- Wall Street termine mitigée, le Nasdaq sur un record
- OpenAI veut changer la voix de ChatGPT, trop proche de celle de Scarlett Johansson
- L'aéroport de Port-au-Prince rouvre, presque trois mois après avoir dû fermer ses portes
- Brésil: "reconstruire des vies" et une ville, défi titanesque du maire de Porto Alegre
- Le changement climatique et les guerres mettent en péril le commerce international, selon l'ONU
- Cannes: un biopic explosif sur Trump marque la mi-festival
- Crise ouverte entre Madrid et Buenos Aires après une attaque de Milei contre Sánchez
- Sécheresse, inondations: le célèbre Chelsea Flower show de Londres s'adapte
- Microsoft intègre l'IA générative directement dans ses PC
- Mort du président iranien : les réactions dans le monde
- Israël: le faucon Benjamin Netanyahu confronté à l'isolement mondial
- Sang contaminé au Royaume-Uni: des excuses officielles après des décennies de dissimulation
- Jean-Claude Gaudin, enfant de Marseille devenu "monument" politique
- Violents combats à Gaza, Israël et le Hamas dénoncent les mandats d'arrêt réclamés à la CPI
- Le groupe Saudia va passer une commande ferme de 105 avions Airbus
- Sur la route des Jeux: Oliver Zeidler, "du sport de haut niveau" en pensant à l'après
- Dernière ligne droite pour le procès Trump, plaidoiries finales en vue
- La Bourse de Paris revient au contact des 8.200 points
- Rebouger sa main à l'aide d'électrodes: un réel espoir pour des paralytiques
- Le porte-conteneurs du pont de Baltimore renfloué et remorqué
- Euro-2004: à près de 39 ans, Modric sélectionné avec la Croatie
- Russie: début du procès de deux artistes risquant sept ans de prison pour une pièce de théâtre
- Décès de Jean-Claude Gaudin, longtemps maire et incarnation de Marseille
- Wall Street poursuit dans le vert après un record
- Le nouveau président de Taïwan s'engage à défendre la démocratie face à la Chine
- Tour d'Italie: Pogacar écrase le peloton et le peloton applaudit
- République dominicaine: le président Abinader légitime sa politique avec une éclatante victoire dès le 1er tour
- Afrique du Sud: l'ex-président Zuma exclu des élections à 9 jours du vote
- Afrique du Sud: Jacob Zuma, le sulfureux ex-président devenu inéligible
- 80 ans après, la mémoire oubliée des caméramen du Débarquement
- Dernière ligne droite pour le procès Trump, les plaidoiries finales en vue
- Wall Street ouvre en ordre dispersé après un record
- Julian Assange décroche un nouvel appel contre son extradition aux Etats-Unis
- Mandats d'arrêt réclamés par le procureur de la CPI contre Netanyahu et des chefs du Hamas
- Le procureur de la CPI demande des mandats d'arrêts contre Netanyahu et des dirigeants du Hamas
- A Gaza, des habitants "pas concernés" par le décès de Raïssi
- L'Ocean Viking porte secours à 35 Bangladais au large de Malte
- Jeux paralympiques: Paris a "engagé une transition" pour l'inclusion des handicapés, selon la skieuse Marie Bochet
- Afrique du Sud: l'ex-président Zuma inéligible et exclu des élections
- A Londres, une nouvelle audience cruciale pour Julian Assange
- L'ancien maire de Marseille Jean-Claude Gaudin est mort, annonce Macron
- Frappes israéliennes incessantes sur Gaza, Netanyahu sous pression
- Russie: début du procès de deux artistes risquant 7 ans de prison pour une pièce de théâtre
- L1: Strap sur le logo contre l'homophobie: Oudéa-Castera réclame "des sanctions"
- La Bourse de Paris monte de 0,23%, début de semaine peu animé
- Erno Rubik, 50 ans dans l'ombre du célèbre cube
- Au Brésil, des producteurs noirs de café pour une "réparation historique"
- Le Mexique, proclamé vainqueur de la guerre commerciale Etats-Unis/Chine
- Julian Assange suspendu à une nouvelle décision de justice sur son extradition
- Le procès Trump entre dans sa phase finale, son témoignage encore en suspens
Au Kenya, l'opiniâtre travail de sauvegarde des rapaces, menacés d'extinction
Délicatement, Simon Thomsett retire le bandage qui entoure l'aile blessée d'un bateleur, un aigle des savanes africaines à courte queue. Il soulève quelques plumes, examine l'oiseau anesthésié. "Le chemin est encore long avant la guérison", conclut-il.
"Il a été blessé dans le (parc de) Maasai Mara, nous ne savons pas comment", explique ce vétérinaire de 62 ans qui dirige le sanctuaire de Soysambu, dans le centre du Kenya.
L'aigle d'un an et demi est arrivé il y a cinq mois dans ce centre où sont soignés une trentaine de rapaces, oiseaux carnivores dont la population est menacée d'extinction en Afrique.
Selon une étude publiée en janvier par le Fonds Peregrine, la population de rapaces a chuté de 90% sur le continent ces 40 dernières années.
En cause: la déforestation ; la pratique des éleveurs qui empoisonnent des carcasses de bétail pour tuer des lions, principal prédateur pour leurs troupeaux, mais qui tuent par effet collatéral vautours et charognards ; la multiplication des lignes électriques, fatales pour les oiseaux qui viennent s'y poster pour repérer des proies.
A Soysambu, des dizaines de pylônes électriques installés ces dernières années balafrent la réserve.
"Aujourd'hui, vous pouvez conduire sur 200 kilomètres sans voir un seul rapace", constate Simon Thomsett, dépité: "Il y a 20 ans, vous en auriez vu une centaine".
Les rapaces peuvent vivre jusqu'à 50 ans mais leur cycle de reproduction est lent, avec un seul oeuf par an, ce qui ne compense pas le déclin de la population.
- "Déjà trop tard" -
"Certaines espèces sont tellement en déclin que peu importe si nous mettons en oeuvre des politiques de protection, elles finiront par disparaître. Il est déjà trop tard", estime Simon Thomsett, qui a dédié sa vie à la préservation des vautours.
Destination touristique majeure d'Afrique de l'Est, le Kenya est réputé pour sa faune et ses safaris.
Mais si les autorités multiplient les efforts pour préserver les animaux emblématiques, comme les lions ou les éléphants, les fonds alloués à la protection des rapaces manquent.
"Il y a tellement de choses qui pourraient être faites, mais nous avons absolument besoin de l'aide, des autorisations et des moyens financiers du gouvernement", plaide Simon Thomsett.
Ni l'agence kényane de préservation de la nature (Kenya Wildlife Service, KWS), ni le ministère en charge de la faune n'ont répondu aux sollicitations de l'AFP.
Les oiseaux de proie souffrent d'une mauvaise réputation. "Les vautours sont considérés comme laids, sales et dégoûtants", souligne Shiv Kapila, qui dirige un autre centre à Naivasha, à une cinquantaine de kilomètres de Soysambu, accueillant 35 rapaces.
"Nous devons convaincre les gens que ce sont non seulement des êtres absolument magnifiques, mais aussi incroyablement utiles" pour l'environnement, poursuit-il, au milieu d'une cage où se côtoient vautours de Rüppell, aux plumage foncé et long cou, et vautours oricou, à la tête au teint rosé.
Certaines espèces, comme les hiboux et les vautours oricou, sont également accusées de porter malheur et prises pour cibles par certaines communautés.
- "Récompenses" -
"L'éducation" est essentielle pour la préservation, plaide Shiv Kapila, dont le centre organise des visites scolaires et se rend dans les communautés pour tenter de faire changer les mentalités.
"On voit des différences", souligne Juliet Waiyaki, vétérinaire de 25 ans.
Mais l'ampleur de la tâche interroge parfois la jeune femme, qui a rejoint le sanctuaire en 2023.
"Est-ce que je fais une différence ? Pour être très honnête, je ne sais pas. Je ne peux pas dire que ça fait une différence de sauver huit vautours alors que 300.000 autres sont morts", lâche-t-elle: "Mais nous faisons notre part du travail".
Au sanctuaire de Naivasha, les rapaces peuvent rester de quelques jours à plusieurs années.
Les membres de l'équipe sont contactés des quatre coins du pays pour secourir des oiseaux de proie blessés.
"Nous les soignons et si c'est possible, nous les relâchons", relate Shiv Kapila, qui s'enorgueillit que 70% de ses pensionnaires sont libérés dans la nature.
Simon Thomsett croit qu'il y a encore "de la place pour l'optimisme": "Des oiseaux (soignés) vivant dans le coin en ce moment viennent me rendre visite. Ces oiseaux n'avaient aucune chance (de survivre) et pourtant ils sont bel et bien vivants aujourd'hui. Il y a des récompenses incroyables. Il y a des grands moments de joie, et des grands moments de peine".
F.Pavlenko--BTB