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Vendanges en Champagne: le procès pour traite d'êtres humains s'est ouvert à Châlons-en-Champagne
"20% de raisins, 80% de misère": Un procès pour traite d'être humains lors de vendanges en Champagne en 2023 s'est ouvert jeudi à Châlons-en-Champagne, avec plusieurs dizaines de victimes présentes à l'audience, qui étaient sans-papiers à l'époque pour la plupart.
Avant l'ouverture du procès à 9H00, qui doit durer toute la journée, les plaignants se sont retrouvés à un rassemblement devant le tribunal correctionnel, organisé par la CGT.
"Assemblage 20% de raisins 80% de misère" pouvait-on lire sur l'étiquette d'une bouteille de champagne en photo sur une grande bâche posée sur une camionnette du syndicat. "Prestataires = fossoyeurs de la Champagne" annonçait une autre banderole.
Parmi les prévenus figure la dirigeante d'Anavim, une société de prestations viticoles. Cette femme de 44 ans originaire du Kirghizistan est également poursuivie pour travail dissimulé, emploi d'étrangers sans autorisation de travail salarié, soumission de personnes vulnérables à des conditions d'hébergement indignes et avec une rétribution inexistante ou insuffisante.
Deux hommes âgés de 33 ans, soupçonnés d'avoir participé au recrutement des vendangeurs en Ile-de-France, seront jugés à ses côtés. La société Anavim et une coopérative vinicole de la Marne sont également poursuivies comme personnes morales.
En septembre 2023, à la suite d'un signalement de riverains, l'inspection du travail procède à un contrôle de l'hébergement des travailleurs et constate des conditions de vie portant "gravement atteinte à la sécurité, à la santé et à la dignité des occupants", selon le parquet de Châlons-en-Champagne.
Cet hébergement collectif, consistant en une maison en travaux et un hangar à Nesle-le-Repons, au sud-ouest de Reims, a ensuite été fermé par la préfecture, qui y a constaté "des literies de fortune", "l'état répugnant des toilettes, sanitaires et lieux communs" ou encore des installations électriques dangereuses.
- "Pas de respect" -
"Ils nous mettent dans un bâtiment abandonné, pas de nourriture, pas d'eau, rien du tout. Et puis on nous amène (...) pour faire des vendanges de 5H00 du matin jusqu'à 6H00 du soir, ça ne se fait pas", a déclaré à l'AFP Modibo Sidibe, une victime d'une trentaine d'années venue jeudi assister au procès en espérant que "justice soit faite".
"La nourriture, c'est pas bon, le logement, c'est pas bon. On travaille dur, pas de respect, franchement c'était déplorable", a ajouté Ousseny Diaite, un autre plaignant d'une quarantaine d'années d'origine sénégalaise.
Au total, 57 victimes ont été identifiées par l'enquête du parquet de Châlons-en-Champagne.
Les prévenus "ont un mépris total pour le respect de la dignité humaine", a dénoncé en amont du procès Me Maxime Cessieux, avocat des victimes, dont la majorité sont des étrangers en situation irrégulière originaires du Mali, de Mauritanie, de Côte d'Ivoire ou encore du Sénégal.
"L'exploitant viticole ne peut pas faire semblant qu'il ne savait pas" selon Me Cessieux, appelant les maisons de champagne à être "intransigeantes" sur les conditions dans lesquelles sont ramassés leurs raisins.
- Image du Champagne en jeu -
Les donneurs d'ordre et les prestataires "doivent être condamnés conjointement", réclame pour sa part José Blanco, de la CGT Champagne, également partie civile.
Le syndicaliste demande également que "les conditions d'hébergement et de rémunération des travailleurs saisonniers soient inscrites dans le cahier des charges de l'AOC Champagne". "Si un vigneron emploie un prestataire impliqué dans un cas de traite d'êtres humains, alors sa récolte doit être déclassée", estime M. Blanco.
Le procès, initialement prévu en mars, avait été renvoyé à la demande de la défense.
Pour la première fois dans un procès sur le sujet des vendangeurs, le Comité Champagne, qui représente 16.200 vignerons, 130 coopératives et 370 maisons de Champagne, est lui aussi partie civile.
Le Comité Champagne souhaite ainsi "exprimer sa ferme opposition à ces pratiques inacceptables", selon une déclaration de son directeur général, Charles Goemaere, transmise à l'AFP en mars.
Les vendanges de 2023 dans la région avaient été émaillées d'incidents. Quatre personnes travaillant à la récolte du raisin sont notamment décédées lors d'un mois de septembre particulièrement chaud cette année-là.
Dans un communiqué cosigné avec la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et le Comité contre l'esclavage moderne (CCEM), également parties civiles, la CGT a dénoncé "les pratiques inacceptables" d'"un patronat agricole "qui n'hésite pas à surexploiter les travailleurs pour accroître ses profits".
R.Adler--BTB