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Gabriel Zucman, dans l'arène politique malgré lui
Chantre de la justice fiscale pour la gauche, adversaire des entreprises pour la droite et les libéraux, jusqu'au patron de LVMH qui le qualifie de "pseudo universitaire", le discret économiste Gabriel Zucman se retrouve au centre des débats budgétaires avec sa proposition de taxer les ultra-riches.
Plus habitué aux salles d'universités qu'aux plateaux de télévision, il a été propulsé à 38 ans dans la lumière pour défendre sa proposition, dite "taxe Zucman", d'un impôt équivalent à 2% du patrimoine des personnes détenant plus de 100 millions d'euros.
"Il préfèrerait ne pas avoir à le faire, il aime la recherche. Mais il voit que politiquement il y a une fenêtre. C'est un chercheur dans l'arène", résume auprès l'AFP Lamia Oualalou, secrétaire générale à l'Observatoire européen de la fiscalité, qu'il dirige.
- "Taxe Bernard Arnault" -
"J'aurais préféré qu'elle s'appelle taxe Bernard Arnault", a-t-il récemment confié, du nom du patron du groupe de luxe LVMH.
Gabriel Zucman, qui partage sa vie entre Paris et l'université de Berkeley en Californie l'été, a des rapports distants avec le monde politique: "on répond aux sollicitations", dit à l'AFP Quentin Parrinello, directeur des politiques publiques à l'Observatoire européen de la fiscalité.
Il a travaillé avec les députées Eva Sas et Clémentine Autin pour préparer une proposition de loi de taxe sur les ultra-riches, adoptée en février à l'Assemblée nationale mais rejetée au Sénat, a rencontré les socialistes Boris Vallaud et Olivier Faure, le ministre de l'Economie Eric Lombard, et sera reçu mardi à l'Assemblée par le groupe Liot.
- "Œcuménique" -
"Gabriel est œcuménique (...), il veut bien discuter avec tout le monde", affirme à l'AFP Pierre-Natnaël Bussière, qui a travaillé avec le patron de Place publique Raphaël Glucksmann et est aujourd'hui proche de Gabriel Zucman.
L'effet escompté est réussi selon Gabriel Zucman: "quasiment tout le monde reconnaît le besoin d'une imposition minimale des ultra-riches", affirmait-il au cours d'un entretien en février avec l'AFP au sujet de ce projet largement plébiscité selon un récent sondage, et soutenu par sept prix Nobel d'économie.
En face, les attaques sont parfois virulentes: cette taxe "videra la France de ses entreprises", a fustigé le patron des Républicains Bruno Retailleau. Bernard Arnault a qualifié le week-end dernier l'économiste franco-américain de "pseudo universitaire" et de "militant d'extrême gauche".
Dans la foulée, interrogé par l'AFP, l'économiste a appelé à respecter "la vérité et les faits" dans le débat sur la taxation des hauts patrimoines.
Ce qui l'inquiète, "c'est plutôt la dérive sur le mode trumpiste, la remise en cause du travail scientifique", ajoute Lamia Oualalou.
- Sollicité au G20 -
En 2019, cet amateur de piano et père de trois enfants a publié avec son collègue Emmanuel Saez "Le triomphe de l'injustice", dans lequel il abordait déjà ses pistes pour taxer les riches ménages et entreprises.
La présidence brésilienne du G20 lui a commandé en 2024 un rapport sur la taxation des plus fortunés, et, malgré l'appui de plusieurs pays dont la France, n'a pas retenu son idée de taxer à 2% les milliardaires.
"Il faut agir à toutes les échelles", martèle ce fils de médecins parisiens, diplômé de l'Ecole d'économie de Paris et ancien de l'Ecole normale supérieure de Paris-Saclay.
Le fait que cette thématique soit arrivée sur la table des négociations est une victoire, selon son ancien directeur de thèse, l'économiste Thomas Piketty.
"Quand je proposais il y a dix ans (...) la création d'un impôt mondial sur la fortune, j'étais loin de me douter que cela arriverait dans l'agenda officiel du G20", dit-il à l'AFP, louant l'"infatigable énergie" de son jeune collègue.
Gabriel Zucman a aussi conseillé les candidats démocrates Elizabeth Warren et Bernie Sanders à la présidentielle américaine de 2020, et a travaillé sur la question des paradis fiscaux au travers de "La richesse cachée des nations", sa thèse traduite en près de 20 langues.
Il a reçu en 2023 la médaille Bates Clark, prestigieuse récompense économique.
Une récompense "controversée", avait jugé le journal The Economist, rappelant que certains de ses collègues mettaient en doute ses méthodes pour mesurer les inégalités.
I.Meyer--BTB