
-
Espagne: le Real Madrid garde le rythme et reprend la tête
-
Deux dirigeantes de PRA Group remportent un Stevie® Award dans le cadre des Stevie Awards for Women in Business 2023
-
COP28 - Livre blanc « La différence des Bermudes : Mettre l'expertise, les ressources et les moyens financiers au service du plus grand défi mondial »
-
Hand/Mondial-2023 femmes: les Bleues qualifiées et rassurées
-
Euro-2024: un groupe "dense" pour la France avec les Pays-Bas et l'Autriche
-
Top 14: Toulon s'affirme, La Rochelle se rassure
-
Biathlon: fin de série pour Johannes Boe
-
Aux Philippes, un puissant séisme frappe l'île de Mindanao, alerte au tsunami
-
Angleterre: Arsenal au chaud, Burnley revit chez lui
-
Mort de Thomas: colère calme à Romans, petite manifestation de "solidarité"
-
Bal de Crépol dans la Drôme: ce que l'on sait de la mort du jeune Thomas
-
"Ras-le-bol !": grève nationale des livreurs Uber, qui réclament une meilleure rémunération
-
Philippes: un puissant séisme frappe Mindanao, alerte au tsunami
-
A Khan Younès sous les bombes, partir en courant sans savoir vers où
-
COP28: les engagements annoncés à ce stade
-
L'Ukraine dit qu'une coupure de courant nocturne a créé un risque d"'accident" à la centrale nucléaire de Zaporijjia
-
Le sud de l'Allemagne en partie paralysé par fortes chutes de neige
-
Embarquez pour un voyage unique avec « Hookah Haze » : une aventure dramatique humaine animée par la shisha sur Steam® et Nintendo Switch™ en 2024
-
COP28: les engagements volontaires pleuvent, avant le dur des négociations sur les fossiles
-
Israël pilonne Gaza et dénonce une "impasse" dans les négociations avec le Hamas
-
Indonésie: nouvelle arrivée d'une centaine de Rohingyas, dans un climat hostile
-
L'ONU appelle au sauvetage de centaines de Rohingyas dont les bateaux dérivent
-
Mohamed bin Zayed récompense 11 nouveaux lauréats du prix Zayed pour le développement durable à la COP28 EAU
-
Net rebond de Mycoplasma pneumoniae, une bactérie à l'origine d'infections respiratoires
-
Deux ans après Orpea, les Ehpad privés Emera accusés de "maltraitance"
-
En Côte d'Ivoire, des fermes d'escargots géants en plein boom
-
Montréal, fer de lance de l'IA responsable
-
Appel à une grève nationale des livreurs notamment Uber Eats, inquiets pour leur rémunération
-
Après Pyongyang, la Corée du Sud lance son premier satellite espion
-
La détection et la classification automatisées des fractures ostéoporotiques de la colonne vertébrale par tomodensitométrie grâce à l'IA - ImageBiopsy...
-
Des insurgés pro-démocratie en Birmanie déterminés à s'emparer d'une capitale d'Etat
-
Loi immigration: premier feu vert à l'Assemblée sur un texte remanié
-
A la COP28, le nucléaire et les renouvelables en vedettes, avant le combat sur les fossiles
-
Fitch aide la Grèce à tourner la page de la crise de la dette
-
Brésil: effondrement "imminent" d'une mine de sel dans le nord-est, risque de "tragédie urbaine"
-
L1: après la rouste contre Arsenal, le match d'après pour Lens, face à Lyon
-
NBA: Boston a dû cravacher contre Philadelphie, privé d'Embiid
-
Etats-Unis: un détenu inculpé pour avoir poignardé 22 fois le meurtrier de George Floyd
-
COP28: une vingtaine de pays appellent à tripler le nucléaire dans le monde d'ici 2050
-
Intenses bombardements dans la bande de Gaza après la fin de la trêve
-
Violences sexuelles dans une secte: le gourou et au moins quatre autres personnes écrouées
-
Foot/France: "une belle étape de franchie" pour Katoto
-
Messi et le Mondial-2026: "envie d'y être", mais "ce sera difficile"
-
Ligue des nations féminine: la France qualifiée avec autorité, Katoto marque
-
Dette: S&P ne dégrade pas la note de la France mais la garde sous perspective négative
-
Le Venezuela confirme le référendum sur l'Essequibo malgré la décision de la CIJ
-
Après la trêve, qui sont les 136 otages toujours retenus à Gaza
-
Wall Street termine en hausse, encouragée par la chute des taux obligataires

Face à la montée du sentiment anti-France au Sahel, une coopération en question
Messages hostiles de la junte au pouvoir au Mali ou manifestations tendues pour bloquer des convois de Barkhane au Burkina Faso et au Niger: confrontée à la montée du sentiment anti-France, la coopération militaire pour lutter contre les jihadistes est remise en question au Sahel.
L'ancienne puissance coloniale est accusée pêle-mêle de faire et défaire les pouvoirs en Afrique, de maintenir les pays sous sa tutelle économique via le franc CFA et d'être inefficace, voire complice des jihadistes qui endeuillent le Sahel.
Au Mali, le sentiment n'est toutefois pas récent, il trouve ses racines dans une histoire coloniale tourmentée, et s'est renforcé ces derniers mois après des déclarations incendiaires de la junte au pouvoir à Bamako. Au point que le scénario d'un retrait des forces françaises est désormais sérieusement envisagé.
"Il y a toujours eu un sentiment anti-France latent dû à une sorte de condescendance, d'arrogance de la politique française en Afrique qui n'a pas connu de mutation profonde depuis la fin de la colonisation", explique à l'AFP Rodrigue Koné, chercheur à l'Institut des études de sécurité (ISS).
"La France, à l’inverse de la Grande-Bretagne, a mis en place dès 1958, sous l'égide du général de Gaulle, une politique néocoloniale en Afrique sub-saharienne. Cette politique poussa la France à routiniser les interventions militaires dans son +pré carré+ africain", écrit de son côté le chercheur nigérien Rahmane Idrissa.
Ainsi, l'opération antijihadiste Barkhane est largement perçue dans l'opinion comme une énième intervention néocoloniale, même si elle tente d'associer les armées locales dans son combat.
"Il y a eu des erreurs de diplomatie, comme quand la France a empêché l'armée malienne de rentrer à Kidal en 2013. Ce genre d'évènements a été perçu comme de l'arrogance et a renforcé un sentiment patriotique et souverainiste qui revient au galop aujourd'hui. La junte au pouvoir (à Bamako) essaie de capitaliser sur ce sentiment", analyse Rodrigue Koné.
- Nouvelle approche -
Au Niger voisin, l'hostilité envers Barkhane s'est renforcée en novembre lorsque trois personnes sont mortes à Téra, en essayant d'empêcher un convoi de la force française Barkhane de passer. Il venait du Burkina où il avait déjà été bloqué pendant plusieurs jours par des manifestants en colère.
Récemment, des drapeaux français ont aussi été brûlés dans des manifestations contre le pouvoir au Tchad, "du jamais vu", dans ce pays, selon le chercheur Kelma Manatouma.
"Le passé colonisateur de la France, son intervention dans nos politiques intérieures, nos ressources dont l'uranium qui sont pillées, poussent la jeunesse à réfléchir. Nous n'avons pas de contrat gagnant-gagnant avec la France", affirme Maïkoul Zodi, responsable de la section nigérienne de Tournons La Page (TLP) qui exige notament le départ des bases militaires étrangères.
Sur les réseaux sociaux, des messages vont même jusqu'à accuser la France de complicité avec les groupes jihadistes.
"Sur le terrain, les populations ont plus confiance en Barkhane qu'en leurs propres armées. Tous les chefs jihadistes détenus ou tués au Niger, c'est Barkhane, comment peut-on alors parler d'une collusion entre Barkhane et ces terroristes ?", tempère Boubacar Diallo, dirigeant de l'Association des éleveurs de la région de Tillabéri, particulièrement touchée par les attaques au Niger.
Si l'avenir de l'intervention française au Mali semble désormais compromis, celui de son redéploiement dans le reste du Sahel demeure un grand point d'interrogation.
"Il faut se poser la question, alors que la relation est bonne avec les forces armées maliennes, de pourquoi l’opinion publique ne comprend pas pourquoi on est là", reconnaît le chef d'état-major français, Thierry Burkhard.
Pour éviter de nouvelles incompréhensions, l'armée française martèle qu'elle est là "aux côtés des pays africains".
- Drapeaux russes -
En attendant, d'autres partenaires espèrent tirer leur épingle du jeu, à commencer par la Russie.
Des chancelleries occidentales affirment que des instructeurs du groupe paramilitaire Wagner sont déjà à l'oeuvre au Mali, ce que Bamako nie et qui n'a pu être vérifié de manière indépendante pour le moment.
Reste que cette nouvelle coopération est souhaitée par une partie de la population comme le montrent les drapeaux russes dans les manifestations de liesse après le coup d'Etat militaire à Ouagadougou.
"Le Burkina a besoin de tisser des partenariats avec d’autres puissances plus crédibles et de compter sur sa propre armée pour éradiquer le terrorisme", affirme le militant de la société civile Alassane Sanfo.
"La situation (sécuritaire) ne fait qu'empirer. Ce n'est pas que les gens ont plus confiance dans les Russes. Mais si vous avez essayé un remède et que ce n'est pas efficace, vous avez envie d'expérimenter d'autres formules", explique Maïkoul Zodi.
Et Rodrigue Koné de conclure: "On est sur une séquence de ressentiment profond vis-à-vis du système démocratique qui n'a pas fait émerger des élites de qualité. Il y a une envie de revenir à des hommes forts, des pouvoirs forts et la Russie n'est pas regardante là-dessus".
F.Müller--BTB