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Nord Stream 2, el gasoducto de la discordia
El Nord Stream 2, el gasoducto que une Rusia con Alemania, se terminó de construir en noviembre y ha provocado ya importantes desacuerdos geopolíticos y económicos, aunque ahora corre el riesgo de no inaugurarse en caso de invasión rusa de Ucrania.
Durante varios años, enfrentó a Estados Unidos y a Alemania, principal promotor del proyecto, pero también a los europeos entre sí, además de a Rusia y Ucrania.
Un sorprendente giro de Washington permitió que Alemania y Estados Unidos lograran entenderse para cerrar el pleito. Pero la amenaza rusa sobre Ucrania ha vuelto a cambiar la situación y Washington advirtió el jueves que la puesta en marcha del gasoducto estaba en juego.
- Más gas para Europa -
El Nord Stream 2 conectará Rusia con Alemania a través de un ducto de 1.230 km bajo el mar Báltico, con una capacidad de 55.000 millones de metros cúbicos de gas al año, siguiendo el mismo recorrido que su hermano gemelo, el Nord Stream 1, activo desde 2012.
Bordeando Ucrania, el trazado incrementará las posibilidades de suministro de gas ruso a Europa, en tanto la producción en la Unión Europea disminuye.
Operado por el gigante ruso Gazprom, el proyecto está estimado en más de 10.000 millones de euros (11.800 millones de dólares) y fue cofinanciado por cinco grupos europeos (OMV, Engie, Wintershall Dea, Uniper y Shell).
- Oponentes estadounidenses y europeos -
Ucrania teme perder los ingresos que saca del tránsito del gas ruso, y ser más vulnerable respecto a Moscú.
Estados Unidos se opuso desde el principio a una obra que debilitaría estratégica y económicamente a Ucrania, que podría aumentar la dependencia de la Unión Europea (UE) del gas ruso y que podría disuadir a los europeos de comprar el gas de esquisto que Washington quiere venderles.
Los europeos también están divididos y Polonia y los países bálticos temen que el bloque acabe cediendo a las ambiciones de Rusia.
En Alemania, Nord Stream tampoco tiene una aceptación unánime: el partido ecologista se opuso a él durante mucho tiempo, antes de adoptar una posición más tolerante tras su entrada en el gobierno.
- Largo proceso de validación -
El gobierno del expresidente estadounidense Donald Trump decidió imponer medidas contra las empresas implicadas en las obras del proyecto, en 2019, por lo que varias compañías se retiraron del mismo.
Las obras, que habían empezado en abril de 2018, se vieron interrumpidas en diciembre de 2019, cuando quedaban por instalar 150 km de ducto.
Las tareas se retomaron un año después y ahora el gasoducto está terminado.
Pero el regulador alemán de la energía decidió en noviembre suspender el proceso de aprobación de las instalaciones a raíz de un obstáculo jurídico.
- Giro de Washington -
En mayo de 2021, la administración el demócrata Joe Biden, que se había manifestado hostil al gasoducto, anunció que renunciaba a sancionar a la empresa Nord Stream 2 AG.
De este modo, Biden pareció apostar por la alianza con Alemania, de la que Washington espera obtener respaldo en otros frentes, como por ejemplo, ante China.
La crisis ucraniana ha vuelto a cambiar la situación.
"Si Rusia invade Ucrania, de una forma u otra, Nord Stream 2 no seguirá adelante", advirtió el jueves la número tres del Departamento de Estado estadounidense, Victoria Nuland.
La jefa de la diplomacia alemana, la ecologista Annalena Baerbock, también señaló que habría "sanciones fuertes", incluyendo Nord Stream 2, en caso de ataque ruso.
K.Brown--BTB