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Royaume-Uni: inquiétudes sur une "épidémie" de kétamine chez les jeunes
La première fois que Barney Casserly a pris de la kétamine lors d'un festival de musique au Royaume-Uni, il pensait avoir trouvé le "nirvana". Cinq ans plus tard, il mourait dans la souffrance, au grand désespoir de ses proches.
"Jamais je n'aurais imaginé que cela puisse arriver à notre famille", confie à l'AFP Deborah Casserly, la mère de Barney, disparu en avril 2018 à 21 ans.
La kétamine, un produit anesthésiant détourné pour ses effets hallucinogènes et vendu de façon illégale à un prix abordable, est devenue très populaire chez les jeunes Britanniques.
Au point que certains experts évoquent une "épidémie".
La crise a conduit le gouvernement en janvier à solliciter l'avis d'un organisme consultatif officiel sur l'opportunité de faire passer la kétamine dans les substances de classe A.
Ces drogues --comprenant l'héroïne, la cocaïne et l'ecstasy-- sont celles dont la possession, la vente et la production sont passibles des peines de prison les plus lourdes.
Dans la salle de consultation du docteur Niall Campbell, un addictologue à Priory Hospital à Roehampton, dans le sud-ouest de Londres, Deborah Casserly, 64 ans, montre des photos de son fils la serrant dans ses bras, souriant.
Elle raconte, les larmes aux yeux, sa descente aux enfers.
- "Douleurs atroces" -
Barney avait tout juste 16 ans quand il a pris pour la première fois de la kétamine, au festival de musique de Reading en Angleterre. Dans son journal intime, il raconte avoir découvert son "nirvana".
Il devient rapidement accro à cette drogue, qui peut prendre la forme d'une poudre blanche ou se présenter sous forme liquide.
"Il est passé d'un usage dans un cadre festif à une consommation à la maison, tout seul (...) une expérience tragique, triste et déséspérément solitaire", décrit sa mère.
Barney est envoyé dans des centres de désintoxication mais rechute, consomme quotidiennement et endure des "douleurs atroces" causées par la drogue.
"Il passait de longs moments dans un bain d'eau chaude, (...) parce que ses crampes étaient trop fortes. Il n'arrivait pas à bien dormir la nuit, il devait constamment se lever pour uriner", se souvient-elle.
Le jeune homme souffre de cystite ulcéreuse, inflammation engendrée par la kétamine affectant la vessie.
"Maman, si c'est ça de vivre, je n'en ai plus envie", dit-il le 7 avril 2018. Le lendemain, sa mère le retrouve mort dans son lit.
Médicament anesthésique inventé en 1962, la kétamine est utilisée en médecine à la fois humaine et vétérinaire, souvent comme tranquillisant pour chevaux.
"Certaines personnes adorent l'effet dissociatif, de détachement de la réalité, que la drogue procure", explique le docteur Campbell.
Les consommateurs peuvent avoir la sensation de plonger dans un trou, appelé le "K-hole", état qui provoque une perte de conscience.
Quelque 269.000 personnes âgées de 16 à 59 ans ont déclaré avoir consommé de la kétamine en Angleterre et au Pays de Galles entre mars 2023 et mars 2024, selon le gouvernement.
Et parmi les jeunes de 16-24 ans, l'usage de cette drogue "a augmenté de 231% au cours de la dernière décennie", selon les autorités.
- "Vraiment banal" -
La kétamine est liée à 53 décès en Angleterre et au Pays de Galles en 2023, selon l'Office national des statistiques.
"C'est vraiment banal désormais, on en trouve partout", souligne Laiden, un dealer londonien utilisant un pseudonyme. "C'est une drogue bon marché qui a un effet puissant et les gens n'ont pas de scrupules à la vendre à des jeunes", ajoute-t-il.
La kétamine coûte entre 20 et 30 livres (entre 23 et 35 euros) le gramme, tandis que la cocaïne peut coûter jusqu'à 100 livres le gramme, affirme-t-il.
"Cette épidémie a un énorme impact sur le pays", estime Niall Campbell. La kétamine est très addictive et quand les usagers "viennent nous voir, la fête est finie. Ils ne sortent plus en boîte, ils sont seuls chez eux (...), en train de se tuer", dit-il.
La kétamine peut toutefois être administrée sous certaines conditions dans un cadre thérapeutique pour soigner la dépression.
Lucy et Alex da Silva dirigent un centre de thérapie psychédélique à Londres, et utilisent de la kétamine prescrite par des médecins sous forme de pastilles pour traiter la dépression et les traumatismes.
"Nous voulons que les gens voient les bienfaits curatifs de la kétamine lorsqu'elle est contrôlée de la bonne manière", déclare Lucy da Silva. Mais il y a, reconnaît-elle, "un besoin d'éducation sur les dangers de la kétamine hors cadre médical, et les vies qu'elle emporte".
H.Seidel--BTB