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Poutine–Kim, l’alliance choc
Le rapprochement accéléré entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un n’est plus une simple convergence d’intérêts : c’est un axe structuré qui rebat les cartes en Europe et en Asie-Pacifique. Depuis la signature en 2024 d’un traité de « partenariat stratégique global » assorti d’une clause d’assistance mutuelle, Moscou et Pyongyang ont mis en place un échange de ressources militaires, énergétiques et technologiques qui modifie l’équilibre régional, fragilise le régime de sanctions de l’ONU et complique l’effort de guerre de l’Ukraine.
Au cœur de ce basculement se trouve un traité de défense qui prévoit une aide « par tous les moyens » en cas d’agression contre l’une des parties. Entré en vigueur après ratification fin 2024, il formalise une coopération élargie — politique, économique, militaire, scientifique — et offre un filet juridique et diplomatique aux deux États, tous deux sous fortes contraintes occidentales. Dans les faits, ce cadre a servi de tremplin à des transferts massifs d’armements et à une reprise de flux logistiques que l’on n’avait plus observés depuis la guerre froide.
Sur le front ukrainien, l’apport nord-coréen est devenu déterminant. Des investigations corroborées par des images satellites, des journaux de tir russes et des interceptions radio décrivent des convois maritimes réguliers entre Rajin (Rason) et l’Extrême-Orient russe, puis des acheminements ferroviaires vers des dépôts proches du théâtre d’opérations. Résultat : des « millions » d’obus d’artillerie et des roquettes, mais aussi des missiles balistiques à courte portée intégrés à l’arsenal russe. Selon des estimations occidentales, une part substantielle — parfois majoritaire — des obus tirés par certaines unités russes proviendrait de Corée du Nord. Des services de renseignement ukrainiens et sud-coréens ajoutent que des contingents nord-coréens auraient été déployés en Russie, notamment dans la région de Koursk ; Moscou ne le confirme pas, Pyongyang nie ; mais des interceptions et des bilans de pertes, cités par ces sources, alimentent cette thèse.
Parallèlement, Moscou a, de facto, desserré l’étau des sanctions visant Pyongyang. Au Conseil de sécurité, la Russie a mis fin en 2024 au mandat du groupe d’experts chargé de surveiller l’application des sanctions de l’ONU, affaiblissant l’architecture de contrôle. Washington et ses alliés accusent par ailleurs Moscou de livrer à la Corée du Nord des produits pétroliers au-delà des plafonds autorisés. Cette combinaison — flux d’armes vers la Russie, énergie et garanties politiques vers le Nord — redessine un troc stratégique à haute intensité.
La coopération technologique s’étend, elle aussi. Des responsables sud-coréens et des analyses indépendantes rapportent des indices d’un soutien russe au programme spatial nord-coréen : modernisation du site de lancement de Sohae, infrastructures portuaires pour recevoir de gros composants, éventuels transferts liés aux capteurs, aux systèmes anti-aériens et à la télémétrie. Même si Moscou évite de toucher au nucléaire militaire nord-coréen, l’aide « duale » en matière spatiale et de capteurs pourrait, à terme, améliorer la précision, la résilience et la connaissance de la situation de l’armée nord-coréenne.
Les symboles abondent : Poutine a offert à Kim un véhicule blindé Aurus — geste que des capitales occidentales considèrent comme une entorse aux sanctions sur les biens de luxe. Au-delà de la mise en scène, les liaisons se densifient : reprise des liaisons ferroviaires passagers Moscou–Pyongyang, ouverture de vols directs, multiplication de missions économiques et scientifiques. S’y ajoute la perspective — contestée par l’ONU — d’un envoi de travailleurs nord-coréens vers l’Extrême-Orient russe pour combler des pénuries de main-d’œuvre, source de devises pour Pyongyang.
Les réactions régionales sont à la hauteur de l’enjeu. Séoul, Tokyo et Washington condamnent l’alliance militaro-industrielle russo-nord-coréenne et renforcent leur coordination trilatérale. La Corée du Sud a publiquement agité l’option — longtemps taboue — d’une aide létale à l’Ukraine en riposte à l’implication nord-coréenne aux côtés de la Russie. Le Japon, lui, accélère ses programmes de défense et sa préparation civile face à la menace balistique et hypersonique du Nord. Les exercices alliés s’intensifient autour de la péninsule, tandis que Pékin observe sans s’aligner totalement, soucieuse d’éviter une déstabilisation incontrôlée à sa frontière.
Concrètement, l’axe Moscou–Pyongyang « change tout » sur trois plans. D’abord, il stabilise la puissance de feu russe en Ukraine, en atténuant la contrainte industrielle et logistique des munitions. Ensuite, il offre à la Corée du Nord des apports énergétiques, des devises et des savoir-faire duals qui accélèrent ses progrès militaires et spatiaux. Enfin, il sape les mécanismes multilatéraux de contrôle — juridiques et techniques — en démontrant qu’un État membre permanent du Conseil de sécurité peut neutraliser une partie de l’écosystème des sanctions lorsqu’il y trouve intérêt.
Le risque à moyen terme est celui d’une « banalisation » des contournements : plus l’alliance s’enracine, plus elle incite d’autres acteurs à expérimenter des circuits parallèles d’armements, de pièces détachées, de pétrole et de technologies duales. En Europe, cela prolonge la guerre d’attrition en Ukraine ; en Asie-Pacifique, cela renforce la dissuasion nord-coréenne et accroît la pression sur les chaînes d’alerte et d’interception du Japon et de la Corée du Sud. La fenêtre pour restaurer un minimum de transparence — inspections, mécanismes de vérification, rétablissement d’un suivi onusien crédible — se rétrécit.
En somme, l’alliance Poutine–Kim n’est pas un mariage de circonstance mais une matrice d’échanges à forte valeur stratégique. Tant que les bénéfices respectifs resteront supérieurs aux coûts diplomatiques, militaires et économiques, la dynamique poursuivra sa course, et avec elle la transformation de l’ordre sécuritaire eurasiatique.