![En Irak, une pollution "catastrophique" des fleuves](https://www.berlinertageblatt.de/media/shared/articles/28/77/91/En-Irak--une-pollution--catastrophi-189498.jpg)
-
Des milliers d'évacuations en Californie face à un mégafeu qui grossit rapidement
-
À la cérémonie d'ouverture des JO-2024, des spectateurs trempés mais aux yeux brillants
-
Obama apporte son soutien crucial à Kamala Harris
-
La Seine pour scène et Céline Dion sur la tour Eiffel pour lancer les JO-2024
-
Justin Timberlake ne conduisait pas ivre lorsqu'il a été interpellé près de New York, selon son avocat
-
Les Etats-Unis portent un "coup très dur" au cartel de Sinaloa en capturant deux chefs
-
Sabotages, pluie battante et apothéose sur la Seine, Paris a repris sa saga olympique
-
La Seine pour scène et Céline Dion sur la Tour Eiffel pour lancer les JO-2014
-
JO-2024: Marie-José Pérec, comme une évidence
-
JO-2024 : Aya Nakamura, la Seine et la communauté LGBT+, divas d'une cérémonie critiquée par l'extrême droite
-
Une parade fluviale, déjantée et diluvienne pour ouvrir les Jeux
-
Paris ouvre ses Jeux par une parade fluviale, déjantée et diluvienne
-
Wall Street termine en hausse, la rotation des valeurs se poursuit
-
JO-2024: Aya Nakamura, Lady Gaga et la Seine, divas d'une cérémonie qui casse les codes
-
Aya Nakamura, du sommet des charts à celui de l'Olympe
-
Choc metal et chic lyrique aux JO de Paris
-
Afrique du Sud : 95 Libyens arrêtés dans un camp militaire clandestin présumé
-
Les Etats-Unis portent un "coup très dur" au cartel de Sinaloa avec deux chefs arrêtés
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF pour le coup d'envoi des JO
-
JO-2024: la cérémonie d'ouverture sur la Seine a commencé
-
JO: Allyson Felix veut "rendre plus facile" la vie des mères athlètes
-
La Bourse de Paris rebondit de son point bas depuis sept mois
-
Glissement de terrain meurtrier : l'Ethiopie décrète trois jours de deuil national
-
Rugby: Jaminet écope de plusieurs mois de suspension pour ses propos racistes
-
Italie : le "sentier de l'amour" des Cinque Terre rouvre au public
-
Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, des passagers dépités à la recherche de plan B
-
F1: Bruno Famin, patron de l'écurie Alpine, quittera ses fonctions fin août
-
L'écrivain français Beigbeder accusé de viol: enquête classée sans suite
-
Rugby/Vidéo raciste: l'arrière du XV de France Melvyn Jaminet suspendu 34 semaines (Fédération)
-
A Rio, le G20 face au défi de la fiscalité des milliardaires
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
-
Obama soutient Kamala Harris, qui ferait "une fantastique présidente"
-
La défense de l'avortement par Kamala Harris peut peser sur les élections américaines
-
JO-2024: pluie et sabotage ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
-
Dernier tour de piste pour la flamme olympique en Seine-Saint-Denis avant l'ouverture des JO-2024
-
Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, les passagers restent à quai
-
JO-2024: Djokovic pour l'histoire, l'incertitude Nadal
-
JO-2024: pluie et sabotage du réseau ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
-
La mythique verrerie française Duralex reprise par les salariés sous forme de Scop
-
Attaque contre la SNCF: à la gare Montparnasse, des passagers restent à quai
-
EDF améliore son bénéfice semestriel mais anticipe une "baisse durable" des prix de l'électricité
-
Reprise de Duralex: le tribunal valide le projet de Scop, tous les emplois sauvés
-
Nouvelle-Calédonie: la direction de l'usine de nickel KNS annonce le licenciement de ses 1.200 salariés
-
La Bourse de Paris tente de se reprendre après trois jours de baisse
-
Aux Philippines, les garde-côtes tentent d'éviter la "catastrophe"
-
"Sabotage" sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
-
Ouverture sans grand changement des Bourses européennes
-
EDF améliore son bénéfice net de 21% à 7 milliards d'euros au 1er semestre
-
La SNCF se dit victime d'"une attaque massive pour paralyser le réseau" TGV
-
Une cave après l'autre, à la recherche d'une antique cité souterraine en Turquie
![En Irak, une pollution "catastrophique" des fleuves](https://www.berlinertageblatt.de/media/shared/articles/28/77/91/En-Irak--une-pollution--catastrophi-189498.jpg)
En Irak, une pollution "catastrophique" des fleuves
Dans un Irak frappé par la sécheresse, affaibli par des décennies de conflits ayant ravagé ses infrastructures, une pollution "catastrophique" s'est abattue sur les fleuves qui charrient, entre autres résidus, eaux contaminées des égouts et déchets hospitaliers.
Derrière cette pollution environnementale, se cachent aussi institutions et entreprises étatiques, admettent des responsables. Dans le pays de 43 millions d'habitants, pratiquement un Irakien sur deux n'a pas accès à un "service d'eau potable sûr", selon des statistiques onusiennes.
Pour le pays riche en pétrole, industrie très gourmande en eau, le danger est exacerbé par les pénuries d'eau. En cause: sécheresse et autres bouleversements climatiques, mais aussi rivalités géopolitiques sur le partage des eaux opposant Bagdad à ses voisins. Or, plus bas le niveau d'un fleuve, plus élevée la concentration en polluants.
"Ce qui est étonnant c'est qu'une majorité des institutions étatiques polluent l'eau", reconnaît le porte-parole du ministère des Ressources hydriques, Khaled Chamal, sans dédouaner le secteur privé.
Il cite "le réseau de tout-à-l'égout, qui rejette une grande quantité d'eaux usées dans les fleuves sans qu'elles ne soient traitées entièrement, ou alors de manière superficielle". Mais aussi "les hôpitaux situés près du fleuve qui déversent déchets et eaux usées directement dans le fleuve. C'est dangereux et catastrophique".
La liste est longue: installations industrielles, comme les usines de pétrochimie, mais aussi centrales électriques ou eaux de drainage agricole, "qui peuvent contenir des toxines liées aux engrais", d'après le responsable.
Désormais, assure M. Chamal à l'AFP, les autorités "n'approuvent aucun projet" pouvant présenter un risque de pollution, si les plans ne prévoient pas "une station de traitement" des eaux.
- "Qualité de l'eau" -
"Infrastructures inadéquates, règlementations limitées et faible sensibilisation du public, sont les principaux facteurs contribuant à une détérioration significative de la qualité de l'eau en Irak", reconnaît Ali Ayoub, expert à l'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance.
Ainsi, dit-il à l'AFP, les deux stations d'épuration de Bagdad reçoivent "le double de la capacité" d'eau qu'elles sont en mesure de traiter.
"Deux-tiers des eaux usées industrielles et ménagères sont rejetées sans traitement dans les rivières" --soit chaque jour l'équivalent de six millions de mètres cubes-- indique-t-il.
La tragédie est parfois visible à l'oeil nu. A l'est de Bagdad, l'AFP a filmé une canalisation se déversant dans le fleuve de Diyala, libérant une eau verdâtre à l'odeur nauséabonde.
Toutefois l'Unicef assure que "le gouvernement irakien est engagé pour améliorer la qualité de l'eau".
L'organisation cite un plan ministériel sur trois ans visant à "renforcer le système de distribution et d'assainissement de l'eau", notamment via des "contrôles de qualité", pour garantir "un accès à une eau potable sans danger, particulièrement aux communautés les plus vulnérables."
En partenariat avec l'Unicef, la Cité médicale --complexe hospitalier étatique de Bagdad à 3.000 lits-- vient d'inaugurer une station d'épuration.
La première phase a permis d'installer trois unités --chacune traitant 200 mètres cubes d'eau par jour. Quatre autres unités de 400 mètres cubes seront achevées "d'ici deux mois", selon un responsable de la Cité, Aqil Salmane.
"Une fois traitée, l'eau pourra être utilisée pour arroser les jardins de la Cité médicale et alimenter les citernes des pompiers", précise-t-il.
Autrefois, ces eaux usées étaient redirigées vers le tout-à-l'égout.
- "Concentration en polluants" -
Plus on descend vers le sud, plus la pollution s'aggrave, effet boule de neige oblige.
"Les eaux usées d'autres régions sont déversées dans le fleuve et l'eau nous parvenant est polluée", confirme Hassan Zouri, sexagénaire de la province de Dhi Qar, dans l'extrême sud. "On doit acheter de l'eau".
Le phénomène est accentué par des précipitations en recul, mais aussi la chute du niveau des fleuves Tigre et Euphrate, à leur arrivée en Irak: l'eau est retenue par les barrages construits en amont chez les voisins turcs et iraniens, fustige Bagdad.
"La quantité d'eau arrivant en territoire irakien a chuté, cela augmente la concentration en polluants", reconnaît le porte-parole du ministère de l'Environnement, Amir Hassoun.
Autrefois, pour diluer une eau fortement polluée, les autorités pouvaient ouvrir les vannes et augmenter le débit. Quasi-impossible aujourd'hui: il faut économiser les réserves.
Outre un travail de "sensibilisation" du public pour "changer les comportements individuels", les autorités tentent d'imposer une "surveillance sévère", selon M. Hassoun.
"Nous obligeons tous les hôpitaux à avoir des stations de traitement des eaux", assure-t-il. Tout en espérant que 2024 soit "l'année durant laquelle nous éliminerons toutes les irrégularités" des établissements sanitaires.
T.Bondarenko--BTB