Berliner Tageblatt - Tour d'Italie: la fusée Pogacar satellise la concurrence

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Tour d'Italie: la fusée Pogacar satellise la concurrence
Tour d'Italie: la fusée Pogacar satellise la concurrence / Photo: © AFP

Tour d'Italie: la fusée Pogacar satellise la concurrence

Une semaine de course, deux victoires d'étape, six jours en rose et un écart déjà stratosphérique: avec sa démonstration dans la 7e étape, Tadej Pogacar, irrésistible, a assommé le Tour d'Italie, vendredi à Pérouse.

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Quand Filippo Ganna s'aligne au départ d'un contre-la-montre, c'est pour le gagner, mais même l'Italien, détenteur du record de l'heure, n'a rien pu faire face à la fusée Pogacar.

Le rouleur de l'équipe Ineos, champion olympique 2021 de poursuite par équipes et multiple champion du monde de cyclisme sur piste, pensait avoir réussi un excellent chrono sur les 40,6 km autour de Pérouse.

Mais sa mine déconfite, mélange de déception et de résignation, lorsque Pogacar a franchi la ligne 17 secondes plus vite que lui, résumait le sentiment général: il n'y avait rien à faire contre le Slovène.

A mi-parcours, Pogacar, déjà vainqueur de la 2e étape, pointait pourtant seulement à la 11e place et accusait 44 secondes de retard sur Ganna, mais le leader de l'équipe UAE a fait des dégâts considérables dans les six derniers kilomètres en pente.

Comme attendu, Ganna a perdu du temps dans le final, mais personne n'avait anticipé un tel revirement. Si Ganna a tiré la langue, son coéquipier et leader Geraint Thomas, 10e de l'étape, a fini au bord de la syncope.

Le Gallois qui avait perdu le Tour d'Italie 2023 lors d'un contre-la-montre disputé la veille de l'arrivée à Rome, a abandonné au total deux minutes sur Pogacar, un retard accumulé lors des vingt derniers kilomètres, puisque les deux coureurs étaient dos à dos à mi-parcours.

- "J'ai coincé" -

"J'ai coincé, j'ai donné le meilleur de moi-même, mais j'étais dans un mauvais jour", a-t-il avoué, un brin agacé.

Au classement général, il a reculé de la 2e à la 3e place (à 2 min 46 sec), dépassé par le Colombien Daniel Martinez, 8e de l'étape et nouveau dauphin de Pogacar avec un retard déjà conséquent de 2 min 36 sec.

Derrière, l'Australien Ben O'Connor a fait un bond au classement et se retrouve 4e, mais accuse 3 min 33 sec de retard sur le maillot rose, quand le Belge Cian Uijtdebroeks, leader de circonstance de l'équipe Visma, a plongé à la 7e place (3 min 50 sec).

Le premier Français, Romain Bardet, est 14e à plus de cinq minutes.

"Je suis très content des sensations que j'ai eues sur mon vélo de chrono, je n'avais plus disputé de contre-la-montre depuis les Mondiaux-2023 et on a beaucoup travaillé les chronos et ma position sur ce vélo", a expliqué Pogacar.

"J'ai débuté l'étape avec un rythme facile pour prendre mes repères sur le vélo et j'ai tout donné quand on a abordé le final", a-t-il détaillé.

A un tiers de son premier Giro, dont l'arrivée sera jugée le 26 mai à Rome, a-t-il course déjà gagné ? "Non", a-t-il simplement balayé.

La 8e étape samedi peut lui permettre d'accroître son avance, avec une redoutable montée finale de 14 km jusqu'à l'arrivée à 1452 m d'altitude classée en 1re catégorie.

"Je connais bien l'arrivée, c'était l'étape-reine du Tirreno-Adriatico 2022 que j'ai remporté", a rappelé le Slovène qui veut devenir le premier depuis l'Italien Marco Pantani en 1998 à remporter le Tour d'Italie et le Tour de France la même année.

G.Schulte--BTB