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La pauvreté en Allemagne, angle mort de la campagne électorale
Après une longue vie active, l'Allemande Renate Krause est tombée dans la pauvreté peu avant la retraite. Et avoue avoir "du mal à supporter" le "dédain" des pouvoirs politiques envers ceux qui vivent dans la précarité.
Cette femme volontaire de 71 ans fait partie des 13,1 millions de personnes touchées par la pauvreté dans la première économie européenne, soit une personne sur sept, selon les statistiques officielles.
Si on ajoute les personnes menacées d'y sombrer, le nombre grimpe à plus de 17 millions, un cinquième de la population, le plus souvent des femmes célibataires, des chômeurs de longue durée et, de plus en plus, des retraités.
Le sujet reste pourtant "globalement ignoré" par les grands partis en lice pour les législatives du 23 février, archi-dominées par les thèmes de migrations et de sécurité, déplore Mme Krause qui reçoit l'AFP dans son petit appartement d'un quartier excentré de Kiel, ville des bords de la Baltique.
Cette mère de quatre enfants y voit l'expression d'un "bashing contre les pauvres" dans les rangs de certains partis, notamment les conservateurs favoris du scrutin, où la pauvreté est considérée comme "un destin personnel qu'aucune loi ne doit prendre en compte", selon elle.*
- Isolement -
"Avec mes revenus, j'ai financé ma vie, garanti une bonne éducation à mes enfants", raconte l'ancienne libraire. Adepte de tricot et de couture, elle s'est mise à son compte dans les années 80 en fondant une boutique de textile, puis en vendant ses produits sur les marchés.
Mais cela n'a pas suffi pour investir dans une assurance retraite privée, à laquelle elle aurait dû souscrire en tant que travailleuse indépendante.
Après un divorce en 2001, une tumeur à l'oeil qui a réduit sa vision, elle abandonne la vie active en 2015, quelques années avant l'âge de la retraite fixé à 67 ans.
Retraite et aides sociales comprises, elle dispose de 1.065,91 euros par mois, un niveau inférieur au seuil de pauvreté, soit 1.378 euros net en Allemagne l'an dernier.
Une fois décomptés loyer et chauffage, il lui reste 678,51 euros. Tout le confort dont elle dispose - télévision, appareils ménagers - a été acquis avant la pauvreté, dit-elle.
Etre pauvre isole, ajoute-t-elle. Aller boire un café est un luxe, d'autant plus que les prix ont grimpé avec l'inflation. Et comme sa famille est éparpillée en Allemagne, elle ne peut "pas rendre visite à ses sept petits-enfants".
- "Ne pas combattre les pauvres" -
Le leader des conservateurs Friedrich Merz, probable futur chancelier, a adopté une ligne dure sur les aides sociales. Dans sa ligne de mire : "l'allocation citoyenne" de 563 euros versée aux chômeurs de longue durée, l'une des réformes phares du gouvernement sortant de centre-gauche.
Parmi les quelque 5,5 millions de personnes qui la perçoivent, plus de 60% sont "issues de l'immigration", selon les données officielles, une forte proportion qui s'explique par le fait que de nombreux réfugiés ukrainiens arrivés récemment en bénéficient.
L'extrême droite a fait de cette statistique un thème de campagne récurrent.
Friedrich Merz juge lui ce dispositif trop généreux. "Ceux qui ne travaillent pas alors qu'ils le pourraient ne recevront plus d'allocation citoyenne à l'avenir... Nous disons : zéro", a-t-il lancé cette semaine.
Il s'agit toutefois d'un nombre infime de personnes, selon Michael David, sociologue de l'organisation caritative protestante Diakonie. "On ne combat pas la pauvreté en combattant les pauvres", juge-t-il, appelant plutôt à des formations de longue haleine pour réintégrer les gens dans la vie active.
Le niveau de précarité et d'inégalités sociales en Allemagne avait valu l'an passé à Berlin un rappel à l'ordre du conseil de l'Europe, qui les a jugées "disproportionnées à la richesse du pays".
Le pays vieillissant doit par ailleurs relever le défi de la croissance du nombre de retraités menacés de pauvreté. Un étude récente évaluait à 2,8 millions le nombre de "baby boomers" concernés une fois à la retraite d'ici 2035.
L'énergique Renate Krause témoigne régulièrement dans le cadre de la conférence sur la pauvreté, une alliance d'ONG qui veut sensibiliser les politiques.
Si beaucoup de pauvres ont tendance à bouder les urnes, elle compte, elle, accomplir "son devoir démocratique", déclare-t-elle car "ceux qui ne votent pas se sont résignés".
O.Lorenz--BTB