Berliner Tageblatt - Attaque au couteau près de la tour Eiffel à Paris: l'assaillant devant les enquêteurs antiterroristes

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Attaque au couteau près de la tour Eiffel à Paris: l'assaillant devant les enquêteurs antiterroristes
Attaque au couteau près de la tour Eiffel à Paris: l'assaillant devant les enquêteurs antiterroristes / Photo: © AFP

Attaque au couteau près de la tour Eiffel à Paris: l'assaillant devant les enquêteurs antiterroristes

L'islamiste radical atteint de troubles psychiatriques qui a semé l'effroi à proximité de la tour Eiffel à Paris samedi soir est en garde à vue et doit désormais s'expliquer devant les enquêteurs après avoir tué un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes, dans une attaque au couteau puis au marteau.

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Le procureur antiterroriste Jean-François Ricard tiendra une conférence de presse dimanche à 19h30, a annoncé le parquet national antiterroriste (Pnat), chargé de l'enquête.

En outre, une réunion sécuritaire se tiendra dans l'après-midi à Matignon autour d'Elisabeth Borne, à la demande d'Emmanuel Macron, en présence notamment des ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin, de la Justice Eric Dupond-Moretti et de la Santé Aurélien Rousseau.

Les faits se sont déroulés samedi vers 21H00 dans ce lieu hautement touristique de la capitale, à proximité du pont de Bir Hakeim enjambant la Seine.

Le touriste tué au couteau, 23 ans, est de nationalités allemande et philippine. Il a été pris en charge par un médecin urgentiste connu du grand public, Patrick Pelloux, qui était de garde. Celui-ci a indiqué à l'AFP que l'homme et sa compagne, fortement choquée mais qui n'a pas eu de blessures corporelles, étaient tous deux infirmiers.

 

Au pied de la tour Eiffel dimanche en milieu de journée, les touristes déambulaient tranquillement: certains n'avaient pas entendu parler de l'attaque mais tous ceux interrogés par l'AFP assuraient ne pas être inquiets pour leur sécurité.

L'assaillant, Armand Rajabpour-Miyandoab, un Français de 26 ans dont les parents sont iraniens, a été interpellé par les forces de l'ordre peu après l'attaque et placé en garde à vue dans les locaux de la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de Paris.

Une vidéo sans son diffusée sur les réseaux sociaux montre des policiers tenant en joue un homme, vêtu de noir et le visage en partie dissimulé, qui recule pour s'éloigner d'eux dans la rue, tout en brandissant un marteau dans leur direction.

Selon le maire du 15e arrondissement Philippe Goujon à l'AFP, l'assaillant a dit aux policiers qui s'approchaient de lui pour l'interpeller qu'il avait une ceinture d'explosifs, ce qui n'était pas le cas.

Il est connu des services de justice pour islamisme radical et troubles psychiatriques et a crié "Allah akbar" au moment des faits, selon une source policière.

- Revendication -

Il aurait dit aux policiers l'ayant interpellé qu'il "ne pouvait plus supporter que les musulmans meurent, tant en Afghanistan qu'en Palestine. Il aurait aussi déclaré qu'il "en voulait", sans préciser à qui, pour "ce qui se passait à Gaza" et que la France serait "complice de ce que faisait Israël" là-bas, a précisé Gérald Darmanin lors d'un point presse sur les lieux de l'agression.

Les enquêteurs vont désormais se pencher sur le suivi médical de l'auteur, un homme au "profil très instable, très influençable", selon une source sécuritaire interrogée par l'AFP. "Est-ce qu'il était suivi médicalement comme il aurait dû l'être et comme il l'a été un temps, c'est une question qui se posera?", a dit une source policière à l'AFP.

Le ministre de la Santé a précisé dimanche qu'il était soumis à un "suivi" psychiatrique, sans hospitalisation.

Environ 5.200 personnes sont connues pour radicalisation en France, dont 1.600 personnes sont particulièrement surveillées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon une source au sein du renseignement, qui précise que 20% de ces 5.000 personnes ont des troubles psychiatriques.

 

Vivant chez ses parents en Essonne selon Gérald Darmanin, il a publié sur les réseaux sociaux une vidéo de revendication de son attaque, ont confirmé à l'AFP des sources policières et sécuritaires.

Dans la vidéo, il évoque "l'actualité, le gouvernement, le meurtre de musulmans innocents", a détaillé la source sécuritaire. A ce stade, les enquêteurs ne savent pas quand elle a été tournée. Elle a été postée en ligne "quasi concomitamment" au passage à l'acte, selon cette source.

L'attaque survient moins de deux mois après celle d'Arras (Pas-de-Calais) qui a coûté la vie à un enseignant mi-octobre et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal "urgence attentat".

clw-tll-sc-sm-amb-mdh/cal/bow

F.Müller--BTB