- Européennes: la campagne à double titre de l'agricultrice LR Céline Imart
- Vaste opération des forces de l'ordre en Nouvelle-Calédonie, après six morts dans des émeutes
- "Joe l'escroc", "dérangé": Trump et Biden s'invectivent entre le Texas et la Géorgie
- "Jo l'escroc", "dérangé": Trump et Biden s'invectivent entre le Texas et la Géorgie
- Athlétisme : McLaughlin-Levrone survole le 200 m du LA Grand Prix à deux mois des JO
- Top 14: Toulouse qualifié, Montpellier coulé, Bayonne et Lyon sauvés
- La Meurthe-et-Moselle attend la crue de la Vezouze, plus aucun département en vigilance rouge
- Trump en défenseur des armes à feu à la réunion annuelle de leur puissant lobby
- Gaza: violents combats à Jabalia et à Rafah, dissensions au sommet de l'Etat israélien
- Nicolas Cage prend la bonne vague de la série B à Cannes
- En vigilance rouge, la Meurthe-et-Moselle attend la crue de la Vezouze
- Gaza: violents combats à Jabalia et Rafah, d'où les civils fuient en masse
- Trump en défenseur des armes à feu au congrès annuel de leur puissant lobby
- Rome/100 m: Marcell Jacobs en 10:07 pour son retour à la maison
- Narcos, rythmes latinos et transidentité: Jacques Audiard réinvente la comédie musicale
- Un pétrolier touché par un missile lancé par les Houthis au large du Yémen
- F1: en Emilie-Romagne, Max Verstappen signe sa 7e pole position de la saison
- Allemagne: L'invincible Leverkusen écrit une page de l'histoire de la Bundesliga
- Tennis: la N.1 mondiale Iga Swiatek s'impose pour la 3e fois à Rome
- Le Pape préside un forum sur la paix à Vérone, en Italie
- Afghanistan: 50 morts dans de nouvelles crues dans l'ouest du pays
- "Tout le monde est sur le pont": la Meurthe-et-Moselle en vigilance rouge "crues"
- Gaza: violents combats à Jabilia et Rafah, première livraison d'aide via un ponton
- Top 14: Toulouse s'envole, Montpellier quasi barragiste
- Intempéries: la Meurthe-et-Moselle rejoint la Moselle en vigilance rouge
- Emma Stone: Yorgos Lanthimos est ma "muse", et pas l'inverse
- Au Vietnam, le ministre de la Sécurité devient le nouveau président
- Attentat contre Fico en Slovaquie : pronostic sur l'état de santé "positif", le suspect en détention
- L'immigration, "colonne vertébrale" de l'économie américaine
- Elections au Mexique: faire campagne au risque de sa vie sous la menace des cartels
- "Semer la paix" : des peines inédites pour les criminels de guerre en Colombie
- République dominicaine: le mur anti-haïtien, argument électoral
- A Kharkiv, la longue attente des parents de familles prises dans la guerre
- Nouvelle-Calédonie: un sixième mort dans les émeutes
- Attentat contre le Premier ministre slovaque: médecins optimistes, le suspect au tribunal
- La Nouvelle-Calédonie "loin" de l'apaisement, six morts depuis le début des violences
- Intempéries en Moselle: la situation s'améliore, début du nettoyage
- Top 14: Léo Barré, la saison qui change tout
- Foot: Jürgen Klopp, le "Normal One" devenu légende de Liverpool
- F1: Alpine, les raisons d'un début de saison moribond
- La Pologne investira plus de 2 milliards d'euros dans la fortification de sa frontière orientale
- Slovaquie: le suspect de l'attentat contre le Premier ministre devant le tribunal
- Un pétrolier touché par un missile au large du Yémen (société de sécurité maritime)
- Intempéries en Moselle: la situation "reste compliquée"
- Slovaquie: le suspect de l'attentat contre le Premier ministre attendu devant le tribunal
- Nouvelle-Calédonie: un homme tué sur un barrage, six décès depuis le début des violences
- Nouvelle-Calédonie: un mort et deux blessés dans un échange de tirs dans le nord
- JO : face à l'avalanche d'offres, pas de jackpot dans la sous-location
- Top 14: La Rochelle et le spectre de la saison blanche
- Top 14: Stade français-UBB et La Rochelle-Pau, ça va chauffer
Les Etats-Unis accélèrent pour une fusion nucléaire opérationnelle d'ici 10 ans
Encouragé par des avancées technologiques majeures et des investissements privés colossaux, le secteur de la fusion nucléaire a changé de braquet aux Etats-Unis, et se voit produire de l'électricité à grande échelle dans les dix ans.
"Il ne s'agit plus seulement de science, mais de livrer un produit", résume Dennis Whyte, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), pour caractériser ce qu'il considère comme un "tournant" dans la fusion nucléaire.
Si le vieux rêve de générer de l'énergie à la manière du soleil, ce dont est capable la fusion, alimente la recherche fondamentale depuis des décennies, le projet attire désormais le secteur privé.
En deux ans, ce dernier a plus que doublé ses investissements, qui atteignaient 5,9 milliards de dollars au total fin 2023, contre seulement 271 millions venus du secteur public.
Environ deux tiers des start-up, de plusieurs nationalités, interrogées par l'association de la fusion nucléaire (FIA) voient la première centrale à fusion raccordée au réseau électrique au plus tard en 2035.
La jeune société Helion Energy a même passé, l'an dernier, un accord avec Microsoft, portant sur une capacité de 50 mégawatts (MW) opérationnelle en 2029.
Outre l'afflux d'argent privé, le secteur est en effervescence parce que "ces deux dernières années, on a démontré scientifiquement que c'était possible", a avancé, lors de la conférence sur l'énergie CERAWeek, Pravesh Patel, de la start-up Focused Energy.
"C'est comme lorsque les frères Wright ont décollé", dit-il, évoquant ce qui est considéré comme le premier vol d'un avion à moteur, en 1903.
- "Avantage pour la commercialisation" -
Parmi les grandes étapes, l'expérience du Laboratoire national Lawrence Livermore (LLNL), en décembre 2022 en Californie, lors de laquelle l'énergie produite a été supérieure à celle utilisée, une première, est considérée comme la plus marquante.
La fusion consiste à assembler deux noyaux d'atomes dérivés de l'hydrogène, le plus souvent le deutérium et le tritium, dans une enceinte confinée, à une chaleur de plus de 100 millions de degrés Celsius.
Réunis, ils forment un noyau d'hélium et libèrent des neutrons, qui vont bombarder les parois du réacteur et faire grimper leur température.
Cette chaleur sera ensuite convertie en électricité, grâce à la vapeur d'eau produite au contact de l'eau avec l'extérieur du réacteur.
La fusion a pour elle de ne pas générer d'émissions, de ne pas risquer d'accident comme sa cousine la fission, sur laquelle elle a aussi l'avantage de produire beaucoup moins de déchets.
La majorité des start-up ont choisi la technologie dite du confinement magnétique, celle utilisée par le tokamak, modèle de réacteur le plus connu. Elle diffère de la méthode dite du confinement inertiel, retenue par le LLNL, qui se sert de lasers.
Helion, lui, récupère directement l'énergie à l'intérieur du réacteur sans passer par la case vapeur, et son procédé ne produit pas de neutron, ce qui évite les projections sur les parois et leur érosion.
Cette approche "nous donne un avantage pour arriver à la commercialisation", indique un porte-parole.
Jusque récemment, la viabilité économique de la fusion nucléaire apparaissait incertaine, car le confinement magnétique nécessitait la fabrication d'aimants gigantesques.
- "La fusion a une chance" -
Mais des études publiées récemment par des chercheurs du MIT et de la start-up Commonwealth Fusion Systems ont montré que la fusion était possible avec des aimants beaucoup plus petits qu'imaginé initialement.
"Du jour au lendemain, cela a divisé par 40 le coût par watt", a réagi Dennis Whyte pour la revue MIT News. "Maintenant, la fusion a une chance" de devenir réalité dans l'offre énergétique, selon lui.
Avec ses deux milliards de dollars de capitaux privés, Commonwealth est, de très loin, la société à avoir levé le plus de fonds dans le secteur. Elle prévoit d'activer son réacteur de démonstration, le SPARC, l'an prochain, puis d'ouvrir sa première centrale au début des années 2030.
Les aléas sont encore nombreux, mais en cas de réussite, Commonwealth et Helion permettraient aux Américains d'arriver les premiers à la production commerciale d'électricité, étape qu'aucun autre pays ne vise avant 2035, au mieux.
"Commonwealth est un bel exemple de ce que le privé peut faire avec un objectif commercial par rapport au secteur public", souligne Pravesh Patel.
"Les Etats-Unis ont un avantage, d'une certaine façon", reconnaît Dennis Whyte, qui mentionne la capacité des laboratoires universitaires à "mieux convertir leurs recherches (en produits) que dans d'autres pays" ainsi que la culture forte du capital-risque, qui permet aux jeunes pousses de se lancer.
De la révolution des semi-conducteurs à celle d'internet, "les Etats-Unis ont déjà gagné ce genre de course".
P.Anderson--BTB