
-
Syrie: neuf morts, en majorité druzes, dans des affrontements près de Damas
-
Afflux de petits colis venus d'Asie: la France propose une taxe de frais de gestion
-
Assemblée générale de L'Oréal: Françoise Bettencourt Meyers prend du champ
-
Enfants: proscrire les écrans avant six ans car ils "altèrent durablement santé et capacités intellectuelles", recommandent des experts
-
La France propose de faire payer "des frais de gestion" sur chaque petit colis entrant en Europe
-
Transistor, bougies, réchaud...: en reprenant une vie normale, les Madrilènes tirent les leçons de la coupure géante
-
Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents
-
Chalutage de fond dans les aires protégées: des ONG saisissent la Commission européenne
-
C1: le rêve de triplé pulvérisé, la saison de l'Inter peut virer au cauchemar
-
La Bourse de Paris hésite, guerre commerciale et résultats au centre de l'attention
-
L'ex-ministre des Armées Florence Parly nommée présidente du conseil d'administration d'Air France-KLM
-
Retour progressif à la normale en Espagne et au Portugal après une coupure d'électricité géante
-
Iran: le feu "maîtrisé", trois jours après une explosion meurtrière dans un port
-
Au Cachemire pakistanais, on prépare les bunkers au cas où
-
Action à Paris contre la suspension d'aide américaine à la lutte contre le sida
-
Santé mentale des adolescents: "Si les troubles s'installent, on rate le coche"
-
Difficile nuit madrilène pour les naufragés de la panne électrique géante en Espagne
-
Canada: vainqueur des élections, Mark Carney promet de triompher des Etats-Unis
-
NBA: les Cavaliers brisent le Heat, les Warriors creusent l'écart
-
L'électricité quasiment rétablie en Espagne et au Portugal après une coupure géante
-
En Chine, l'aide à la conduite relance la guerre entre constructeurs
-
Moins d'eau, même rendement : le pari durable du riz chilien
-
République dominicaine: bébé et peur au ventre pour les migrantes haïtiennes
-
Ossements solitaires: une cérémonie pour les morts non réclamés en Thaïlande
-
Législatives à Trinité-et-Tobago: victoire de l'opposition, Persad-Bissessar prochaine Première ministre
-
Canada: le libéral Mark Carney donné vainqueur après une campagne centrée sur Trump
-
L'électricité en grande partie rétablie en Espagne et au Portugal après une coupure géante
-
Après 100 jours, Trump "passe un très bon moment" mais les Américains déchantent
-
Les violences sexuelles dans l'Eglise, défi majeur du prochain pape
-
Le procès d'un ex-rebelle syrien pour complicité de crimes de guerre s'ouvre à Paris
-
C1: le PSG en quête d'un nouvel élan face à Arsenal
-
"Mesures concrètes" du gouvernement attendues face à l'afflux de colis chinois
-
Face aux fuites de données massives, la Cnil va hausser le ton, annonce sa présidente
-
L'ex-banquier Mark Carney, l'homme des crises, atypique Premier ministre canadien
-
La peine de François Fillon au cœur d'un troisième procès
-
Canada: Mark Carney donné vainqueur après une campagne centrée sur Trump
-
Assemblée générale de L'Oréal: Françoise Bettencourt Meyers s'apprête à prendre du champ
-
La loi narcotrafic en passe d'aboutir, rare succès gouvernemental au Parlement
-
Brésil: Neymar réclame la suspension d'un podcast retraçant sa vie, la justice le déboute
-
Au Canada, fermeture des premiers bureaux de vote d'un scrutin sous la menace de Trump
-
Le meurtrier de la mosquée de La Grand-Combe nie avoir agi par haine de l'islam
-
Amazon a lancé ses premiers satellites de la constellation internet
-
Les Trinidadiens ont voté pour décider de leur Premier ministre, l'opposition favorite
-
Les Trinidadiens ont voté pour élire leur Premier ministre, l'opposition favorite
-
Ukraine: Poutine annonce une trêve du 8 au 10 mai, "tentative de "manipulation" répond Zelensky
-
Wall Street prudente avant une salve de résultats et indicateurs économiques
-
Explosion dans un port en Iran: le ministre de l'Intérieur pointe la "négligence", 70 morts
-
Les Trinidadiens votent pour décider de leur Premier ministre, l'opposition favorite
-
C1: Le PSG et Arsenal "se ressemblent", assure Luis Enrique
-
Jeff Bezos lance à son tour sa constellation satellitaire

Face à la sécheresse, le paradis américain de l'escalade de glace s'allie à une mine
En équilibre sur ses piolets et crampons, Clint Cook grimpe un énorme mur d'eau gelée dans un canyon d'Ouray, épicentre de l'escalade de glace en Amérique du Nord, de renommée mondiale, s'adonnant à une activité particulièrement menacée par le changement climatique.
Face à l'avenir précaire de ce sport d'hiver, l'alpiniste peut compter sur un allié inattendu: la mine voisine, qui a accepté de céder une partie de son eau pour aider à construire les façades de cristal de ce village du Colorado, dans l'ouest des Etats-Unis.
Cette décision a laissé le guide de haute montagne "bouche bée".
"Accéder à une nouvelle source d'eau change vraiment la donne, pour éviter de puiser dans les réserves de la ville", explique à l'AFP le quadragénaire.
Niché au cœur des Rocheuses, à 2.400 mètres d'altitude, Ouray est célèbre auprès des montagnards du monde entier pour son parc à glace artificiel.
Depuis 30 ans, le village a installé des tuyaux pour faire ruisseler l'eau sur les parois d'une gorge voisine en hiver.
L'endroit se transforme alors en majestueux palais de glace, avec des dizaines de voies gelées à gravir.
Mais entre 2000 et 2021, le Colorado a subi une méga-sécheresse, aggravée par le changement climatique.
Le futur d'Ouray a alors semblé fragile: le village avait moins d'eau pour abreuver son parc, alors que la fréquentation a explosé pour atteindre 5.000 grimpeurs par hiver.
- "Pas de douche !" -
"Certains faisaient le tour de la ville en criant: +Ne prenez pas de douche ce soir! Nous avons besoin de cette eau dans le réservoir pour produire de la glace+", raconte M. Cook.
La mine a accepté de lui louer des millions de litres d'eau par an, qu'elle a le droit de pomper dans un cours d'eau local, pour un dollar symbolique.
Grâce à cet accord, la structure aura "entre trois et cinq fois plus d'eau" pour fonctionner à partir de l'hiver prochain, selon son directeur Peter O'Neil.
De quoi sécuriser son existence pour "les 25 prochaines années" et "la prochaine génération de grimpeurs sur glace", espère le septuagénaire. Au printemps, la glace fond et l'eau retourne dans la nature.
Avec le réchauffement climatique, les conditions idéales pour faire geler l'eau ruisselante, qui nécessitent plusieurs nuits d'affilée sous les -7°C, se raréfient. D'où l'importance de pouvoir ouvrir les robinets en grand lorsqu'elles se présentent.
L'accord a été accueilli avec soulagement à Ouray. Car le tourisme lié à l'escalade de glace rapporte jusqu'à 18 millions de dollars par hiver aux hôtels et commerces de ce village de 900 habitants, qui se vante d'être la "Suisse de l'Amérique".
Jen Brinkley voyage quasiment chaque saison depuis la Californie pour s'y rendre.
Lorsqu'elle a commencé à grimper il y a 30 ans, "on ne se demandait jamais: +Et s'il n'y avait pas de glace ?+", raconte cette quinquagénaire.
- "Gagnant-gagnant" -
L'eau supplémentaire la rassure, car elle va permettre de produire davantage de colonnes de glace, ce qui évitera la surfréquentation parfois dangereuse sur certaines parois.
"Avec plus de voies ouvertes, les gens peuvent se disperser et tout le monde peut avoir une chance de grimper", se réjouit-elle.
Cette alliance entre une industrie flanquée d'une image de pollueur et des amoureux de la montagne est un accord "gagnant-gagnant", selon Brian Briggs, l'ex-patron de la mine qui a scellé le partenariat.
L'entreprise avait droit à un surplus d'eau pour un "usage récréatif" qu'elle n'utilisait pas et souhaitait améliorer son "acceptabilité sociale", explique-t-il.
Ouray a été fondé au XIXe siècle pendant la "ruée vers l'argent" au Colorado, un passé symbolisé par une statue de mineur à l'entrée du village.
Mais après la perte de vitesse de l'industrie dans la région, il fallait convaincre certains habitants réticents de rouvrir une mine d'argent, un minerai essentiel pour fabriquer des panneaux solaires.
Après avoir vu son industrie polluer irrémédiablement le fleuve Ankobra au Ghana, M. Briggs estime qu'il vaut mieux exploiter le riche sous-sol américain.
"Nous disposons de certaines des réglementations environnementales les plus strictes au monde", argue l'ingénieur minier. "Pousser notre exploitation des minéraux vers d'autres pays est vraiment une mauvaise politique environnementale."
M.Furrer--BTB