- Au procès des viols de Mazan, des avocats veulent l'acquittement pour absence "d'intentionnalité"
- Des rassemblements clairsemés "pour l'emploi et l'industrie" en France
- La BCE poursuit ses baisses de taux face aux "incertitudes" économiques
- Wall Street ouvre en baisse, digère l'inflation côté producteurs
- Les salariés du jeu vidéo en grève contre les licenciements
- Titres-restaurant au supermarché: Panot (LFI) appelle le Sénat à voter une loi en urgence
- Urgences: toujours beaucoup de passages en 2023, mais moins qu'avant le Covid-19
- Bayrou, Cazeneuve? Macron doit nommer un Premier ministre, sauf nouveau délai
- Ukraine : Macron et Tusk mettent en garde contre des "concessions" aux dépens de Kiev, discutent de l'envoi de troupes
- Wall Street ouvre en ordre dispersé, digère l'inflation côté producteurs
- Brésil: Lula a subi "avec succès" une nouvelle intervention médicale
- La Turquie face au dilemme kurde en Syrie
- Le "patron des patrons" sous Mitterrand, Yvon Gattaz, est décédé à 99 ans
- La BCE baisse ses taux et anticipe une politique moins restrictive
- En Albanie, le succès du lait d’ânesse au "goût d'amour"
- A 18 ans, l'Indien Dommaraju Gukesh devient le plus jeune champion du monde d'échecs
- Joe Biden accorde 39 grâces et commue 1.500 peines
- Plusieurs rassemblements "pour l'emploi et l'industrie" en France
- La justice suédoise clôt l'affaire Mbappé, la plaignante ne "souhaite plus coopérer à l'enquête"
- Royaume-Uni: appel à candidatures pour concevoir le mémorial d'Elizabeth II
- Syrie: le nouveau pouvoir promet un "Etat de droit", le G7 pour un gouvernement "inclusif"
- En Slovaquie, assaut contre la culture et les associations LGBT+
- Après Stockholm, l'horizon de Mbappé s'éclaircit mais des nuages demeurent
- Brésil: Lula a subi "avec succès" une nouvelle intervention
- Avortement: Taubira et des anonymes se confient dans des entretiens inédits
- Jour J pour la nomination du Premier ministre... sauf nouveau délai de Macron
- Yvon Gattaz, le patron des patrons de la "cohabitation économique" avec Mitterrand
- Commission d'enquête sur le dérapage du déficit: passe d'armes entre Le Maire et des députés
- Le phénomène pop Chappell Roan allumera Rock en Seine
- Agriculteurs: la FNSEA maintient la pression, évoque une relance de la mobilisation
- Macron discute à Varsovie d'un renforcement du soutien à l'Ukraine
- Yvon Gattaz, patron des patrons sous Mitterrand, est décédé à 99 ans
- En Europe, l'inquiétant essor des médias de fact checking pro-gouvernementaux
- La justice suédoise clôt l'affaire Mbappé
- Taïwan dit avoir repéré 16 navires de guerre chinois autour de l'île
- La Bourse de Paris stable avant la réunion de la BCE
- Dérapage du déficit: Le Maire dénonce "l'hypocrisie" des députés devant une commission d'enquête
- Exclusion de C8 et NRJ12 de la TNT: l'Arcom persiste et signe
- Le Syrien du selfie avec Merkel veut rester en Allemagne
- Les nouveaux maîtres de la Syrie cherchent à rassurer la communauté internationale
- BCE : une quatrième baisse de taux en vue, la Suisse surprend
- Rue d'Aubagne: réquisitoire à deux voix pour la "blessure dans le coeur de Marseille"
- Jour J pour la nomination du Premier ministre... sauf nouveau délai
- Près de Damas, le bastion des groupes pro-iraniens aux mains des rebelles
- L'effet Mazan: vague d'appels à la plateforme nationale sur la soumission chimique
- A Kaboul, les logements victimes collatérales du plan d'urbanisme taliban
- Renoncer au charbon, le très ambitieux pari de l'Indonésie
- Le discounter Action, succès foudroyant et conditions de travail pointées du doigt
- La BCE se prépare à une nouvelle baisse des taux
- L'Australie veut obliger les Gafam à payer pour les contenus médias qu'ils relaient
Législatives: gifle pour Macron face au risque d'une France ingouvernable
"Il faudra faire preuve de beaucoup d'imagination" pour gouverner: la France avance dans l'inconnu après des élections législatives aux allures de séisme dimanche, avec le camp Macron qui perd la majorité absolue, la forte percée de la gauche unie et le score historique du Rassemblement national.
S'ils sont confirmés, ces résultats du second tour, inédits sous la Ve République, posent clairement la question de la capacité d'Emmanuel Macron à pouvoir gouverner et faire voter les réformes promises, notamment celle des retraites.
Ces scores posent aussi la question du maintien d'Elisabeth Borne à Matignon: à la recherche d'alliés, notamment à droite, M. Macron devra-t-il repeindre du sol au plafond son gouvernement ?
"Nous travaillerons dès demain à construire une majorité d'action, il n'y a pas d'alternative", a assuré la Première ministre, elle-même élue de peu dans le Calvados, en affirmant que cette "situation inédite constitue un risque pour notre pays".
Symboles de la claque reçue, les défaites des chefs de file de la macronie à l'Assemblée, deux intimes de M. Macron: le président Richard Ferrand battu dans son fief du Finistère et le patron des députés LREM Christophe Castaner dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Trois ministres, Amélie de Montchalin (Transition écologique), Brigitte Bourguignon (Santé) et Justine Benin (Mer) ne sont pas parvenues à se faire élire et devront donc quitter les rangs de l'exécutif.
"C'est loin de ce qu'on espérait", a admis le ministre des Comptes publics Gabriel Attal, qui a pu toutefois se satisfaire des victoires sur le fil de deux ministres en ballottage à Paris, Stanislas Guerini et Clément Beaune.
- Abstention majoritaire -
Sans surprise, ce scrutin, le 4e en deux mois après la présidentielle, a été boudé par les Français alors qu'une partie du pays subissait une vague de chaleur inédite par sa précocité. Le taux d'abstention devrait atteindre entre 53,5% et 54%, en hausse de plus d'un point par rapport au premier tour (52,49%), selon les instituts de sondage. Elle n'atteindra toutefois pas le record du second tour de 2017 (57,36%).
La coalition présidentielle Ensemble! (LREM, MoDem, Agir et Horizons) obtient entre 230 et 250 sièges, selon les instituts de sondage. Elle serait ainsi loin de son objectif d'atteindre la majorité absolue de 289 députés sur 577, contrairement à 2017, ce qui lui avait permis d'avoir la haute main sur le Palais Bourbon pendant cinq ans.
Le camp Macron est désormais pris en étau entre deux groupes puissants qui ont clairement affirmé leur opposition.
La bataille s'annonce rude face à une gauche unie puissante (LFI, PS, EELV et PCF), qui devient la première force d'opposition avec de 141 à 175 députés.
Au premier tour, la majorité sortante était arrivée au coude-à-coude - autour de 26% des voix - avec l'alliance de gauche.
Jean-Luc Mélenchon s'est félicité de la "déroute totale" du parti présidentiel en annonçant que la Nupes allait "mettre le meilleur" d'elle-même "dans le combat" parlementaire.
A l'offensive, le député LFI Eric Coquerel a estimé que Mme Borne Borne ne pouvait plus "continuer à être première ministre" et annoncé que l'opposition déposerait "une motion de censure" contre son gouvernement le 5 juillet.
- "Opposition ferme" du RN -
Ensemble! devra aussi composer avec un Rassemblement national nettement renforcé qui, avec de 80 à 97 sièges selon les estimations, constitue la grande surprise de ce second tour, après une campagne en retrait, occultée par le duel opposant le camp Macron et la gauche. Un "tsunami", s'est même félicité le président par intérim du RN Jordan Bardella, dont le parti ne comptait que huit élus en 2017.
Conséquence, le RN sera en mesure de former facilement un groupe parlementaire, ce qu'il n'avait réussi qu'une fois dans son histoire, de 1986 à 1988, du temps du Front national de Jean-Marie Le Pen, grâce à la proportionnelle.
"Nous incarnerons une opposition ferme, sans connivence, responsable", a annoncé Marine Le Pen, réélue dans le Pas-de-Calais.
- LR en position centrale -
Les Républicains, qui représentaient la deuxième force dans l'Assemblée sortante, revendiquent 69 députés avec leur alliés de l'UDI et des Centristes, un chiffre quasi inespéré vu leur score piteux à la présidentielle. Leur position sera centrale dans l'Assemblée puisque le camp Macron aura besoin de voix pour atteindre la majorité absolue.
Le maire LR de Meaux Jean-François Copé a ainsi appelé dimanche à un "pacte de gouvernement" avec Emmanuel Macron, estimant qu'"il appartient à la droite républicaine de sauver le pays". Mais Christian Jacob, son président, a assuré que son parti resterait "dans l'opposition" et Eric Ciotti qu'il ne pensait pas pouvoir être "la roue de secours d'un macronisme en déroute.
Il faudra donc "beaucoup d'imagination" pour agir dans cette "situation inédite", a admis le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, en estimant que, malgré tout, la France n'était pas ingouvernable.
Pour Emmanuel Macron, "ce quinquennat sera un quinquennat de négociations, de compromis parlementaires. Ce n’est plus Jupiter qui gouvernera mais un président aux prises avec une absence de majorité à l’Assemblée", prévoit le professeur de droit constitutionnel Dominique Rousseau.
Les prochains jours devraient être agités pour le chef de l'Etat, qui sera happé dans un tunnel d'obligations internationales (Conseil européen, G7, sommet de l'Otan) et devra manoeuvrer sur le front intérieur avec un remaniement de son gouvernement.
M.Ouellet--BTB