Berliner Tageblatt - Ukraine : Zelensky prêt à envoyer sa proposition révisée du plan Trump

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Ukraine : Zelensky prêt à envoyer sa proposition révisée du plan Trump
Ukraine : Zelensky prêt à envoyer sa proposition révisée du plan Trump / Photo: © VATICAN MEDIA/AFP

Ukraine : Zelensky prêt à envoyer sa proposition révisée du plan Trump

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui poursuit en Italie sa tournée auprès de ses alliés européens, a déclaré mardi qu'il enverrait prochainement à Washington sa proposition révisée du plan Trump visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.

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"Les volets ukrainien et européen sont désormais plus avancés et nous sommes prêts à les présenter à nos partenaires américains", a écrit sur X M. Zelensky mardi, évoquant un envoi "dans un avenir proche".

Lundi, il avait souligné que la proposition pourrait être transmise à Washington dès mardi.

Réitérant ses critiques, Donald Trump a assuré mardi au site internet Politico que l'Ukraine, qui "a perdu beaucoup de territoires", devrait organiser des élections, accusant Kiev d'"utiliser la guerre" pour s'en abstenir.

Le plan présenté par les Etats-Unis a été ramené de 28 à 20 points après les discussions américano-ukrainiennes du week-end.

Sous pression de Donald Trump qui souhaite arracher un accord de paix, M. Zelensky s'est entretenu lundi à Londres et à Bruxelles avec des dirigeants européens qui ont affiché leur solidarité avec Kiev.

Le président américain, qui souffle le chaud et le froid avec le chef de l'Etat ukrainien, l'accuse de ne "pas avoir lu" les dernières propositions de son gouvernement, considérées par les alliés de l'Ukraine comme trop favorables à Moscou.

Le plan de Washington prévoyait que Kiev cède des territoires non occupés par la Russie en échange de promesses de sécurité jugées insuffisantes pour répondre aux aspirations de l'Ukraine à rejoindre l'Otan.

Selon M. Zelensky, la question territoriale et les garanties de sécurité internationale figurent parmi les principaux points de blocage.

"Envisageons-nous de céder des territoires ? Nous n'avons aucun droit légal de le faire, en vertu de la loi ukrainienne, de notre Constitution et du droit international. Et nous n'avons aucun droit moral non plus", a-t-il affirmé.

"L'essentiel est de savoir ce que nos partenaires seront prêts à faire en cas de nouvelle agression de la Russie. Pour l'instant, nous n'avons reçu aucune réponse à cette question."

Dans une allocution télévisée mardi, le président russe Vladimir Poutine a qualifié la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, de "territoire historique" de la Russie.

- "Renforcer les convergences" -

Mardi matin, M. Zelensky a été reçu par le pape Léon XIV dans la résidence pontificale de Castel Gandolfo, près de Rome, puis par la Première ministre italienne Giorgia Meloni.

Cette dernière maintient son soutien à Kiev depuis le début de l'invasion russe en février 2022, malgré les réticences de Matteo Salvini, le chef de la Ligue, l'un de ses alliés au sein de coalition.

Rome a fourni des armes à l'Ukraine, mais uniquement pour un usage intérieur, et exclut l'envoi de troupes tel que proposé par Londres et Paris.

La semaine dernière, le gouvernement italien a reporté sa décision concernant la reconduction de l'aide militaire à l'Ukraine, qui expirera le 31 décembre. Selon la presse, M. Salvini a remis en question sa nécessité compte tenu des pourparlers de paix.

Lundi, M. Zelensky a rencontré à Londres les dirigeants britannique, français et allemand avant de se rendre à Bruxelles pour des entretiens avec les chefs de l'UE et de l'Otan.

"La souveraineté de l'Ukraine doit être respectée", a soutenu la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, tandis que le président français Emmanuel Macron a appelé à "renforcer les convergences" avec les Etats-Unis.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump, qui avait promis d'obtenir la fin de la guerre en Ukraine en 24 heures, a opté pour une attitude fluctuante envers Kiev. Mais il affiche aussi sa frustration face à Vladimir Poutine et a récemment imposé des sanctions aux entreprises pétrolières russes.

L.Dubois--BTB