-
Biathlon: au Grand-Bornand, une 2e place au goût de victoire pour Jeanmonnot
-
Lula dit qu'il mettra son veto à la loi qui réduirait la peine de prison de Bolsonaro
-
Mobilisation agricole Sud-Ouest: autoroutes perturbées, visite express de Lecornu
-
Fluorure de sodium: la France plaide pour un étiquetage UE plus protecteur pour l'usage professionnel
-
Réacteurs nucléaires EPR2: nouveau surcoût pour le "chantier du siècle"
-
Face à l'"incertitude aggravée" la BCE temporise sur son cap monétaire
-
Perpétuité pour l'anesthésiste Péchier, "le criminel du siècle"
-
"Propagande", "barbouzes": devant les députés, Patrick Cohen accuse les médias Bolloré
-
Les agriculteurs tonnent contre l'accord avec le Mercosur, échauffourées devant le Parlement européen
-
Les agriculteurs tonnent contre le Mercosur, échauffourées devant le Parlement européen
-
Le Parlement adopte définitivement une loi réhabilitant les femmes condamnées pour avortement
-
New York : le pape remplace l'influent cardinal Dolan
-
Ski: Marco Odermatt signe à Val Gardena sa 50e victoire en Coupe du monde
-
Aide à l'Ukraine: les dirigeants de l'UE sous pression
-
Israël interdit l'accès à Gaza à 14 ONG et durcit le contrôle sur l'action humanitaire
-
Prisma Media prévoit un plan de départ jusqu'à 240 personnes, un tiers des salariés, selon des sources syndicales
-
Iran: le pouvoir a lâché du lest sur le voile, mais la répression n'est jamais loin
-
La BCE laisse ses taux inchangés pour la quatrième fois d'affilée
-
BCE: Noël sans baisse de taux en zone euro, au contraire de la Banque d'Angleterre
-
Régis Ravanas (RMC BFM) quitte CMA Media, qui se réorganise
-
Pour le Nobel de physique 2025, l'ordinateur quantique n'en est qu'à ses balbutiements
-
30 euros la fiche de police sur Snapchat: une policière parisienne et son compagnon arrêtés
-
Audiovisuel public: Thomas Legrand et Patrick Cohen vont s'expliquer face aux députés
-
Bruxelles capitale de la colère agricole, l'accord Mercosur dans le viseur
-
Thaïlande-Cambodge: les combats continuent, la Chine tente une médiation
-
La justice impose le gel de suppressions de postes de Thales dans le spatial
-
CAN-2025: des stars cahin-caha
-
Soudan: plus de 1.000 morts dans une attaque des paramilitaires contre un camp de réfugiés en avril (ONU)
-
BP poursuit sa révolution interne avec une nouvelle directrice générale
-
La reine de Thaïlande médaillée d'or en voile aux Jeux d'Asie du Sud-Est
-
Aide à l'Ukraine: les dirigeants de l'UE sommés de trouver une solution
-
BCE: Noël sans baisse de taux en zone euro
-
Au Turkménistan, une difficile bataille contre le sable
-
Sierra Leone: le drame sans fin des avortements clandestins face à une dépénalisation bloquée
-
Plus de 1,7 million d'élèves soumis à une forte "pression pesticide", selon un baromètre
-
Décès de Peter Arnett, vétéran du journalisme américain du Vietnam à l'Irak
-
Double évasion de Dijon: fin de cavale pour le détenu encore recherché
-
L'anesthésiste Péchier condamné à la perpétuité pour 30 empoisonnements
-
La Bourse de Paris attentiste avant la BCE et l'inflation américaine
-
Le ministre des Transports appelle les agriculteurs à ne pas empêcher la circulation pendant Noël
-
Le séjour discret des assaillants de Sydney dans un hôtel du sud des Philippines
-
Ski: à Val Gardena et Alta Badia, Odermatt sous le signe du 50
-
NBA: les Grizzlies griffent les Wolves, Giddey en triple-double pour Chicago
-
Le Venezuela dit poursuivre ses opérations pétrolières malgré le blocus américain
-
Attentat de Sydney: l'Australie enterre une victime de 10 ans et promet de sévir contre l'extrémisme
-
Trump maintient son cap économique, accable Biden et les immigrés
-
Japon: le gouvernement poursuivi pour son inaction face au changement climatique
-
Brésil: le Congrès approuve une loi pour réduire la peine de Bolsonaro
-
Ligue des champions féminine: le Barça donne la leçon au PFC, qui verra les barrages
-
Ligue des Champions : direction les quarts de finale pour Lyon
Perdre Twitter ? Une mauvaise nouvelle pour les opposants et activistes politiques
Du Printemps arabe à la contestation en Iran, en passant par les mouvements #Metoo ou #Blacklivesmatter, Twitter s'est imposé comme une plateforme mondiale incontournable pour les activistes et opposants politiques, qui risquent de perdre un précieux outil de mobilisation si le réseau à l'oiseau bleu venait à disparaître.
D'autres plateformes existent, mais Twitter "est clairement très influent en permettant aux médias et aux dirigeants de prêter attention à ce qui se passe dans le monde. En ce sens, c'est une plateforme unique et très spéciale", affirme à l'AFP Mahsa Alimardani, chercheuse pour l'organisation de défense de la liberté d'expression Article 19.
En Iran actuellement, c'est, selon elle, "le seul véritable accès aux voix et aux événements, en l'absence de correspondants étrangers et de journalistes indépendants pouvant rendre compte de ce qui se passe".
Ces tous derniers jours, c'est encore - entre autres - par Twitter qu'ont pu être diffusées les images d'une manifestation en Chine, dans la plus grande usine d'iPhones au monde.
Et par le passé, le réseau social a servi de caisse de résonance et de relais de mobilisation mondiale à de multiples soulèvements populaires: Printemps arabe, mouvement pro-démocratie à Hong Kong, guerre civile en Syrie, contestation en Iran, etc., donnant souvent à voir la réalité crue des répressions mises en œuvre par les régimes autoritaires de la planète.
"Twitter a conservé des archives sur tellement de mouvements et d'événements différents. Il y a tant d'activistes qui se sont tournés vers Twitter au fil des années. Perdre toutes ces archives serait une grande perte, dans la mesure où c'est une trace pour l'histoire", s'inquiète Mme Alimardani.
– Donner une identité aux protestations –
Sorte de place publique mondiale où se partagent au vu au su de tous vraies et fausses informations, témoignages et autres histoires de plus ou moins grande importance, Twitter comptait fin juin quelque 237 millions d'utilisateurs quotidiens, soit nettement moins que Facebook (1,98 milliard), TikTok (plus d'un milliard) ou encore Snapchat (363 millions).
Le réseau social, dont les messages ne peuvent dépasser 140 caractères, n'en est pas moins devenu un lieu incontournable pour de nombreux médias, entreprises et célébrités qui se contentent parfois de ce seul canal pour communiquer.
Il a aussi été massivement utilisé par des activistes et opposants politiques aux quatre coins du globe pour attirer l'attention nationale et internationale sur diverses causes. Twitter a notamment joué un rôle clé dans la promotion de phénomènes sociaux tels que #Metoo, pour dénoncer les violences sexuelles, ou #Blacklivesmatter, pour dénoncer les violences policières contres les Afro-Américains aux Etats-Unis.
"Les fonctionnalités de Twitter permettent de donner une identité aux mouvements de protestation, de créer un sentiment commun en partageant des mèmes, des hashtags. Et cette identité peut aller au delà des frontières, pour se répandre très rapidement dans les médias étrangers et attirer l'attention mondiale, ce qui est quelque chose qui dérange les dirigeants oppressifs", explique à l'AFP Marcus Michaelsen, chercheur indépendant spécialisé sur l'activisme et la surveillance en ligne.
En outre, les activistes peuvent facilement toucher "des journalistes ou des dirigeants politiques, plus directement que sur d'autres réseaux comme Instagram par exemple", ajoute M. Michaelsen.
– Mémoire des soulèvements –
En Egypte, lors du Printemps arabe début 2011, "Twitter était principalement utilisé par des Egyptiens instruits, lesquels ne représentaient pas la majorité des gens qui étaient dans la rue et qui ont fait de la révolution une réalité", souligne auprès de l'AFP Nadia Idle, activiste britanno-égyptienne présente dans la contestation de la place Tahrir, épicentre de la révolution qui a conduit à la chute du président Hosni Moubarak.
"Mais cela ne signifie pas que Twitter n'était pas important", souligne l'activiste, également coauteure du livre "Tweets from Tahrir" paru en 2011.
"Twitter s'est imposé comme un lieu pour rendre compte des événements. (...) De nombreux twittos se sont considérés comme des +journalistes citoyens+ et se sont donné pour mission de rapporter les faits avec généralement des morceaux d'information précis et un flux de vidéos et d'images", écrivent M. Idle et son coauteur Alex Nunns dans la préface de cet ouvrage.
Depuis son rachat par le milliardaire fantasque Elon Musk, le réseau à l'oiseau bleu se trouve toutefois profondément déstabilisé et se voit même menacé de disparition, au grand dam de nombre d'utilisateurs qui ont parfois mis des années à se bâtir un public.
"Il est difficile de décrire la valeur qu'a acquis Twitter ces dix dernières années. (...) Il va sans dire qu'au moment où Elon Musk mène Twitter vers sa propre destruction, les seules personnes à se réjouir sont les pires dictatures et criminels de guerre du monde. Pour la première fois en quinze ans, ils seront à l'abri de l'outil de surveillance global en temps réel le plus puissant au monde", tweetait la semaine dernière Charles Lister, chercheur au centre de réflexion Middle East Institute, à Washington.
O.Lorenz--BTB