-
Tirs à l'université Brown: Washington suspend le programme de visas dont a bénéficié le suspect
-
Le caviar de béluga, le trésor du lac Kardjali en Bulgarie
-
Ethiopie: dans le conflit qui fait rage en Amhara, les civils "pris entre deux feux"
-
Budget: échec du compromis entre députés et sénateurs, pas de budget avant la fin de l'année
-
Violences sexuelles dans le sport: "un enfant n'invente jamais une agression"
-
Les yakuzas japonais délaissés par les nouveaux gangsters
-
Nouvelle frappe américaine dans le Pacifique, plus de 100 morts depuis septembre
-
En Afghanistan, clap de fin forcé pour un cinéma historique de Kaboul
-
Italie: après le fils aîné, le fils cadet d'Ibrahimovic aussi sous contrat avec l'AC Milan
-
F1: Le bouleversement réglementaire en 2026, étape charnière pour Ferrari
-
Mercosur: fort d'un bref répit, Macron reste prudent pour la suite
-
La veuve du "Commissaire Moulin" demande des comptes au producteur
-
Fin de la grève au Louvre, le musée rouvre normalement
-
Russie: Poutine se félicite de gains territoriaux en Ukraine
-
Mobilisation agricole: les appels à la "trêve de Noël" se multiplient
-
Jour J pour la publication du dossier Epstein par l'administration Trump
-
Boxe: Anthony Joshua contre Jake Paul, un combat qui inquiète pour la santé du YouTubeur
-
CAN-2025: fataliste, la Ligue 1 est fière de ses joueurs africains
-
Patinage: Cizeron et Fournier Beaudry en rodage aux Championnats de France
-
NBA: Detroit tombe à Dallas, Doncic porte les Lakers
-
Hong Kong: une foule d'habitants pour le dernier hommage au pompier mort dans l'incendie
-
Attentat de Sydney: l'Australie va racheter des armes en circulation
-
Attentat de Bondi: le gouvernement lance un programme de rachats d'armes
-
L'accord UE-Mercosur reporté en janvier, von der Leyen confiante
-
"Promesse tenue": l'UE débloque 90 milliards d'euros pour l'Ukraine
-
Agriculture: les départs en vacances menacés par les colères paysannes
-
Jour J pour la publication du dossier Epstein par le gouvernement Trump
-
La justice se prononce sur la suspension de Shein en France
-
Russie: Poutine attendu pour sa conférence annuelle devant la presse et les citoyens
-
Attentat de Sydney: hommage des nageurs aux victimes
-
Colère agricole dans le Sud-Ouest: autoroutes perturbées, visite express de Lecornu
-
New York: le nouvel archevêque, favorable aux migrants, célèbre sa première messe
-
La signature de l'accord UE-Mercosur reportée en janvier
-
Trump annonce classer la marijuana comme drogue moins dangereuse
-
Wall Street positivement surprise par l'inflation américaine
-
La signature de l'accord UE-Mercosur reportée à janvier
-
Prisma Media prévoit un plan de départ jusqu'à 240 personnes, un tiers des salariés
-
Report en vue pour l'accord UE-Mercosur, sur fond de manifestation à Bruxelles
-
New York: le pape remplace l'influent cardinal Dolan par un évêque sensible aux questions migratoires
-
RATP: Emmanuel Macron choisit Xavier Piechaczyk (RTE) pour succéder à Jean Castex
-
La Cour suprême autrichienne ordonne à Meta de livrer à Max Schrems toutes ses données personnelles
-
La Bourse de Paris en hausse, entre BCE et inflation
-
Biathlon: au Grand-Bornand, une 2e place au goût de victoire pour Jeanmonnot
-
Lula dit qu'il mettra son veto à la loi qui réduirait la peine de prison de Bolsonaro
-
Mobilisation agricole Sud-Ouest: autoroutes perturbées, visite express de Lecornu
-
Fluorure de sodium: la France plaide pour un étiquetage UE plus protecteur pour l'usage professionnel
-
Réacteurs nucléaires EPR2: nouveau surcoût pour le "chantier du siècle"
-
Face à l'"incertitude aggravée" la BCE temporise sur son cap monétaire
-
Perpétuité pour l'anesthésiste Péchier, "le criminel du siècle"
-
"Propagande", "barbouzes": devant les députés, Patrick Cohen accuse les médias Bolloré
Géothermie au Japon: un potentiel élevé mais délicat à exploiter
Avec sa centaine de volcans actifs, le Japon dispose des troisièmes plus importantes ressources géothermiques au monde. Mais leur exploitation énergétique est très faible, du fait d'opposants de taille: les propriétaires des "onsen", les bains d'eau chaude omniprésents dans l'archipel.
Nichée au creux de montagnes verdoyantes le long d'une rivière sinueuse près de la ville de Fukushima (nord-est), la modeste station thermale de Tsuchiyu-Onsen est un cas plutôt exceptionnel au Japon.
Très endommagé par le terrible séisme de 2011 dans la région, qui a aussi provoqué sur la côte un tsunami mortel et l'accident nucléaire de Fukushima, ce village d'à peine 300 habitants a décidé de miser sur l'énergie géothermique pour se relever.
"Les gens d'ici savaient depuis toujours que les sources d'eau chaude pouvait servir à autre chose" qu'aux bains, mais ils ignoraient comment faire, raconte à l'AFP Takayuki Kato, le président de Genki Up Tsuchiyu, l'entreprise de la commune gérant ses activités dans les énergies renouvelables.
Tout a changé après 2011. Grâce notamment à des fonds publics pour sa reconstruction, Tsuchiyu-onsen a pu se doter en 2015 d'une petite centrale géothermique, construite en amont du village, au-dessus d'un puits d'eau chaude préexistant et idéalement accessible.
Des conditions "miraculeuses", estime M. Kato. Autre prodige selon lui, la centrale "n'a pas changé la qualité ni la quantité de l'eau" pour les onsen, les principales craintes des hôteliers vis-à-vis de la géothermie au Japon.
Avant la pandémie, la centrale géothermique du village attirait environ 2.500 visiteurs par an, dont des professionnels des onsen de tout l'archipel intrigués par ce succès. Mais "très peu ont réussi" à l'imiter, tant l'alignement des planètes était exceptionnel à Tsuchiyu-onsen, relève M. Kato.
- Nombreuses embûches -
Sur son exercice budgétaire annuel 2021/22 (clos au 31 mars dernier), le Japon n'a produit que 0,3% de son électricité avec la géothermie et l'objectif 2030 du gouvernement reste très modeste: 1%.
Une situation paradoxale vu que les ressources nationales potentielles en la matière, les plus importantes au monde après les Etats-Unis et l'Indonésie, sont estimées à 23 gigawatts - l'équivalent d'une vingtaine de réacteurs nucléaires - et que le Japon souffre actuellement de sa grande dépendance aux importations énergétiques.
Le principal frein vient des onsen, un secteur "tellement puissant au Japon", explique Kasumi Yasukawa, une responsable de la division géothermie de l'agence publique japonaise Jogmec, spécialisée dans la sécurité énergétique du pays.
Ces piliers du tourisme au Japon "refusent parfois même de discuter" de la possibilité d'un projet géothermique dans leur voisinage, se désole Mme Yasukawa.
Ces projets impliquent aussi des coûts initiaux importants, beaucoup d'incertitudes au départ et de longues procédures administratives.
Certaines restrictions ont toutefois été levées ces dernières années par le gouvernement, qui permet désormais d'explorer le potentiel géothermique dans les parcs nationaux, où résident 80% de ces ressources.
- Craintes d'interférences -
"Pour être honnête, nous souhaiterions si possible que la dynamique pour développer l'énergie géothermique soit stoppée" au Japon, déclare à l'AFP Yoshiyasu Sato, vice-président de l'association japonaise des onsen.
Il refuse de la considérer comme une "énergie renouvelable", invoquant des exemples de centrales géothermiques du pays dont la capacité de production a diminué au fil du temps.
Par ailleurs, les sources d'eau chaude alimentant les onsen sont fragiles, leur débit et leurs températures pouvant ainsi baisser en cas de surexploitation, souligne-t-il.
"Il semble que les craintes des propriétaires des onsen ne reposent que sur des rumeurs", estime pour sa part Mme Yasukawa. Si les projets géothermiques exploitent des réservoirs d'eau souterraine (aquifères) profonds, il n'y a "pas d'interférence" avec les onsen, dont les eaux proviennent de réservoirs distincts, proches de la surface, assure-t-elle.
Quant au déclin de la production de certaines anciennes centrales géothermiques du pays, il provient du fait que leurs promoteurs avaient "surestimé" le potentiel énergétique, faute de connaissances scientifiques suffisantes à l'époque sur les aquifères profonds, selon Mme Yasukawa.
L'agence publique Jogmec et d'autres partisans nippons de la géothermie espèrent aussi faire évoluer les mentalités en faisant valoir ses retombées positives pour les communautés locales.
Grâce à la vente de l'électricité générée par sa centrale géothermique, Tsuchiyu-onsen offre un accès gratuit au bus local pour les enfants et les seniors, soutient ses artisans et rénove des bâtiments désaffectés.
Et les surplus d'eau chaude de la centrale ont permis de créer une nouvelle attraction touristique: un petit élevage de crevettes d'eau douce, que l'on peut pêcher avant de les déguster grillées.
Mais ces arguments ne pèsent pas lourd auprès des onsen. Si les promoteurs de la géothermie "avaient de nouvelles méthodes scientifiques de forage qui lèveraient nos inquiétudes, ce serait très bien. Mais ils ne les ont pas", tacle M. Sato.
C.Meier--BTB