivre](https://www.berlinertageblatt.de/media/shared/articles/a3/50/d3/En-Ukraine--un-h--ros-de-guerre--bi-187613.jpg)
-
JO-2024/Basket: Jokic-Embiid, duel de géants dans le choc entre Serbes et Américains
-
JO-2024/rugby à VII: les Bleus sur des montagnes russes
-
Venezuela: des observateurs interdits de séjour à l'approche du scrutin
-
Blinken au Laos pour voir Wang Yi et les partenaires de l'Asie du Sud-Est
-
En grève, les acteurs de jeux vidéo refusent d'être des "données" pour l'IA
-
En chemin vers Jupiter, la sonde Juice a rendez-vous avec la Lune
-
JO-2024: L'heure des premières médailles
-
Donald Trump attaque Kamala Harris sur ses positions sur le Moyen-Orient
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF: trafic encore perturbé, l'enquête se poursuit
-
Des milliers d'évacuations en Californie face à un mégafeu qui grossit rapidement
-
À la cérémonie d'ouverture des JO-2024, des spectateurs trempés mais aux yeux brillants
-
Obama apporte son soutien crucial à Kamala Harris
-
La Seine pour scène et Céline Dion sur la tour Eiffel pour lancer les JO-2024
-
Justin Timberlake ne conduisait pas ivre lorsqu'il a été interpellé près de New York, selon son avocat
-
Les Etats-Unis portent un "coup très dur" au cartel de Sinaloa en capturant deux chefs
-
Sabotages, pluie battante et apothéose sur la Seine, Paris a repris sa saga olympique
-
La Seine pour scène et Céline Dion sur la Tour Eiffel pour lancer les JO-2014
-
JO-2024: Marie-José Pérec, comme une évidence
-
JO-2024 : Aya Nakamura, la Seine et la communauté LGBT+, divas d'une cérémonie critiquée par l'extrême droite
-
Une parade fluviale, déjantée et diluvienne pour ouvrir les Jeux
-
Paris ouvre ses Jeux par une parade fluviale, déjantée et diluvienne
-
Wall Street termine en hausse, la rotation des valeurs se poursuit
-
JO-2024: Aya Nakamura, Lady Gaga et la Seine, divas d'une cérémonie qui casse les codes
-
Aya Nakamura, du sommet des charts à celui de l'Olympe
-
Choc metal et chic lyrique aux JO de Paris
-
Afrique du Sud : 95 Libyens arrêtés dans un camp militaire clandestin présumé
-
Les Etats-Unis portent un "coup très dur" au cartel de Sinaloa avec deux chefs arrêtés
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF pour le coup d'envoi des JO
-
JO-2024: la cérémonie d'ouverture sur la Seine a commencé
-
JO: Allyson Felix veut "rendre plus facile" la vie des mères athlètes
-
La Bourse de Paris rebondit de son point bas depuis sept mois
-
Glissement de terrain meurtrier : l'Ethiopie décrète trois jours de deuil national
-
Rugby: Jaminet écope de plusieurs mois de suspension pour ses propos racistes
-
Italie : le "sentier de l'amour" des Cinque Terre rouvre au public
-
Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, des passagers dépités à la recherche de plan B
-
F1: Bruno Famin, patron de l'écurie Alpine, quittera ses fonctions fin août
-
L'écrivain français Beigbeder accusé de viol: enquête classée sans suite
-
Rugby/Vidéo raciste: l'arrière du XV de France Melvyn Jaminet suspendu 34 semaines (Fédération)
-
A Rio, le G20 face au défi de la fiscalité des milliardaires
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
-
Obama soutient Kamala Harris, qui ferait "une fantastique présidente"
-
La défense de l'avortement par Kamala Harris peut peser sur les élections américaines
-
JO-2024: pluie et sabotage ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
-
Dernier tour de piste pour la flamme olympique en Seine-Saint-Denis avant l'ouverture des JO-2024
-
Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, les passagers restent à quai
-
JO-2024: Djokovic pour l'histoire, l'incertitude Nadal
-
JO-2024: pluie et sabotage du réseau ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
-
La mythique verrerie française Duralex reprise par les salariés sous forme de Scop
-
Attaque contre la SNCF: à la gare Montparnasse, des passagers restent à quai
-
EDF améliore son bénéfice semestriel mais anticipe une "baisse durable" des prix de l'électricité
![En Ukraine, un héros de guerre "bionique" réapprend à vivre](https://www.berlinertageblatt.de/media/shared/articles/a3/50/d3/En-Ukraine--un-h--ros-de-guerre--bi-187613.jpg)
En Ukraine, un héros de guerre "bionique" réapprend à vivre
Valeriï Koutcherenko a reçu la plus haute décoration militaire ukrainienne, mais il n'a plus d'avant-bras, amputés après une blessure au combat, et sa mission est désormais de réapprendre à vivre avec deux prothèses.
C'était un jour d'octobre 2023. Le sergent Koutcherenko, un gaillard de 30 ans, conduisait alors une attaque dans la région orientale de Lougansk quand l'explosion d'une grenade a déchiqueté ses bras, une de ses jambes et a atteint ses yeux.
Après ces blessures, il se voit décerner le titre de "Héros de l'Ukraine".
Sur son lit d'hôpital, il reçoit la visite du président Volodymyr Zelensky qui lui assure que "personne n'oublie de tels héros".
A l'instar de Valeriï Koutcherenko, des milliers de soldats ukrainiens ont été grièvement blessés et doivent se réinsérer dans un pays peu équipé pour les personnes handicapées.
"J'ai de nouveaux bras et je dois m'y habituer. Il me faut réaliser que c'est pour le reste de ma vie et que c'est mon avenir", dit Valeriï Koutcherenko, en treillis militaire, avec, au sommet du crâne, une crête iroquoise en guise de coiffure.
La Protez Foundation, une ONG américaine, lui a offert ces bras bioniques - des prothèses mobiles et motorisées de nouvelle génération - grâce à une campagne de financement participatif.
Fabriqués par une start-up ukrainienne, Esper, ils fonctionnent avec des batteries électriques rechargeables et sont reliés aux muscles dans ses moignons.
- "Courbe d'apprentissage" -
Après la pose de ces prothèses, l'ancien soldat raconte que la première chose qu'il a voulu faire a été d'"aller aux toilettes de façon autonome, parce que c'était un gros problème pour moi". Une chose qui reste pour le moment difficile.
En revanche, "il peut manger tout seul", raconte à l'AFP sa femme Veronika, 25 ans.
Le couple a deux filles de deux et sept ans.
En testant sa main bionique, Valeriï Koutcherenko parvient à soulever une bouteille d'eau jusqu'à sa bouche.
Puis elle glisse et Veronika la rattrape. A la tentative suivante, il sert si fort la bouteille qu'il l'écrase.
En voyant ça, Veronika plaisante en affirmant que c'est précisément pour cela qu'il a très peur d'uriner avec ses mains bioniques.
"Il a besoin d'apprendre, de s'entraîner. Et ensuite il y aura un résultat", résume-t-elle.
Tout le monde n'a toutefois pas encore la chance d'avoir un tel appareillage.
La Protez Foundation a une liste d'attente de 1.600 militaires blessés.
Le spécialiste américain Jim Henrichsen, qui lui a posé ses nouveaux bras, souligne que les soldats qu'il côtoie sont "forts" mais beaucoup d'entre eux ne se rendent pas compte des difficultés qui les attendent.
Apprendre à utiliser une prothèse demande beaucoup de travail. "Il y a une courbe d'apprentissage."
Dans la vie courante en Ukraine, le handicap est aussi perçu différemment.
"La plupart des personnes (...) sont compréhensives (...). Mais il y a aussi beaucoup de gens qui ne comprennent pas", raconte Valeriï Koutcherenko.
Récemment, il utilisait encore un fauteuil roulant à Kiev et trouve que la capitale ukrainienne n'est "pas adaptée du tout" aux personnes à mobilité réduite.
- "Je peux le faire" -
A la clinique de la Protez Foundation, des baies vitrées permettent aux passants de voir les patients amputés. C'est délibéré.
Un soldat blessé est "par deux fois un héros", explique le directeur de la fondation, Ioury Arochidzé.
"Les Ukrainiens et en particulier les habitants de Kiev doivent voir et comprendre les conséquences de la guerre", approuve Valeriï Koutcherenko.
Avec sa médaille, il est quant à lui censé recevoir gratuitement un appartement mais, pour l'instant, il en loue un au sud de la capitale, où l'AFP a passé une journée avec lui.
Le matin, sa femme l'aide à s'habiller.
Pour certaines tâches, il préfère utiliser une prothèse mécanique avec des crochets, comme pour attraper une tasse de thé ou une cigarette.
Au petit-déjeuner, sa fille aînée Valeria lui verse du lait et lui donne à manger avec une fourchette.
Puis, plus tard, pour sortir, il enfile l'un de ses bras bioniques et part la chercher à l'école.
Valeriï Koutcherenko, qui avait déjà combattu entre 2015 et 2017 avant de se réengager au moment de l'invasion russe en 2022, aimerait devenir instructeur militaire.
"Je ne pourrai plus combattre mais je pourrai toujours aider les forces armées", estime-t-il.
Dernièrement, il a rendu visite aux soldats de son unité et a même tiré avec un fusil d'assaut. C'était pour leur montrer que "je suis là, je suis vivant et je peux le faire".
photo-am/rco/pop/bds
J.Bergmann--BTB