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Procès Le Scouarnec: l'accusé reconnaît "une très grande majorité des faits" selon sa défense
Joël Le Scouarnec "se reconnaît responsable d'une très grande majorité des faits", a déclaré son avocat Me Maxime Tessier lundi, au premier jour du procès de l'ex-chirurgien pour des viols et agressions sexuelles sur près de 300 patients, la plupart mineurs au moment des faits.
"L'accusé se reconnaît responsable d'une très grande majorité des faits", a dit devant la cour criminelle départementale du Morbihan Me Tessier.
Il s'exprimait à l'issue des constitutions des parties civiles, dont celles contestées du Conseil national de l'Ordre des médecins et du Conseil départemental de l'Ordre des médecins du Morbihan.
"En aucun cas, M. Le Scouarnec ne cherche à se défausser de ses responsabilités derrière des ordres", a-t-il ajouté.
L'accusé, 74 ans, vêtu d'une veste noire, a pris place en début d'après-midi dans le box et a décliné son identité d'une voix légèrement éraillée. Suivant avec attention chaque prise de parole, il fixe chaque orateur, bouche pincée et visage fermé.
La plupart des 299 victimes étaient mineures au moment des faits, 256 avaient moins de 15 ans, et les faits se sont passés dans les différents hôpitaux où a exercé l'ex-chirurgien, quand elles étaient souvent endormies ou en phase de réveil.
Plus tôt, une banderole proclamant "Médecins agresseurs, violeurs : Ordre des médecins complice", a été déployée en fin de matinée devant le tribunal et une trentaine de manifestants ont porté une lettre pour former la phrase "Stop à la loi du silence".
"Mais en dessous de l'iceberg, c'est énorme, c'est effrayant", a-t-elle poursuivi, déplorant qu'il ait fallu "attendre 299 vies de détruites pour qu'on se dise : +ah oui, c'est grave+".
Une dizaine de manifestants se sont également rassemblés à Paris devant l'Ordre national des médecins à l'appel du même collectif.
Les victimes "n'attendent rien de M. Le Scouarnec", a expliqué à la presse Me Marie Grimaud, avocate de 39 parties civiles, peu avant l'ouverture du procès. "La culpabilité ne va pas faire débat, la peine ne fera pas débat".
En revanche "ils attendent de retrouver un peu de dignité, d'humanité et surtout de la considération de la part de la justice, parce que jusqu'à aujourd'hui, la violence judiciaire a été extrêmement importante", a-t-elle ajouté.
L'avocate a regretté que l'organisation du procès prévoie que les victimes soient reléguées dans une salle séparée. Elles ne seront présentes dans la salle d'audience que lorsqu'elles seront entendues par la cour, les unes après les autres.
"Cette audition, ce sera la première fois que les victimes le verront physiquement, auront son timbre de voix, son regard (...) autant d’éléments susceptibles de les mettre en difficulté", selon elle.
- Cordons rouges et verts -
L'une des victimes, Amélie Lévêque, 42 ans, confie avoir "peur de le voir (Le Scouarnec, NDLR) même si j'attends ce moment depuis longtemps".
Concernant l'organisation du procès, elle estime qu'elle aura "son jour, ce sera mon histoire".
Une quarantaine de parties civiles ont fait valoir leur droit au huis clos, et d'autres l'ont fait en début d'audience.
Plusieurs centaines de journalistes, dont la presse étrangère, se sont accrédités pour ce procès, qui doit durer près de quatre mois.
Les parties civiles refusant de répondre aux médias sont munies d'un cordon rouge autour du cou.
Parmi les rares à porter un cordon vert signifiant que ceux-ci acceptent les interviews, Clément Séguineau se définit comme "victime indirecte", en tant qu'ex-époux d'une victime directe.
"Être victime indirecte, c'est assister la victime directe, dans ce cas mon ex-épouse, comme dans une maladie, l'accompagner, mais en se sentant impuissant", a-t-il confié, espérant que ce procès puisse "changer des choses".
L'audience de lundi est principalement occupée par des aspects techniques du procès. La journée de mardi, consacrée à la personnalité de l'accusé, sera un moment fort avec les témoignages de ses trois fils et de son ex-épouse.
Cette dernière affirme ne jamais avoir eu le moindre soupçon sur la pédocriminalité de son mari, malgré des écrits de ce dernier laissant penser le contraire, et une première condamnation du chirurgien pour détention d'images pédopornographiques en 2005, déjà à Vannes.
- Journaux intimes -
Les enquêteurs ont retrouvé la trace de ses victimes - des patients âgés en moyenne de 11 ans au moment des faits - en décortiquant ses journaux intimes, découverts lors d'une perquisition à son domicile en 2017, après que sa voisine de six ans l'a dénoncé auprès de ses parents pour viol.
Ses écrits, très détaillés, indiquaient le nom, l'âge et l'adresse de ses victimes ainsi que les violences infligées, souvent sous couvert de geste médical.
Le verdict est attendu le 6 juin.
O.Bulka--BTB